La NBA dans l'impasse

"Je suis pessimiste sur la volonté des joueurs de s’engager de bonne foi dans une voie sérieuse. (…) Je n’ai rien vu d’encourageant.Nous en sommes au même point qu'il y a 30 jours." David Stern est dépité, presque résigné. Le grand patron de la NBA voit le spectre du lock-out, la fameuse grêve patronale qui pourrait paralyser la Ligue, se dessiner un peu plus chaque jour. Cette nuit, une première réunion regroupant Stern, le directeur exécutif de l'association des joueurs Billy Hunter et le président du syndicat des joueurs Derek Fisher, a débouché sur une impasse.

De nouvelles discussions sont prévues en août, dans le but d'un accord avant la reprise du championnat le 1er novembre. Mais personne n'y croit. De son côté, Derek Fisher arrive à peu près aux mêmes conclusions que Stern : "Nous sommes encore sur des positions très, très éloignées." Le différend entre joueurs et patrons de clubs porte sur la répartition des revenus de la NBA : les propriétaires de franchises, qui affirment avoir perdu l'année dernière 300 millions de dollars, cherchent en effet à augmenter leur part dans les 4,3 milliards de dollars générés chaque année par la NBA. Ils souhaitent aussi imposer une masse salariale fixe, projet auquel s'opposent les joueurs.

Face à l'impasse des négociations, un lock-out a été décrété par les patrons le 30 juin. Le dernier lock-out en NBA remontait à la saison 1998-1999. En réaction, certains joueurs de NBA ont commencé à négocier avec des clubs européens, à l'instar de Deron Williams qui a récemment émis le souhait de quitter les Nets de New Jersey pour rejoindre le club turc de Besiktas ou Nicolas Batum qui s'est d'ores et déjà engagé avec Nancy.