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De Rose (15e) à Aldridge (11e) : Le Top 100 des meilleurs joueurs NBA

ParBasketSession

Mis à jour 18/09/2014 à 18:44 GMT+2

Voici la suite de notre classement de ceux que nous considérons actuellement comme les 100 meilleurs joueurs de la NBA. Aujourd’hui, les joueurs classés de la 15e à la 11e place.

Derrick Rose, Stephen Curry et LaMarcus Aldridge

Crédit: Eurosport

Après avoir attaqué le début du top 20 hier on arrive désormais aux portes du top 10 ! Nous sommes conscients que nos choix pourront en surprendre plus d’un et c’est donc pour cette raison que nous avons cherché d’argumenter au mieux chacune de nos prises de position. Trêve d’introduction pour aujourd’hui, on se plonge tout de suite dans la suite de notre classement.

15. Derrick Rose (meneur, 25 ans, 1,91 m, 86 kg)

Non, nous n’avons pas oublié Derrick Rose… précisons d’abord que les prémices du classement ont été rédigés peu avant le début de la préparation de Team USA. Les matches amicaux et les prestations encourageantes de l’ancien MVP nous ont confortés dans notre idée de le classer parmi les vingt meilleurs joueurs de la ligue. Il ne s’est pas montré à son avantage pendant la Coupe du Monde (4,8 pts et 3,1 pds à 25% aux tirs) mais nous avions déjà débuté la publication de notre top 100 et nous n’avons donc pas voulu modifier notre ranking initial. Autant mettre les choses à plat : le classement de Derrick Rose n’aura plus aucun sens dans les mois qui viennent et ce pour deux raisons.
Si jamais la star des Chicago Bulls se blesse à nouveau ou peine à revenir au meilleur niveau, elle ne figurera même plus parmi les 25 ou 30 meilleurs joueurs de la ligue. Mais si, à l’inverse, "D-Rose" retrouve toute ses sensations, on pourra alors le considérer comme un membre du top 10 de ce classement. On veut croire au retour en forme du héros de la "Windy City". On veut y croire car il est encore jeune (26 ans le 4 octobre). On veut y croire car il a tenu le coup – à défaut d’être dans le rythme – lors de la Coupe du Monde en Espagne. On veut y croire car sa deuxième blessure au genou (ménisque) était bien moins grave que la première (rupture ligaments croisés). On veut y croire car Derrick Rose est un garçon intelligent. On veut croire qu’il a étoffé son arsenal offensif pendant ses longues périodes de rééducation.
Son jeu repose principalement sur son explosivité et il est évident que même si Rose revient en forme, il connaîtra un déclin précipité pour un joueur de son calibre (Cf. Dwyane Wade). Il a besoin de récupérer toute la force dans ses jambes. C’est d’abord un scoreur et il se repose sur sa vitesse ahurissante balle en main et sur son premier pas dévastateur pour prendre le dessus sur ses vis-à-vis. Sa puissance (il a encore pris du muscle) lui permet de finir malgré les contacts. Lorsqu’il a été élu MVP, en 2011, Rose était tout simplement impossible à arrêter (ou presque…). Mais il lui restait une marge de progression. Il devait travailler son shoot. Il l’a fait pendant sa première rééducation et il affichait 34% de réussite à trois-points avant de se blesser en décembre dernier. Il devait devenir un meilleur gestionnaire et il prétend avoir progressé dans ce domaine en prenant du recul sur le jeu. On veut le croire. Un Derrick Rose plus adroit, toujours aussi explosif et meilleur gestionnaire serait utopique… mais on veut y croire.
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Derrick Rose lors du match amical des Etats-Unis face au Brésil

