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NBA : Secoués par "l'affaire Sterling", les Clippers prennent l'eau face à Golden State (118-97)

ParAFP

Mis à jour 28/04/2014 à 09:47 GMT+2

Emmenés par un Stephen Curry intenable, les Warriors ont surclassé des Clippers qui avaient la tête ailleurs. Les deux équipes sont à égalité.

Stephen Curry (Golden State) mène les Warriors contre les Los Angeles Clippers - Play-offs NBA 2014

Crédit: AFP

Dimanche, face à Golden State, les Los Angeles Clippers ont nettement perdu (118-97) leur premier match depuis le début de l'"affaire Sterling", du nom de leur propriétaire dont les propos à caractère raciste continuaient de susciter une vague d'indignation aux Etats-Unis. Les Clippers ont eu fort à faire avec, face à eux, un Stephen Curry survolté avec 33 points, 7 rebonds et 7 passes. Blake Griffin (21 pts) et Chris Paul (16 pts) ne se sont pas montrés aussi efficaces. Les deux équipes sont désormais à égalité deux victoires partout au premier tour des play-offs, avant le match N.5 mardi, à Los Angeles.
"Tout ce qui s'est passé ces dernières heures ne peut être une excuse pour cette défaite", a insisté l'entraîneur des Clippers, Doc Rivers. Mais son équipe n'a pas abordé cette rencontre dans les meilleures dispositions : elle a organisé samedi une réunion de crise de quarante-cinq minutes pour discuter notamment de l'éventualité de ne pas disputer la rencontre de dimanche. Les joueurs ont finalement décidé de jouer mais en signe de protestation, ils ont jeté au sol leurs vestes portant le nom de leur équipe et revêtu un maillot sans inscription lors de l'échauffement, puis ont joué le match avec des chaussettes et brassards noirs.
Comme il l'avait indiqué à Adam Silver, le président de la NBA qui lui a notifié samedi le lancement d'une enquête sur ses déclarations racistes, Donald Sterling n'a pas assisté au match de son équipe. L'enquête de la NBA devrait auditionner M. Sterling et son ancienne maîtresse qui aurait transmis l'enregistrement au site internet d'informations people TMZ, et devrait être achevée mardi.
En attendant, les anciennes gloires du basket US continuent de réclamer des sanctions exemplaires contre Sterling, propriétaire des Clippers depuis 1981 qui avait déjà été accusé de discrimination, et condamné, dans le cadre de ses affaires de promoteur immobilier.

Magic Johnson, Jordan et Obama sont choqués

Magic Johnson, l'ancien meneur de jeu des Los Angeles Lakers, a ainsi espéré que Donald Sterling "n'ait plus le droit d'être propriétaire d'une franchise NBA". "Je le considérais comme un ami. Qu'il fasse des commentaires sur moi, sur les noirs américains et les autres minorités, c'est inacceptable dans notre société et dans notre Ligue", a souligné Johnson qui apparaissait sur la photo publiée sur les réseaux sociaux par la maîtresse de Sterling qui a déclenché l'accès de colère du propriétaire des Clippers.
Une autre légende de la NBA, Michael Jordan, aujourd'hui propriétaire de l'équipe de Charlotte, a fait part dans un communiqué de sa consternation : "Je suis dégoûté qu'un autre propriétaire d'équipe puisse avoir des idées aussi offensantes et blessantes (...) En tant qu'ancien joueur, je suis totalement scandalisé. Il n'y a pas de place en NBA et nullement ailleurs pour cela. Je suis simplement absourdi qu'une telle ignorance existe encore dans notre pays et au plus haut-niveau de notre sport, dans un championnat avec une majorité de joueurs noirs américains ".
Le président Barack Obama lui-même, premier noir américain élu à la tête des Etats-Unis, est aussi intervenu. "Lorsque des personnes ignorantes se vantent de leur ignorance, il n'y a pas grand chose à faire sinon de les laisser parler", a-t-il déclaré, évoquant des propos "incroyablement offensants" et "racistes", lors d'une visite officielle en Malaisie."Quand vous avez le président des Etats-Unis, des anciens joueurs et des supporteurs dans tout le pays qui vous condamne ainsi, vous devez quitter ce sport", a espéré Magic Johnson.
La NAACP, l'une des principales associations de défense des droits civiques aux Etats-Unis, a annoncé dimanche qu'elle ne remettrait pas, comme initialement prévu, un prix pour l'ensemble de ses réalisations à Donald Sterling.
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