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Les Toronto Raptors sacrés champions pour la première fois

Antoine Pimmel

Mis à jour 14/06/2019 à 07:32 GMT+2

NBA - Une franchise canadienne règne pour la première fois de l'histoire sur la NBA ! Toronto a décroché le titre de champion grâce à sa victoire à l'Oracle Arena face aux Golden State Warriors dans la nuit de jeudi à vendredi (110-114). Au bout d'un match encore superbe, les Raptors ont signé un quatrième succès décisif pour remporter leur série face aux champions en titre (4-2).

Les Toronto Raptors sont champions NBA

Crédit: Getty Images

Warriors – Raptors : 110-114

Toronto gagne la série 4-2
Il y a de nouveaux champions NBA et ils viennent de Toronto, au Canada !” Mike Breen, le commentateur historique de la télévision américaine, a trouvé les mots les plus simples au moment de ponctuer une soirée historique pour le seul club implantée en dehors des Etats-Unis. Un Match 6 formidable, aux multiples rebondissements, d’une finale passionnante bien que marquée par les blessures des stars de Golden State. Cette bague, la première de la franchise, les Raptors l’ont décroché au bout du suspense cette nuit. Une victoire, la quatrième, l’ultime, au bout d’une partie engagée de bout en bout et finalement décidée dans les derniers instants (114-110).

Kyle Lowry, comme un symbole

Figure emblématique de l’organisation, Kyle Lowry a été le premier à soulever le trophée. Et c’est plus que mérité pour un joueur longtemps critiqué pour sa fâcheuse manie de manquer les grands rendez-vous. Mais il était omniprésent pour le match le plus important de sa carrière. Contré lors de sa dernière tentative, celle pour la gagne, lors de la rencontre précédente, il était déterminé à prendre sa revanche. Il a attaqué la partie à fond, en faisant preuve d’agressivité et de détermination. Le meneur a même planté les 8 premiers points du match ! Et même les 11 premiers des Raptors (2-11).
Il a complètement lancé son équipe et il a été précieux dans chaque moment clé ou presque. Malgré le premier écart, les Warriors ont rapidement recollé au tableau d’affichage au sein d’une Oracle Arena bouillante. Les supporters californiens ont répondu présents pour le tout dernier match de la franchise à Oakland (l’équipe va déménager à San Francisco dans une enceinte toute neuve la saison prochaine). Klay Thompson était lui aussi bien présent. Réputé pour ses prestations décisives, l’arrière All-Star a porté les siens jusqu’à sa malheureuse blessure au genou dans le dernier quart temps. Il a tenu la baraque en première mi-temps et c’est essentiellement grâce à lui si les doubles-champions en titre n’étaient menés que de trois points à la pause (57-60).

Klay Thompson met le genou à terre

L’intensité sur ces deux premiers quart temps était assez impressionnante. Stephen Curry et Kawhi Leonard, les superstars de chaque camp, sont restés discrets car surveillés de près par les défenses. Alors ce sont d’autres joueurs qui ont fait la différence. Notamment Thompson (30 pts à 8 sur 12 aux tirs) et Andre Iguodala (22 pts) pour les Warriors. Ils ont tous les deux enchaîné les paniers extérieurs pour permettre à Golden State de prendre le contrôle de la partie dans le troisième quart temps. Ils ont d’abord effacé un déficit de six points (66-72) pour repasser devant (83-80). La dynamique était alors en faveur des Warriors.
Et puis le sort s’en est une nouvelle fois mêlé. Alors qu’il montait au dunk, Thompson est mal retombé après une faute de Danny Green. Son genou a tourné. Il s’est tordu de douleurs au sol avant de repartir immédiatement en direction du vestiaire. Il est finalement revenu, mais simplement pour tirer – et marquer – les lancers-francs. Il a ensuite quitté le parquet, cette fois-ci pour de bon. Une nouvelle blessure pour une équipe qui était déjà privée de Kevin Durant, victime d’une déchirure du tendon d’Achille au match précédent. Sans doute sonnés, les Warriors ont mal géré la fin du troisième quart temps et les Raptors sont revenus à deux points (88-86).

VanVleet en héros, Leonard MVP

Alors que Kawhi Leonard (22 pts, 7 sur 16) peinait à se mettre en rythme et avec un Kyle Lowry coincé sur le banc avec quatre fautes, c’est Fred VanVleet qui a pris les choses en mains pour Toronto dans le quatrième quart temps. Le meneur de poche, sixième homme de luxe, a encore montré à quel point il était précieux. Notamment dans les moments chauds. Il a d’abord égalisé à 91 partout sur un tir primé. Puis il a planté un autre panier lointain (93-94). Alors que Golden State résistait, il a provoqué une faute alors qu’il était encore derrière la ligne. Il a ramené les siens à 99-99. Le match était alors très tendu. Et c’est le banc qui faisait la différence pour les Canadiens, avec l’apport de Serge Ibaka (15 pts) en plus de VanVleet (22 pts).
Kyle Lowry (26 pts, 7 rbds, 10 pds) a marqué un tir avec plusieurs rebonds pour donner six points d’avance à Toronto (102-108). La chance du champion. Les Warriors n’ont pas lâché pour autant. Ils ont continué à se battre, faisant preuve d’un sacré courage. DeMarcus Cousins les a même ramenés à un point (108-109). Mais Pascal Siakam (26 pts) a battu Draymond Green en un-contre-un pour redonner de l’air à son équipe. Le match aurait pu être plié si Danny Green n’avait pas perdu bêtement le ballon, avec c’est vrai une grosse pression défensive de Draymond Green sur lui, dans les dernières secondes. Les Warriors ont alors eu une balle de match. Une dernière action pour arracher un Match 7. Stephen Curry a pu obtenir un tir plus que correct. Il a raté. Ses coéquipiers ont ensuite demandé un temps mort après avoir obtenu le rebond au milieu du terrain. Golden State n’en avait plus. Faute technique et deux lancers à tirer pour Leonard avec neuf dixièmes au compteur. Il les a mis et il en a même mis deux de plus après une dernière faute sur lui. 110-114.
Les Warriors peuvent être fiers de leurs parcours. Ils ont joué cinq finales de suite, une première depuis plus de cinquante ans. Ils ont gagné trois titres et ils se sont battus jusqu’au bout. Mais ils sont tombés sur une équipe plus forte. Plus fraîche aussi. Ce titre récompense le pari de Masai Ujiri qui avait osé sacrifier DeMar DeRozan pour un Leonard en fin de contrat et auteur d’une saison quasiment blanche l’an dernier. Ça a payé. Aujourd’hui, Kawhi est le MVP des finales après une campagne de playoffs fantastique. Son deuxième titre NBA et son deuxième trophée individuel. Peu aurait misé sur les Raptors avant le coup d’envoi de la saison. Eux y ont cru. Toronto est un très beau champion NBA.
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