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Finales NBA - LeBron pivot et jeu ralenti : Comment les Cavaliers peuvent encore éviter le sweep

Antoine Pimmel

Mis à jour 09/06/2017 à 22:00 GMT+2

NBA - Le match 4 des finales, la nuit prochaine, sera peut-être le dernier de la saison. Une quatrième victoire de Golden State sur Cleveland et les Warriors seront champions sans avoir perdu une seule fois en playoffs. Zoom sur ce que les Cavaliers ont encore à tenter pour éviter l'humiliation.

LeBron James et Cleveland sont dans de sales draps

Crédit: Getty Images

Déjà trois matches de disputés pour ce troisième volet des finales NBA entre Cleveland Cavaliers et Golden State. Trois rencontres avec à chaque fois la même issue : une victoire des Warriors et des champions en titre sans solution devant l’accumulation de talents de leurs adversaires. Les Cavaliers ont montré des signes de progrès encourageants d’un match sur l’autre. Cela n’a pas suffi. Toujours pas le moindre petit succès, le moindre petit acquis sur lequel se reposer ou même la moindre note d’espoir.
Ils sont passés tout près mercredi soir (défaite 118-113 alors qu’ils menaient de six points à trois minutes de la sirène) mais le résultat final n’en est que plus déprimant. Rageant. Même avec 77 points cumulés de LeBron James et Kyrie Irving, même avec un surplus d’agressivité et d’intensité et même avec un J.R. Smith réveillé, les joueurs de l’Ohio n’ont pas su repartir avec la victoire. Peuvent-ils seulement faire mieux ? Il y a un problème évident en défense. Quels que soient les progrès dans le jeu, les Cavaliers commettent encore des fautes bêtes. Leur communication laisse à désirer et leur repli est parfois tout simplement désastreux. Ça, c’est dans les têtes. Souvent plus que dans les jambes. Mais un changement de stratégie peut éventuellement aider le groupe de Tyronn Lue à se maintenir concentré.
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Kevin Durant et Stephen Curry (Golden State Warriors) bloquent LeBron James (Cleveland Cavaliers)

Crédit: Getty Images

Les Cavaliers vont-ils enfin ralentir le rythme ?

Il est peut-être enfin temps de ralentir le jeu. Une tactique réclamée par les passionnés et les supporters sur les réseaux sociaux mais à laquelle les coaches se refusent depuis le début de la série. Il semble pourtant clair que répondre au feu par le feu est complètement inefficace contre une armada aussi impressionnante offensivement que celle d’Oakland. Ces Warriors ne peuvent pas être battus à leur propre jeu. Ceux de l’an dernier, oui. Ils l'ont d’ailleurs été. Les Cavaliers s’étaient reposés sur un cinq plus petit et plus mobile pour réussir l’exploit de remonter un handicap de 3-1 et décrocher le titre. Le Thunder était passé tout près de sortir Golden State en finales de Conférence en se reposant sur le même plan. Mais il parait irréaliste d’envoyer au tapis cette équipe renforcée par Kevin Durant en jouant vite.
Calmer le tempo, hacher le jeu et essayer de gagner le match en défense. Et pas seulement en défense d’ailleurs. Car jouer moins vite, c’est aussi une manière d’offrir plus d’isolations à Kyrie Irving et LeBron James. Cleveland s’est toujours appuyé sur le talent de ses superstars en un-contre-un pour faire la différence. Il y a peu de joueurs capables de faire plus de différences que James et Irving sur demi-terrain, en tête-à-tête avec leur défenseur. Si les deux cadres des Cavaliers finissent par faire sauter le verrou de la défense exemplaire des Warriors, il y a des chances que les Californiens s’adaptent en offrant plus de tirs ouverts aux autres joueurs comme J.R. Smith, Kyle Korver, Kevin Love et compagnie. Et là, à eux de faire mouche.
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Love et James défendent devant Durant

Crédit: Getty Images

Jouer sur un rythme plus lent, c’est aussi une occasion de conserver un peu d’énergie en fin de match. LeBron et ses partenaires n’ont pas marqué un seul panier lors des trois dernières minutes du Match 3. Même s’ils s’en défendent, il y a des chances que ce manque de lucidité soit aussi lié à des joueurs éreintés par la cadence infernale de la rencontre. D’autant plus que l’effectif est peuplé de vétérans trentenaires moins en mesure de cavaler sans cesse d’un bout à l’autre du terrain. Il serait aussi primordial de relancer Tristan Thompson, pivot précieux mais complètement largué depuis les débuts des finales, un guerrier capable de livrer de belles bagarres sous le cercle.
Mais cette économie d’énergie doit servir à défendre plus dur. Moins courir en attaque, d'accord, mais à condition de revenir beaucoup plus rapidement en défense en cas de balle perdue ou de panier manqué. Car les Warriors, eux, ne chercheront certainement pas à ralentir le rythme. Peut-être que les Cavaliers n’ont pas assez de bons défenseurs et de joueurs durs au mal pour se lancer dans une bataille de tranchées digne de la Conférence Est des années 90. Ça, Tyronn Lue le sait sans doute ce qui explique pourquoi il n'a pas encore opté pour une telle stratégie.
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LeBron James au dunk lors du match 2 de la finale (2017).

Crédit: Getty Images

LeBron en pivot, stratégie inédite qui peut s’avérer payante

Du coup, il y a peut-être une autre option : continuer à jouer vite, mais avec des hommes différents. Une configuration assez inédite avec… LeBron James en pivot ! Pas dans le sens classique du terme. Mais le King est suffisamment puissant pour défendre sur un grand. Les Warriors ne s’appuient de toute façon pas sur leurs intérieurs pour faire la différence en attaque. Le but serait donc d’étirer le jeu le plus possible en attaque, comme Golden State l’a fait en plaçant Kevin Durant au poste 5 dans le Match 2.
Avec cinq extérieurs sur le parquet, les Cavaliers ont une occasion d’élargir les lignes. Et donc offrir plus d’espaces à des solistes fantastiques comme Irving et même James. Il peut démolir n’importe lequel de ses vis-à-vis sous le cercle tout comme il peut plus facilement dépasser son défenseur en dribble et en puissance si tous ses coéquipiers sont postés derrière la ligne à trois-points. Avec encore une fois le même objectif : finir par créer des brèches et espérer que les Warriors craquent. Rien n’indique que cette tactique soit payante sur le long terme. Mais ce n’est même plus la priorité pour Cleveland. Le titre n’est plus d’actualité pour l’instant. Il s’agit déjà d’éviter une humiliation qui ferait vraiment tâche dans le C.V. de James, déterminé à prétendre un jour au statut de meilleur joueur de tous les temps…
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