France: Quel soulagement !

La France n'est pas passée loin d'une nouvelle tragédie grecque, jeudi. Mais les Bleus n'ont pas tremblé et reviennent en demi-finale d'un Euro pour la première fois depuis 2005. Avant de retrouver la Russie, qui a dominé la Serbie, ils continuent de rêver dans cette épreuve en s'offrant cette huitième victoire en neuf matches. Surtout, ils ne sont plus qu'à une marche des Jeux Olympiques après cette victoire face à la Grèce (64-56). Au pire, les Bleus disputeront le Tournoi Pré-Olympique en juillet 2012. On espère évidemment mieux. Eux aussi.

Pendant plus de trois quart-temps, les hommes de Collet ont pourtant vu ressurgir leurs vieux démons face aux Hellènes, qui ont parfaitement joué le coup. Mais sans jamais paniquer, les coéquipiers de Tony Parker (18 pts à 7 sur 18 aux tirs, 5 rbds, 3 pds) ont couru après le score pendant 32 minutes avant de relever la tête grâce à une bonne défense, des leaders retrouvés (Batum et Parker) et une belle adresse de loin (5 sur 10). Et ceci malgré l'absence de Mickaël Gelabale, encore trop juste et qui ne sera resté que sept minutes - les premières - sur le parquet.

Pendant trois quart-temps, le scénario a toutefois été cauchemardesque. Comme toujours ces dernières années, les Bleus sont tombés dans la toile grecque. Incapables d'imposer le rythme, ils ont souffert en attaque et ont subi le tempo grec. Jamais, ils n'ont réussi à enflammer la rencontre. Trop statiques en attaque et avec une adresse catastrophique (40% à la fin du 3e quart), les Tricolores ont laissé les Hellènes prendre les devants. Posant leur jeu, faisant tourner le ballon pour trouver les meilleures solutions, les Grecs, heureusement maladroits de loin (3 sur 20), se sont appuyés sur un excellent Ioannis Bourousis (17 pts à 5 sur 9 aux tirs, 11 rbds), et une adresse longtemps impeccable aux lancers (19 sur 23 au final) pour s'envoler après un début de match beaucoup trop timides de Français visiblement stressés par l'événement (0-7, 3e puis 4-15, 6e).

Malmenés, les Tricolores n'ont jamais lâché. Ils sont revenus plusieurs fois. Dans le sillage dans un premier temps d'un excellent Nando De Colo. Auteur d'un passage de haut niveau avec 12 points à 5 sur 6 aux tirs (16 au final), l'arrière de Valence a remis les siens dans le match (21-21, 12e). Au fil de la rencontre, la défense tricolore a élevé le ton. L'arrivée d'Ali Traoré a apporté un peu de points dans la peinture après la pause. Et à la 32e, les Tricolores ont enfin pris l'avantage au tableau d'affichage pour la première fois du match (47-45) grâce à ses deux leaders offensifs, Nicolas Batum et Tony Parker.

Transparent en attaque en première mi-temps, Batum a été décisif avec 10 de ses 15 points dans le dernier quart et avec une adresse diabolique (3 sur 4 à trois points). Parker, qui a longtemps manqué de réussite, a, lui, rectifié le tir pour creuser un petit écart (54-49, 36e). La Grèce ne s'en est pas relevée. Longtemps restés assis devant des supporters grecs déchaînés, les fans français ont alors pu exulter. Dans la douleur, les Bleus sont au rendez-vous des demi-finales. C'est bien le principal.

France : 25 paniers (dont 5 sur 10 à trois points) sur 56 tirs - 9 LF sur 11 - 34 rebonds (Noah 8) - 9 passes décisives (Parker et Diaw 3) - 6 interceptions - 11 balles perdues - 21 fautes personnelles

Marqueurs: Noah (5), Batum (15), Séraphin (0), Albicy (0), Kahudi (2), Parker (18), Traoré (6), F. Pietrus (2), De Colo (16), Diaw (cap, 0), Gelabale (0)

Grèce : 17 paniers (dont 3 sur 21 à trois points) sur 50 tirs - 19 LF sur 23 - 30 rebonds (Bourousis 11) - 10 passes décisives (Zisis 5) - 6 interceptions - 10 balles perdues - 19 fautes personnelles

Marqueurs: Xanthopoulos (0), Bourousis (17), Zisis (6), Vasileiadis (0), Calathes (7), Fotsis (9), Papanikolaou (4), Bramos (2), Koufos (5), Kaimakoglou (6)