Tony Parker fait le show, les Spurs écrasent Portland

San Antonio a voulu se faire respecter d’emblée dans sa série face à Portland. Nettement dominateurs tout au long de cette partie, les joueurs de Gregg Popovich se sont appuyés sur un Tony Parker de gala et un collectif une nouvelle fois très impressionnant où des remplaçants comme Marco Belinelli (19 points), ont pu briller. Habituellement meurtriers à 3 points, les Blazers ont été médiocres dans l’exercice avec seulement 4 tirs réussis sur 16 tentés.

L’une des grandes forces de Gregg Popovich reste sa flexibilité. En fonction de la situation, le coach des Spurs peut laisser sa chance à un élément inattendu s’il lui donne satisfaction. Ce qui a été le cas cette nuit avec Aron Baynes. L’Australien a livré une partition pleine d’énergie et d’agressivité, rendant coup pour coup à LaMarcus Aldridge en première mi-temps. Ses 10 points et 7 rebonds en 15 minutes ont permis à San Antonio de creuser l’écart. Si les Texans continuent de sortir des éléments de nulle part à chaque match, la tâche sera vraiment compliquée pour les Blazers.

On attendait le duel entre deux des meilleurs meneurs de la ligue cette saison, il n’a pas eu lieu. Le Français a sorti un match de grande classe (33 points et 9 passes), pendant que son jeune rival luttait (17 points à 6/15, 6 turnovers), quelques jours après son panier déjà culte contre les Rockets. Lire notre article consacrée à la performance de Tony Parker. On ne pourra pas reprocher à LaMarcus Aldridge de ne pas se donner à fond. Dans un style proche de celui qui lui a permis de dépasser les 40 points lors des deux premiers matches de la série face à Houston, l’intérieur All-Star a fait quelques dégâts dans la raquette adverse (32 points et 14 rebonds à 12/25). Problème : il n’avait personne sur qui s’appuyer lorsque la défense des Spurs s’est mis en tête de lui pourrir la vie. On attend notamment beaucoup plus de Nicolas Batum, très discret ce soir (7 points, 5 rebonds et 0 passe à 3/12).

Miami a remporté son premier match de la saison face à Brooklyn après quatre défaites en saison régulière. Le moment était bien choisi, puisque le Heat mène du coup 1-0 dans cette série des demi-finales de Conférence. Vu la folie des matches du 1er tour, tout le monde est presque déçu lorsqu’une partie ne se décide pas dans les dernières minutes. Niveau suspense et spectacle, ce game 1 entre Miami et Brooklyn ne restera pas dans les annales. Le Heat a maîtrisé la rencontre de bout en bout grâce à une fraîcheur nettement supérieure, portant l’estocade après la mi-temps sans jamais avoir à forcer. Jason Kidd a d’ailleurs rapidement abdiqué en reposant ses vétérans pour les batailles à venir.

La perte officielle de son trône de MVP n’a pas attristé LeBron James plus que cela. L’ailier du Heat a réussi une prestation très maîtrisée cette nuit, n’accélérant que lorsqu’il le fallait. Avec 22 points à 10/15, le All-Star a fait preuve d’une belle efficacité et a mené la danse en deuxième mi-temps particulièrement. On imagine bien Roy Hibbert devant sa TV cette nuit en train de dire à sa femme : "Regarde chérie, Kevin Garnett a les mêmes stats que moi et on n’en fait pas tout un foin". Oui Roy, mais KG a 37 ans et un CV plus abouti que le tien. On signalera tout de même que le Big Ticket a passé un quart d’heure compliqué sur le parquet (0 point et 4 rebonds) avant que Jason Kidd ne décide d’abréger ses souffrances et de le préserver pour les matches suivants. Miles Plumlee et Andray Blatche n’ont pas fait beaucoup mieux durant le temps qui leur était imparti.

On a assez dit que Ray Allen avait du mal à tenir la distance sur certains matches cette saison pour ne pas saluer ses prestations quand elle sont de haute facture. « Jesus » avait des cannes cette nuit et ne s’est pas privé de le montrer aux Nets : 19 points (6/10) dont 4 banderilles envoyées à la vitesse de l’éclair comme il le fait depuis 18 ans dans cette ligue. On a vu LeBron le féliciter lors de plusieurs temps morts à coups de "Well done, Hay-sus !".