Euro 2013 - Préparation : La bataille des meneurs

Le tournoi de Strasbourg, qui débute samedi soir avec France-Allemagne et Grèce-Croatie, revêt des enjeux multiples. Pour les Bleus, il s'agit de naturellement de peaufiner la préparation en vue de l'Euro qui commence dans une semaine. Et dans cette dernière ligne droite, trois meneurs de jeu se livrent bataille pour les deux places restantes dans le groupe poru accomapgner Tony Parker. "Je suis incertain sur les choix à faire car les trois joueurs sont bons. Mais cette tâche me revient et je ne veux pas qu'elle pollue la progression de l'équipe de France", a avoué jeudi le sélectionneur de l'équipe de France Vincent Collet, avant les trois matches du tournoi contre l'Allemagne, la Croatie et la Grèce.

Le technicien a mis en concurrence trois joueurs aux profils différents et prendra en compte des "critères de complémentarité" pour faire son choix. Léo Westermann (21 ans et 3 sélections) se présente comme un meneur "moins attaquant mais plus organisateur" que ses deux concurrents Antoine Diot (24 ans et 25 sélections) et Thomas Heurtel (24 ans et 2 sélections). "Je suis plus grand aussi (1,98 m)", ajoute l'Alsacien qui sort d'une saison pleine au Partizan Belgrade où il a remporté la Ligue Adriatique, le titre de champion de Serbie et disputé des matchs de haut niveau en Euroligue ou lors "des derbys face à l'Etoile Rouge de Belgrade". Il reconnaît toutefois: "Je n'ai que trois sélections, je suis un rookie (débutant)". Quant à Antoine Diot, il pense pouvoir apporter "du dynamisme et de la défense" en relais de Tony Parker.

Le meneur du Paris-Levallois connaît bien "la philosophie de jeu de Vincent (Collet)", qu'il a fréquenté au Mans et va bientôt retrouver en club à Strasbourg. "Ma polyvalence sur les postes de meneur et d'arrière peut aussi être un avantage", avance celui qui a déjà été la doublure de Tony Parker à l'Euro 2009 en Pologne. Mais le meneur du club espagnol de Vitoria Thomas Heurtel pourrait être la révélation de la liste. "Je suis parti à l'étranger tôt [en 2010 à Alicante], certains ne me connaissent pas bien. Le staff m'a vu à la télé mais ne m'a jamais côtoyé. Je pense les avoir surpris, agréablement surpris, j'espère." Sa prestation contre l'Allemagne (8 points, 5 passes), mardi, n'est pas passée inaperçue.

Les trois meneurs savent cependant qu'ils n'auront que des bouts de match en Slovénie. "Il ne faut pas oublier que devant nous, on a Tony Parker qui risque de jouer 30-35 minutes par match", pointe Antoine Diot. "Il faut trouver le rythme. Sur cinq minutes, on doit être productif, ne pas perdre de balles, mettre nos shoots ouverts et bien gérer l'équipe", souligne Westermann. L'enjeu ne gangrène pas les relations des Bleus. "Notre concurrence est saine", affirme Léo Westermann. "Cette concurrence est importante pour l'équipe de France, poursuit Antoine Diot. Car plus il y en aura, plus la sélection sera forte." De son côté, Tony Parker reste neutre. "C'est un choix, difficile, que doit faire Vincent. Les trois sont très bien. L'avenir de l'équipe de France au poste de meneur est assuré", estime la star du basket français.