Les Warriors doublent la marque contre les Rockets, les Bucks se reprennent

Cette fois-ci, il n’y aura pas de polémique. Très critiques envers l’arbitrage après le Match 1 perdu de quatre points (104-100), les Rockets ont été battus à la loyale par les Warriors cette nuit (115-109). Les Texans peuvent regretter les problèmes oculaires de James Harden, fortement gêné par la luminosité de l’Oracle Arena d’Oakland. Mais les Warriors ont eu leur lot de problèmes avec la blessure de Stephen Curry, qui s’est déplacé un doigt mais qui a tout de même tenu à finir le match.

La veille du Match 2, les Rockets se sont plaint auprès de la ligue en prétextant que les mauvais coups de sifflet leur avaient coûté un titre NBA et donc de l’argent en 2018. C’est quand même sacrément culotté. Déjà parce que Houston a perdu la finale de la Conférence Ouest contre Golden State sur tout un tas de petits détails qui dépassent le cadre du simple arbitrage. Ensuite parce que ça sous-entend que les Rockets estiment qu’ils auraient quoi qu’il arrive battu les Cavaliers en finales. Ce qui est probablement vrai mais tout de même, s’en plaindre de la sorte est une forme d’irrespect.

Quelques heures plus tard, la ligue reconnaissait trois erreurs des arbitres – toutes à l’avantage des Warriors – dans les deux dernières minutes du Match 1. De quoi ajouter de la frustration aux joueurs de Mike D’Antoni. Enfin, cerise sur le gâteau, la NBA a nommé Scott Foster pour officier la rencontre du soir. C’est important parce que l’arbitre en question est détesté par James Harden et Chris Paul, au point où ces deux derniers ont publiquement demandé à ce qu’il n’arbitre plus jamais les Rockets. Ce n’est pas non plus une provocation des responsables du championnat : les hommes au sifflet sont nommés pour les quatre premiers matches avant même que les séries soient connues. Mais l’arbitrage a été plutôt bon sur ce deuxième match des demi-finales de Conférence.

Il y a donc d’autres façons d’expliquer la victoire des Warriors cette nuit. Et Draymond Green a été l’un des hommes les plus importants de ce match. En général, quand il brille, son équipe se porte bien. Parce qu’il apporte de la valeur ajoutée derrière les superstars que sont Kevin Durant (29 pts) ou Stephen Curry (20). Les doubles-champions en titre savent qu’ils auront une base constante des deux MVP en attaque. Mais pour battre Houston, il faut plus que ça.

Il faut un Green concentré et appliqué. C’était le cas cette nuit. L’ailier All-Star est allé en charbon en défense (12 rbds, 2 interceptions) mais il était aussi appliqué en attaque (15 pts, 7 pds). Il était concentré sur sa mission. Les Warriors sont difficilement prenables quand il est dans cet état d’esprit.

Autre ajustement : le passage d’Andre Iguodala dans le cinq majeur à la place d’Andrew Bogut. Steve Kerr a fait le choix de lancer directement son “cinq de la mort” et ça a payé. Les Warriors ont pris le meilleur départ (29-20 après le premier quart temps) et ils ont géré pendant toute la suite du match. C’est encore Iguodala qui était sur le terrain quand ils ont creusé l’écart dans les dernières minutes avant que les Rockets recollent. L’ailier de 35 ans a été très utile avec 16 points, 6 sur 9 aux tirs, 5 rebonds, 4 passes et évidemment de la défense sur Harden, limité à 29 points et 9 sur 19 aux tirs. Ces deux joueurs, Iguodala et Green, ne pourront pas toujours faire la différence. Mais il suffit d’une ou deux fois sur cette série. Durant et Curry se chargeront du reste du travail. En attendant, ça fait déjà 2-0 pour les Warriors qui vont désormais aller jouer deux matches à Houston avec l’objectif d’en gagner au moins un.

Suite à la lourde défaite du Match 1 (-22), un journaliste a demandé à Giannis Antetokounmpo si ses Bucks comptaient changer leur plan de jeu pour affronter les Celtics. Ce à quoi le probable MVP a répondu : “absolument pas !” Effectivement, on ne change pas une équipe qui a dominé la saison régulière de bout en bout après un simple revers. Le Grec jurait alors que lui et ses partenaires joueraient plus dur et que ce serait suffisant. Il s’est lui-même donné raison cette nuit. Antetokounmpo était déchaîné dans ce Match 2 et il a dicté un rythme infernal qui a finalement mené à une victoire nette de Milwaukee sur Boston (123-102).

Maladroit et mis à mal en ouverture de la série, il s’est bien repris. Un peu à l’image de son équipe. Il a encore été gêné – 7 sur 16 aux tirs – mais il a fait le forcing pour terminer avec 29 points et 10 rebonds. Giannis avait vu juste : jouer avec plus d’intensité et mettre un peu plus de tirs peut suffire à inverser la vapeur et passer d’un revers sévère à un large succès. Les Bucks, par exemple, ont mis 20 paniers à trois-points dans ce match. Dont 7 pour Khris Middleton (28 pts). Une adresse insolente qui a fait exploser la défense des Celtics.

Kyrie Irving et les siens, à l’inverse, ont manqué de réussite. Seulement 39% sur l’ensemble de la partie. Des difficultés illustrées par la prestation du meneur, auteur de 9 petits points à 4 sur 18 aux tirs. Un match à oublier les joueurs de Brad Stevens. Ils ont de toute façon accompli leur mission en gagnant l’une des deux premières manches disputées dans le Wisconsin. La série prend désormais la direction de Boston. Mais les Bucks se sont toiut de même rassurés avec cette belle victoire.