Crédit: AFP

14. Damian Lillard (meneur, 24 ans, 1,91 m, 88 kg)

On ne va pas vous mentir, Damian Lillard est l’un de nos chouchous. On aime son attitude, sa mentalité de guerrier et son sang-froid à toute épreuve. Sans même évoquer son jeu, on aime sa façon de communiquer avec ses fans et ses détracteurs sur les réseaux sociaux, sa manière de se foutre du politiquement correct tout en restant un individu sobre. On aime sa passion du basket, une passion qui l’a poussé à participer à tous les concours (tous !!!!) du All-Star Week-end. On aime Damian Lillard.
La star des Portland Trail Blazers est un meneur scoreur, un de plus. Mais contrairement à d’autres du même profil, il ne s’appuie pas uniquement sur sa vitesse d’exécution mais sur son adresse extérieure. "Dame" est un très bon shooteur. Il est adroit à mi-distance et meurtrier derrière l’arc (39,4%). Il est constant dans ses performances et il a su développer un killer instinct exceptionnel. Il est l’un des joueurs les plus clutch de la ligue et on ne se lasse pas de se repasse en boucle la vidéo de son tir assassin contre les Houston Rockets. Un tir au buzzer en playoffs pour conclure une série ? On achète. Lillard est un iron man qui a déjà passé plus de 6000 minutes, tenté plus de 1000 tirs à trois-points et converti plus de 400 shoots primés en deux ans de carrière. Il est parti sur les bases d’un Stephen Curry. Drafté en sixième position à sa sortie de la petite faculté de Webber State, il est déjà l’un des meilleurs meneurs de la NBA.
Mais quid de sa marge de progression ? Lillard est un acharné de travail et il souhaite franchir de nouveaux caps. Il doit notamment gagner en puissance pour conclure plus facilement près du cercle (seulement 47% de réussite dans la restricted area). S’il ne manque pas de volonté, c’est encore un défenseur médiocre. Son manque de puissance, justement, lui joue des tours sur les pick&roll et les San Antonio Spurs n’ont pas hésité à abuser des écrans pour déstabiliser Lillard et lui faire perdre le contact avec son vis-à-vis. Le joueur des Blazers est promis à une belle carrière. Il ne serait sans doute jamais le meilleur meneur de la ligue mais il demeure un joueur fantasque que l’on apprécie de voir à l’écran.
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Portland Trail Blazers guard Damian Lillard (0) reacts after hitting the game winning shot against the Houston Rockets during the fourth quarter in game six of the first round of the 2014 NBA

Crédit: Reuters

13. James Harden (arrière, 25 ans, 1,96 m, 99 kg)

Il y a quelque chose que l’on aimerait comprendre. Pourquoi un tel revirement d’opinion au sujet de James Harden ? Lorsqu’il a été transféré du Thunder d’Oklahoma City aux Houston Rockets, le barbu est devenu l’un des chouchous des fans. Le joueur à la mode. Un an plus tard, il est la risée du net. Des compilations de ses errements défensifs ont fait le tour de la toile. Dès que son nom s’immisce dans une conversation, on peut être sûr que l’un des acteurs de la discussion va finir par prononcer ces mots : "Ouais mais Harden, il ne défend pas."
Il est évident que la défense n’est pas la qualité première de James Harden. A vrai dire, c’est parfois à se demander si la star des Rockets est consciente que le jeu se déroule des deux côtés du parquet. Mais combien de All-Stars sont des "two way player" ? Fait-on le même procès à Stephen Curry ? Combien de superstars ne sont efficaces qu’en attaque ? On a tout de même le sentiment qu’Harden est devenu la tête de turc d’une partie du public. Surtout que son talent en attaque est tel que l’ancien sixième homme du Thunder doit être considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Il est redoutable en un-contre-un. Bon shooteur, excellent manieur de ballon, Harden est un scoreur prolifique capable de planter un panier de n’importe quel coin du terrain et de provoquer une dizaine de lancers-francs par rencontre (9,1 en moyenne).
Il est capable de créer du jeu (6 passes décisives de moyenne) même s’il pense d’abord à scorer. Revenons-en à ses lacunes. Le principal problème de James Harden n’est pas sa défense mais plutôt son mental. A sa sortie de la faculté de d’Arizona State, les scouts se demandaient déjà s’il avait une attitude digne d’un réel franchise player. Cela n’a pas empêché le Thunder de le drafter en troisième position… tout en sachant pertinemment que la franchise disposait déjà d’une superstar en la personne de Kevin Durant. A Houston, l’attitude d’Harden est plus exposée. Ce n’est pas qu’il ne sait pas défendre, bien au contraire. Il a les aptitudes physiques (puissance, vitesse) pour s’imposer comme un honnête défenseur. Il ne le fait simplement pas. Ce n’est pas ce que lui demandent les Rockets et il n’a pas la force de caractère nécessaire pour se faire violence. Tous les observateurs présents aux séances d’entraînement du Thunder et de Team USA, lorsque Durant, George et Harden se lançaient des duels, insistaient sur les aptitudes défensives et la détermination du barbu. Il choisit simplement ses moments. Et c’est bien dommage. Nommé capitaine de Team USA cet été, on espère que son aventure FIBA lui permettra de franchir de nouveaux caps.
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War Houstons Topscorer gegen Portland: Allstar James Harden.

