Boston, destination finale

Boston est éternel. Même après avoir traversé la saison régulière dans le quasi-anonymat, avec un "Big Three" (Pierce, Garnett, Allen) que l'on disait vieillissant, la franchise du Massachusetts est une nouvelle fois au rendez-vous en finale pour la 21e fois de son histoire, dont deux fois lors des trois dernières années. En 2008, date de leur dernier titre, ils avaient battu en finale les Lakers, devenus champions NBA la saison suivante. La saison dernière, ils avaient pourtant été stoppés dès le deuxième tour par Orlando. Cette fois, le Magic n'a pas pesé bien lourd malgré l'espoir de devenir la première équipe à surmonter un 3-0 encaissé en début de série. Qu'est-ce qui a changé ? D'abord, le retour de Kevin Garnett, absent sur blessure lors des précédents playoffs. "Ce cinq de départ n'a jamais perdu une série, jamais, aime d'ailleurs à souligner Doc Rivers dont les hommes avaient déjà éliminé les Cavs de LeBron James au tour précédent. Nous y croyions avant le début de la saison, nous avons juste continué à y croire".

Pour le Match 6 au Garden, KG a été plutôt discret (10 points, 5 rebonds) mais les Celtics ont d'autres armes. Paul Pierce a ainsi abattu un travail énorme avec 31 points et 13 rebonds. Arrivé de New York en cours de saison dans le scepticisme le plus total, le meneur remplaçant Nate Robinson a été lui aussi précieux avec 13 points dans le deuxième quart temps, soulageant un Rajon Rondo (14 pts, 6 pds) allongé sur le sol à cause d'une douleur au dos. "Je suis content d'en avoir fini car je ne voulais pas retourner à Orlando (pour un match N.7 décisif), souffle Pierce. On a gagné sur notre défense. On ne leur a pas permis de concrétiser leur paniers à trois points, ça été la clé. Et Nate (Robinson) a été l'étincelle qui nous a permis de prendre le large." Les Celtics n'ont en effet guère été inquiétés, prenant un avantage de plus de dix points dès le deuxième quart temps. Alors qu'ils menaient de 13 points après la mi-temps, ils ont marqué 11 des 13 premiers points du troisième quart temps pour finir tranquillement, gardant toujours au minimum 14 points d'écart.

Côté Magic, en revanche, c'est la soupe à la grimace. Finalistes malheureux face aux Lakers la saison dernière, les Floridiens pensaient s'être renforcés à l'intersaison en laissant partir Hedo Turkoglu à Toronto pour le remplacer par Vince Carter. Un choix qui n'est finalement pas avéré payant. VC, auteur de 17 points et 7 rebonds lors du Match 6, n'aura pas suffi à transformer Orlando en champion. Car la clé n'est pas là. "Ils ont joué durant toute la série en montrant qu'ils voulaient remporter le championnat. C'est pour ça qu'ils sont là aujourd'hui", pointe du doigt Dwight Howard. La force de l'habitude sans doute pour une franchise qui visera son 18e sacre, un record, à partir de mardi.