Les Spurs sous pression

La route vers un deuxième sacre consécutif sera très, très longue pour Boston. Ces playoffs pourraient même s'apparenter à une galère. La journée de samedi s'est avérée catastrophique pour les Celtics, qui ont eu la confirmation que Kevin Garnett serait indisponible pour l'ensemble de l'après-saison. Et sans KG, Boston est vulnérable. Quelques heures après cette mauvaise nouvelle, Chicago est venu s'imposer dans le Massachussets. Un succès acquis en prolongation, au bout du suspense, mais qui répond à une forme de logique car les Bulls ont mené l'essentiel du temps. Chicago a pu compter sur un monumental Derrick Rose. Le rookie, pour le premier match de playoffs de sa carrière, a compilé 36 points et 11 passes. Lui qui n'avait jamais dépassé le cap des 30 points en saison régulière démontre déjà sa faculté à élever son niveau de jeu dans les grands moments. Un vrai leader, en somme.

En face, Rajon Rondo s'est démené mais Paul Pierce et Ray Allen ont dévissé offensivement, surtout dans le money time: 1 sur 11 pour Allen, dont le dernier panier manqué en toute fin de prolongation, et 8 sur 21 pour Pierce, qui a eu la victoire entre ses mains. Mais en ne rentrant qu'un seul de ses deux lancers francs à deux secondes de la fin du 4e quart-temps, "The Truth" a envoyé les deux équipes en prolongations. Lundi, pour le deuxième match de la série, Boston aura déjà une énorme pression sur les épaules. Ce sera le 23e anniversaire du plus célèbre Boston-Chicago de l'histoire, quand Michael Jordan avait inscrit 63 points au cours d'un duel épique.

La quête de l'Elu a commencé par un carton. Bientôt sacré MVP de la saison régulière, à la tête de la meilleure équipe de la NBA (66 victoires - 16 défaites), LeBron James a envoyé samedi soir un message aux quinze autres équipes qualifiées pour les playoffs. Cleveland est là pour une seule chose : le titre. Detroit a été la première victime de la détermination d'un LBJ une nouvelle fois stratosphérique. Le numéro 23 des Cavaliers a marqué 38 points (13/20 au tir et 11/14 aux lancers francs) et les pensionnaires de la Quicken Loans Arena se sont imposés 102-84 lors du Game 1 du premier tour des playoffs de la Conférence Est. De son côté, Detroit a été à l'image de sa saison. Trop juste. Seul Rodney Stuckey a passé la barre des 20 points mais n'a pas suffi à arrêter la machine de l'Ohio.

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. CONFERENCE OUEST

Les Spurs au trot forcé en raison de l'absence de Manu Ginobili (blessure à la cheville) s'attendaient à souffrir en ce début de playoffs, pas forcément à être domptés sur leur propre parquet par les voisins de Dallas et ses étalons Josh Howard (25 pts) et Dirk Nowitzki (19 pts). Dallas n'avait pas connu un tel départ depuis 2006. Côté San Antonio, on relativise car on a déjà connu ça face à Denver en 2007, mais tout de même : "Nous sommes au même point qu'à l'époque ( et ils avaient gagné les quatre matches suivants, ndlr), mais c'est une grosse défaite pour nous" , a souligné Tim Duncan.

Avec 27 points, Duncan a fait sobn boulot, mais Parker n'a pu élever son niveau de jeu comme il l'avait fait au début du printemps face à Barea défenseur petit mais efficace ce samedi soir. Ses 13 points dans le dernier quart-temps illustrent sa victoire personelle sur TP : "J'ai essayé de faire de mon mieux pour le gêner. Rester en face de lui autant que possible et tenter de percer quand je pouvais. Cela a marché."

Yao Ming ne se contente pas d'être grand, il veut aussi être rapide : "Les premières minutes d'un match peuvent donner le ton du match, et le premier match d'une série peut donner le ton d'une série". On comprend la motivation du Chinois qui a inscrit 9 des 11 premiers points des Rockets samedi à Portland. Il a d'ailleurs inscrit sur la totalité de ses 24 points du soir lors des deux premiers quarts-temps. Comment bloquer Yao quand il survole ainsi les débats ? Ne demandez pas à Joel Przybilla et Greg Oden, qui ont tenté de réagir en vain avant de se sentir impuissant quand leur adversaire est resté assis lors du dernier quart temps. La réussite de Aaron Brooks (27 pts) et de Luis Scola (19 pts) permet aux Rockets de rêver à un décollage rare en playoffs; Houston n'ayant plus passé le premier tour depuis 1997. Le tout sans McGrady absent depuis février, c'est encourageant.