Crédit: Reuters

12. Stephen Curry (meneur, 26 ans, 1,91 m, 84 kg)

Il a été assez difficile d’exclure Stephen Curry du top 10 de notre classement pour la simple et bonne raison que le meneur des Golden State Warriors est l’un des joueurs les plus excitants de la NBA. Il est aussi l’un des meilleurs de la ligue. Et même l’un des plus complets, même si l’on ne pense pas spécialement à lui au moment d’évoquer la liste des "all-around players". Il est le seul à avoir cumulé plus de 24 points et 8 passes cette saison. Il est aussi le premier à le faire depuis LeBron James en 2010…
Curry a explosé il y a un an et il a encore confirmé cette saison en poursuivant sa progression. C’est l’un des meilleurs shooteurs purs du monde et il est capable de rentrer des tirs complètement improbables en sortie d’écran, après le dribble ou à 9 mètres du cercle (47% de réussite dans le champ et 42% à trois-points cette saison). Son shoot est l’arme de son jeu la plus redoutable et il est extrêmement compliqué de ralentir le meneur des Warriors. Il lui suffit de quelques centimètres d’espace ou d’une demi-seconde pour prendre un tir assassin et trouver la mire. Dans un bon soir, il peut planter 30 points avec une impression de facilité déconcertante. Et c’est bien pour cela que l’on adore le plus talentueux des deux "splash brothers".
Le natif d’Akron est un scoreur génial mais c’est aussi un sacré playmaker. Curry demeure un vrai meneur capable de remonter la gonfle et de créer du jeu pour ses coéquipiers (8,5 caviars par rencontre). Ses passes lasers à une main sont spectaculaires et efficaces. De ce fait, il est l’un des meilleurs attaquants de la ligue avec Kevin Durant, James Harden, Kevin Love et Carmelo Anthony. Mais comme ces quatre autres stars, il n’excelle pas en défense. Un peu trop léger, il peine à contenir les meneurs scoreurs puissants qui sévissent actuellement en NBA. Mark Jackson n’avait que d’autres choix que de placer son meneur sur un adversaire inoffensif balle en main (un shooteur) et de laisser Klay Thompson se coltiner le meilleur scoreur. Cette lacune ainsi que ses chevilles fragiles nous ont poussés à exclure Stephen Curry du top 10… Mais, à 26 ans, le jeune homme au visage d’adolescent a encore une marge de progression intéressante.
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Stephen Curry - Golden State Warriors

