Les Bleus sont favoris, mais les défis sont nombreux

Sur le papier, l'équipe de France a tout pour rêver d'un nouveau sacre. Une équipe solide, une phase finale jouée à domicile devant des supporters qui n'attendent que ça, des adversaires qui ne sont pas forcément les mieux armés (Espagne, Lituanie…). Voilà pour le côté optimiste. Penser que la France est déjà championne d'Europe 2015 est pourtant une hérésie. Les défis qui se présentent sur la route des Bleus sont légion. Il y a du beau monde pour leur barrer la route. Et les Tricolores vont même devoir se battre contre l'histoire pour faire mentir les statistiques.

Jouer à domicile, c'est un avantage. Ça coule de source ! Détrompez-vous, ce n'est pas le cas en basket. Remporter une compétition internationale chez soi est même devenu aussi rare que deux lancers réussis de rang par DeAndre Jordan. La dernière formation à s'être imposée sur ses terres lors d'un Championnat d'Europe est l'Allemagne en… 1993. Un autre siècle.

De belles équipes ont pourtant tenté d'y parvenir comme l'Espagne en 2007 ou la Serbie en 2005. La déception a toujours été au rendez-vous. Pour les Mondiaux, il faut remonter encore plus loin : seule la Yougoslavie est parvenue à faire le bonheur de son public. C'était en… 1970 ! Depuis, les 11 hôtes s'y sont cassés les dents. Comme les USA lors du fameux fiasco de 2002 !

Championne d'Europe en titre, la France rêve de garder son bien. Comme l'Espagne en 2009 et 2011. Dans l'univers du sport collectif français, ce serait une première. Un "back-to-back" à l'Euro (si on met de côté le Tournoi des VI Nations qui n'est pas à proprement parler un championnat d'Europe), aucune équipe française n'y est parvenue dans les sports collectifs.

Même pas les handballeurs, qui enchainent les sacres internationaux et ont pourtant réussi à conserver leur titre de champion de monde en 2011 et olympique en 2012 ! Sacrés champions d'Europe en 2006, 2010 et 2014, ils n'ont encore jamais gardé leur titre européen. Nos basketteurs savent ce qui leur reste à faire : écrire une belle page d'histoire du sport français.

Les Bleus ne se cachent pas : ils arrivent avec l'étiquette de favoris. Nombreuses sont les équipes qui rêvent de venir jouer les troubles-fête. La Serbie est en tête de la meute. Talentueuse à souhait, la sélection serbe fait peur et a montré son potentiel au Mondial 2014, où elle a fini avec une médaille d'argent autour du cou. Autre prétendant : l'Espagne évidemment.

Certes très diminuée sans Marc Gasol, Juan Carlos Navarro and co., elle a encore de sérieux arguments avec Pau Gasol et Nikola Mirotic dans sa raquette et sera revancharde après avoir vu les Bleus gâcher sa fête l'année passée.

Ces deux monstres ne sont pas les seuls ambitieux : la Lituanie, l'Italie ou encore la Croatie ont aussi faim… Pour ne rien arranger à la tâche des Bleus, ce nouveau format avec des huitièmes de finale et donc plus de matches couperets rend la compétition un peu plus aléatoire. Mais aussi plus passionnante.