Kobe brillant

Dans l'ombre de San Antonio durant la dernière décennie, Phoenix semble capable - cette saison au moins - de voler la vedette aux Spurs, vainqueurs de quatre bagues depuis 1999. Certes, la Conférence Ouest étant ce qu'elle est, les Lakers restant les patrons du coin, on n'ira pas faire de Phoenix un favori pour le titre. Cependant, cette franchise s'est relevée des atermoiements de l'an passé, du départ de Mike d'Antoni aussi. Cette nuit, les Suns, emmenés par un Steve Nash (25 pts, 13 pds) qui rajeunit comme Benjamin Button, ont battu San Antonio (116-104) pour la première fois depuis trois rencontres et, accessoirement, et signé leur neuvième victoire à domicile de la saison. La franchise de l'Arizona est d'ailleurs la dernière équipe invaincue sur ses terres.

Tim Duncan, auteur de 34 points (son record de la saison), a pourtant porté les Spurs à bout de bras. C'est en partie grâce à ses efforts que les Texans ont effacé un débours de vingt points à l'orée du quatrième quart temps. Malheureusement pour San Antonio, le sprint final a été remporté par la bande d'artilleurs de Phoenix. Avec un Amare Stoudemire en pleine forme (28 pts, 14 rbds) et des seconds couteaux au niveau (Frye avec 15 pts, Dragic avec 18 unités), les Suns ont parfaitement géré le money time. Tony Parker, auteur d'une partie moyenne (15 pts, 3 pds), et les Spurs ont du pain sur la planche. Il faudra batailler pour aller en playoffs.

Appelez-le Kobe, KB24 ou Black Mamba, qu'importe... Bryant est vraiment un phénomène. Un guerrier que n'importe quel General Manager aimerait compter dans son effectif. L'arrière des Lakers, qui faisait un crochet par Chicago mardi soir, joue par tous les temps. Dans tous les états. Sur le parquet du United Center, le MVP des dernières finales a réalisé un festival offensif, malgré un doigt cassé (ndlr : l'index de sa main droite) et quelques maux d'estomac. S'il a reconnu que ce n'était pas évident, qu'il avait des soucis pour manier le ballon (8 balles perdues), Kobe Bryant a tout de même marqué 42 points, dont vingt lors du premier quart-temps. LA s'est imposé à Chicago (87-96). En connaisseurs, les spectateurs lui ont réservé quelques applaudissements et des "MVP, MVP !" qu'ils scandaient il y a plus d'une décennie en l'honneur d'un autre guerrier, nommé Michael Jordan.

Comme le nombre de minutes passées sur le parquet par Tracy McGrady. L'ailier de Houston n'avait plus rejoué depuis le 9 février dernier en raison d'une micro-fracture du genou. Houston a battu Detroit (107-96) et le cousin de Vince Carter a joué huit petites minutes, marquant 3 points, sur un shoot primé, et gobant 3 rebonds. McGrady a profité de la suspension pour un match de Trevor Ariza mais a semblé surpris de jouer : "J'ai été étonné", a-t-il confié après la rencontre. Il (Rick Adelman) m'a dit que j'allais jouer autour de sept minutes et voir comment ça se passerait." Welcome back T-Mac.

Kobe Bryant lui a quelque peu volé la vedette. Mais Joakim Noah a été très bon durant la rencontre opposant Chicago aux Lakers (87-96). Le fils de Yannick a rempli sa feuille de statistiques en marquant 11 points, prenant 20 rebonds et contrant 6 tirs. Ajoutez à cela 2 passes et 2 interceptions. A noter que l'intérieur de Chicago a pris 14 rebonds offensifs, son record en carrière. Boris Diaw (Charlotte) a connu une soirée moins aboutie. Certes, les Bobcats ont battu les Knicks (94-87) mais 3D n'y est pas actuellement. Gêné par les fautes (et par l'arrivée de Stephen Jackson), Diaw a marqué 6 points et pris 8 rebonds en 19 minutes de jeu. Une nouvelle fois titulaire en l'absence de Quentin Richardson, Yakhouba Diawara a joué 20 minutes face à Toronto (115-95). L'ailier de Miami a marqué 2 points, pris 3 rebonds et délivré 2 passes. Enfin, Tony Parker et les Spurs ont perdu à Phoenix (voir LE MATCH). Le meneur n'a pas évolué à son meilleur niveau.

CLEVELAND-NEW JERSEY : 99-89
CHARLOTTE-NEW YORK : 94-87
MIAMI-TORONTO : 115-95
CHICAGO-LA LAKERS : 87-96
HOUSTON-DETROIT : 107-96
PORTLAND-SACRAMENTO : 95-88