Crédit: AFP

11. LaMarcus Aldridge (ailier-fort, 29 ans, 2,11 m, 109 kg)

Alors par où commencer… comme pour Stephen Curry, il a été très difficile d’écarter LaMarcus Aldridge du top 10 de notre classement. On sent déjà que cette onzième place de "LMA" va faire parler… La star des Portland Trail Blazers a ses partisans. En lisant vos commentaires, on s’est même rendu compte que certains d’entre vous le considéraient même comme l’un des cinq meilleurs joueurs de la NBA. Nous ne sommes pas du même avis. Aldridge est un excellent joueur qui a souvent été sous-estimé. Mais nous ne l’imagions pas mieux placé que le huitième ou neuvième rang. A vrai dire, son classement s’est révolu au terme d’une longue analyse comparative avec Kevin Love. Il a fallu choisir. Sachez d’abord que même si ce ranking est subjectif, nous n’avions pas de favori entre les deux hommes.
Nous nous sommes donc d’abord concentrés sur les chiffes. On a cherché tous les indices possibles pour départager les deux joueurs entre eux. Voici donc les conclusions.
  • PER (Player Efficiency Rating) : Kevin Love, 26,97 (3e de la ligue). LaMarcus Aldridge, 21,84 (19e).
  • PIE (Player Impact Estimate) : Kevin Love, 19,6%. LaMarcus Aldridge, 15,5%.
  • Win Shares (nombre de victoires rapportées par un joueur à son équipe) : Kevin Love, 14,3. LaMarcus Aldridge, 7,5.
  • Defensive Win Shares (nombre de victoires rapportées par un joueur à son équipe en fonction de son impact défensif) : Kevin Love, 3,7. LaMarcus Aldridge, 3,5.
  • Net points sur 100 possessions (le différentiel de points marqués et encaissés par une équipe lorsque le joueur est sur le terrain ou non) : Kevin Love, +11. LaMarcus Aldridge, +10,2.
  • Effective Field Goals % : Kevin Love, 52,4%. LaMarcus Aldridge, 45,9%.
Nous avons voulu ajouter les chiffres calculés par SynergySports mais les données ne sont plus disponibles à l’heure actuelle. Néanmoins, comme on peut le remarquer ci-dessous, la balance penchait déjà en faveur de Kevin Love. On peut ajouter que la star des Wolves est un meilleur rebondeur (12,4 prises contre 11,2), un meilleur passeur (4,4 contre 2,6) et un meilleur marqueur (25,9 pts à 45,7% en 18 tentatives pour Love contre 23,2 pts à 45,8% en 20 tentatives pour Aldridge). On ne peut même pas affirmer que le nouveau joueur des Cavaliers profitait du fait d’évoluer dans une équipe faible pour faire des statistiques étant donné que son homologue des Blazers disposait de plus de tickets shoots. On peut même ajouter que la défense adverse devait se concentrer également sur Damian Lillard alors que Love était bien souvent esseulé et parfois victime de prise à trois.
Il est aussi un meilleur shooteur à trois-points (37,6% contre 20%) et cette donnée a clairement fait la différence. Love comme Aldridge sont des machines au poste bas mais le premier nommé est susceptible d’écarter le jeu et donc d’offrir plus d’opportunités à ses coéquipiers. "LMA" ne jouit pas de la même (mauvaise) réputation que son homologue en défense mais il n’est pas non plus un protecteur du cercle. Revenons-en à ses capacités. Aldridge est un tueur à mi-distance. Certes. Mais cette capacité à ses limites. On l’a vu en playoffs. Ironie du sort, l’intérieur a détruit les Rockets à mi-distance alors même que cette distance est interdite par les dirigeants adeptes des statistiques analytiques. Mais une fois bien bloquée à cette distance, comme ce fut le cas face aux Spurs avec la grosse défense de Splitter, la star était nettement moins percutant et elle n’a pas pesé contre San Antonio.
Il est prouvé statistiquement que les longs deux-points sont moins efficaces car plus difficile à rentrer. La défense n’a pas à s’étirer autant face à un bon shooteur à mi-distance. Un pivot mobile peut donc poser des difficultés à Aldridge même si la star des Blazers reste un attaquant exceptionnel. Alors peut-être avons-nous tort. Peut-être l’avons-nous nous aussi sous-estimé. Mais on a comme le sentiment qu’Aldridge a été tellement sous-coté pendant des années qu’il en est presque devenu… surestimé auprès d’une partie des fans. A force que l’on se dise qu’un joueur est extrêmement fort on finit peut-être par le voir plus fort qu’il ne l’est vraiment… Nous avons donc choisi d’écarter LaMarcus du top 10. A vous de vous faire votre opinion.
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BASKET Portland - LaMarcus Aldridge

Crédit: Panoramic

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