Une répétition difficile

"Pour nous, c'était une première phase parfaite", a estimé l'entraîneur Pierre Vincent. Malgré les blessures d'Isabelle Yacoubou, Sandrine Gruda et Emilie Gomis qui ont obligé à remodeler le groupe et modifier certains choix de jeu, les Bleues ont tenu leur feuille de route. Elles ont gagné tous les matches qu'elles avaient ciblés et se sont offerts deux séances de travail grandeur nature plutôt encourageantes face aux favorites pour le titre, les quadruples championnes olympiques américaines (60-81) et les championnes du monde australiennes (52-62).

Et le scénario de ce dernier match, le plus serré des six disputés jusqu'à présent, était tout aussi "parfait" pour Vincent en vue des matches à élimination directe. "Avoir un match comme ça à gérer, revenir, aller faire des fautes sur les bonnes joueuses, scorer... C'est comme dans un rêve", a-t-il estimé, soulignant le "relâchement naturel" et la fatigue de joueuses dans un match sans enjeu.

Face à des équipes d'un niveau supérieur, les Bleues devront toutefois montrer plus de constance avant la dernière minute pour pouvoir contester la victoire. Elles ont été dominées au rebond par les massives Canadiennes (40 à 31), peu inspirées en attaque et très maladroites au tir (31% au total), menées au score au premier quart-temps (12-16, 10e) avant de repasser en tête (24-23, 28e) grâce à un 15-0 passé en cinq minutes. Jamais en mesure de creuser l'écart au score, avec un triste troisième quart-temps terminé sur le score de 6 à 3, elles ont été rejointes au score à trois minutes de la fin (40-40, 27e).

Mais elles ont pu compter sur Endene Miyem (9 pts, 4 rbds) et Céline Dumerc (7 pts), peu prolifiques mais une nouvelle fois décisives en fin de match. "Cette victoire ne compte pas en termes comptables mais elle compte en termes de confiance. Si on doit jouer un moment comme ça, aussi chaud, aussi déterminant, on sait qu'on peut scorer, qu'on peut revenir. C'est important", estimait Vincent, toujours optimiste. "Je ne souhaite pas que ce soit comme ça tous les jours, mais gagner un match sans mettre des paniers, ça veut dire qu'on peut voyager", souriait-il.