Eurobasket 2023 - Les regrets de l'équipe de France et Gruda : "On peut tous faire mieux, le sélectionneur y compris"

ParPaul Citron

Mis à jour 26/06/2023 à 16:41 GMT+2

L'équipe de France est sortie de l'Euro avec les honneurs et la médaille de bronze dimanche, en dominant la Hongrie (82-68). Mais les regrets de la demi-finale perdue la veille face à la Belgique (63-67) restent palpables, malgré une dernière victoire convaincante. Sandrine Gruda a notamment eu du mal à digérer la friture sur la ligne avec le sélectionneur, Jean-Aimé Toupane.

Sandrine Gruda nourrissait quelques regrets après France-Hongrie malgré la victoire, le 25 juin 2023

Crédit: Getty Images

Moins de 24 heures après la grosse désillusion d'une demi-finale mal négociée face à la Belgique (63-67), les Bleues devaient se remettre en selle pour accrocher une place sur le podium. Elles s'y sont tenues, et admirablement. En dominant sans fioritures une Hongrie du début à la fin de la rencontre (82-68), l'équipe de France a glané la médaille de bronze. Pourtant, Sandrine Gruda n'a pas profité de la rencontre.

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25/06/2023 à 22:13

C'était un supplice

"Jouer ce match, pour moi, c'était un supplice, a-t-elle avoué après la rencontre dans un sourire contrit. La taulière tricolore fêtait ce dimanche son anniversaire, et elle aurait aimé disputer une finale pour son dernier match dans un Euro. J'avais zéro envie de jouer pour cette place-là."

Plus enthousiaste que sa coéquipière, Iliana Rupert a préféré voir dans ce succès médaillé la pose d'une première pierre vers de futures réussites. "On sait qu'on a tout ce qu'il faut. (...) Il y a beaucoup de nouvelles joueuses, un nouveau staff... C'est quelque chose qu'il faut bâtir."

Des dysfonctionnements palpables

N'y avait-il pas moyen de faire mieux ? Jean-Aimé Toupane a bien assuré n'avoir "pas de regrets", le sélectionneur des Bleus a tout de même pointé de lui-même les grains de sable dans la machine bleue qui l'ont empêchée de voir plus haut dans cet Euro. "Il y a des choses qui n'ont pas bien fonctionné hier (face à la Belgique, ndlr), ça fait partie de la vie. Le plus important, c'est de tirer les conclusions de ce qui s'est passé."

Tempéré, voire contredit, un aveu reste un aveu : tout n'a pas marché au moment crucial. Et Sandrine Gruda, relancée sur le sujet ce dimanche, y a également été de son commentaire. "Nous tous, à nos niveaux, on peut vraiment faire mieux, le sélectionneur y compris", a laissé échapper la pivot bleue dans un rictus, en prenant soin de rappeler au préalable que "quand on perd, on perd tous ensemble." Cet Euro garde le goût du bronze pour les Bleues, et reste encourageant. Un léger arrière-goût d'inachevé accompagnera malgré tout son héritage.