Euro de basket: Mam Jaiteh espère que l'élimination précoce "servira pour la suite"

Mouhammadou Jaiteh. : Il y a forcément une question d'expérience qui rentre en compte. Un huitième de finale, c'est un autre contexte que tout ce qu'on a pu voir en groupe car cela a un enjeu direct. Malgré tout, on n'a pas abordé le match de la meilleure des manières, on permet à la Géorgie d'imposer le rythme et ils frappent les premiers.

M.J. : L'expérience ne s'obtient qu'en jouant. Je pense qu'on l'a gommé dans le sens où on avait de l'énergie, de la fougue. Et on a fait pas mal d'erreurs en mettant trop d'énergie. Malgré tout, la Géorgie reste une équipe avec d'excellents joueurs de basket et une grande connaissance du jeu. Et ils ont mieux exploité leur attaque et leur défense que nous.

M.J. : Les discours étaient davantage tournés vers le fait de remercier chaque joueur pour son engagement. Un garçon comme Nadir Hifi a été pris en exemple par le coach dans le sens où même s'il n'a pas beaucoup joué (37 minutes au total), il a eu un état d'esprit irréprochable. L'investissement des joueurs a été au top. On n'a jamais triché. Forcément il y a des parties techniques qui doivent être analysées, critiquées et améliorées, c'est normal. On sera en contact avec le coach dans les semaines à venir pour discuter un peu plus facilement de ce qu'il en pense.

M.J. : Oui à 100%. Quand on a vu les matches, les joueurs les plus anciens, moi compris, on a cherché à remobiliser tout le monde, à dire à tous que ces matches sont très spécifiques. Pour la plupart des favoris c'est passé, mais pour certains comme la Serbie, comme nous, ce n'est pas le cas. Peut-être que cela a mis trop de pression. Cela a forcément eu un impact et cela démontre juste que ce sont des matches qui s'abordent différemment.

M.J. : Ce sera le cas si la génération à venir ne se sert pas de ces défaites comme quelque chose sur lequel bâtir. Beaucoup de générations, à l'image de celle de Boris Diaw, qui a gagné l'Euro (en 2013), ont vécu des étés comme celui-ci. Ils font partie du succès, cela fait grandir énormément. Le futur de ce groupe va déterminer si cet été est un échec ou non. Si dans quelques années, il y a des victoires, une défaite comme celle-ci qui marque les esprits et donne envie de ne plus revivre ça, aura eu son impact.

M.J. : Forcément pour moi, le cas est un peu différent. Dans cette jeune génération j'étais le plus vieux (31 ans) et concrètement on avait une chance d'avoir une médaille. Pour moi c'était une opportunité de faire quelque chose. Si cela sert au groupe pour la suite, j'en serai très content. Et sinon, mon but est de me dire que je dois continuer à faire ce que je peux en Euroligue (avec le club de Dubaï) et peut-être encore avoir ma chance dans de futures années.