La fierté de Boston

Une petite dizaine de secondes à jouer. LeBron James a le ballon du match entre ses mains. Moins deux au compteur pour les Cavaliers. Le MVP 2009 décide de prendre un tir à trois points alors qu'il en a déjà manqué huit pendant la rencontre. L'arceau se refuse à LBJ. Et les Celtics peuvent lever les bras. Le coup est passé près. En un quart temps, les locaux ont failli laisser filer une victoire évidente puisqu'ils menaient de dix-sept unités au début de la dernière "reprise". LeBron James (42 points, 7 rebonds et 9 passes) et la cavalerie ont sonné la chargé et, finalement, n'ont eu qu'un tort : jouer la dernière possession de cette manière. De manière un peu gourmande. Il faut dire qu'un succès glané de cette façon-là aurait eu de la gueule. Surtout quand on connait les antécédents entre les deux franchises. "On ne les aime pas. Ils ne nous aiment pas non plus", a d'ailleurs rappelé LBJ après le match.

Si la presse US va longtemps disserter sur le choix final de James, elle pourra également se pencher sur la fierté des Celtics qui, grâce à cette victoire et un Ray Allen de feu (33 points, 6/9 à trois points), restent dans la course à la troisième place à l'Est et ont remis un peu d'ordre dans la maison. A moins de deux semaines des playoffs, c'est une bonne chose. Cleveland, de son côté, a pu trouver matière à se consoler puisque, compte tenu de la défaite des Lakers face aux Spurs, les Cavs sont certains de disposer de l'avantage du terrain durant tous les playoffs.

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un joueur dont on va parler. Mais d'un coach, un certain Don Nelson. A l'usure, il y est arrivé. Cette nuit, Golden State s'est imposé à Toronto (112-113) et l'imprévisible entraîneur des Warriors, cauchemar des joueurs de Fantasy NBA du monde entier, a remporté le 1332e match de sa carrière. Il égale Lenny Wilkens et pourrait donc passer devant son illustre précédesseur avant la fin de la saison. Heureux comme un môme, Nelson a même entamé quelques pas de danse, qui ont bien fait rire Ronny Turiaf : "Il a encore un peu de travail. Pour le moment, c'est un deuxième tour de draft", a plaisanté le Français.

Avec les Lakers, les Spurs sont sans conteste la franchise de la décennie écoulée. Cette nuit, Tim Duncan et ses copains se sont imposés dans la Cité des Anges (81-100) et ont décroché leur treizième billet de suite pour les playoffs. Les Texans, privés de Tony Parker, montent en puissance en cette fin de saison. Même s'ils n'auront sans doute pas l'avantage du terrain lors de la post-saison, ils risquent d'être un morceau dur à avaler...

Lors de la convaincante victoire des Spurs à Los Angeles (81-100), Ian Mahinmi n'a eu le droit qu'à deux petites minutes de temps de jeu pour 2 points et un rebond. Mike Pietrus (Orlando) est redescendu sur terre lors de la victoire d'Orlando face à Memphis (92-107) : 7 points (1/5 à trois points), 1 rebond et une passe pour lui. Ronny Turiaf (Golden State) a joué 26 minutes et marqué... 0 point face à Toronto (112-113). Heureusement, le pivot a pris 9 rebonds, délivré 3 passes et intercepté 2 ballons en 26 minutes de jeu.