Jalen Williams, le "Robin" qui permet au Oklahoma City Thunder de viser très grand et de se rapprocher du titre NBA

Devenu la deuxième star du Oklahoma City Thunder, Jalen Williams assume pleinement son statut. Son niveau de jeu pourrait mener la franchise au titre, à l’image de ses 40 points inscrits lors du Game 5 décisif contre les Indiana Pacers lundi soir (120-109). Shai Gilgeous-Alexander tient son Scottie Pippen, un lieutenant de premier choix pour l'avenir.

Drei Matchbälle für OKC und Jalen Williams

Crédit: SID

Un Game 5 d’une série de playoffs est forcément perçu comme un tournant quand les deux équipes sont à égalité avec deux victoires chacune. Il marque le coup d’envoi d’un affrontement au meilleur des trois manches. C’est souvent là que tout bascule. C’est donc peut-être l’issue des finales NBA qui s’est jouée lundi soir à Oklahoma City. Un match décisif qui a tourné à l’avantage du Thunder, vainqueur des Pacers (120-109) et qui se retrouve désormais pour la première fois au contrôle. Un Game 5 qui restera dans les mémoires comme celui de Jalen Williams, auteur de 40 points.
Du haut de ses 24 ans, il a rejoint certaines des légendes de son sport en claquant 40 unités en finales NBA avant d’avoir soufflé ses 25 bougies. Le jeune homme prouve qu’il peut répondre présent dans les (très) grands rendez-vous. C’était l’une des interrogations autour du Thunder avant ces playoffs. D’une certaine manière, Shai Gilgeous-Alexander, MVP qui a bien entamé son "prime", avait déjà montré qu’il était l’un des meilleurs joueurs au monde. Cela fait maintenant deux ans qu’il tutoie les sommets.
La question était donc de savoir si ses coéquipiers parviendraient eux aussi à hausser leur niveau de jeu et s’il y avait à OKC une deuxième star capable de décharger SGA d’une partie des responsabilités. Williams avait par exemple montré quelques limites l’an passé, en manquant de punch lors de la série finalement perdu contre les Mavericks, futurs finalistes. Mais il n’était alors que sophomore ! Cet échec, il ne l’a pas vécu comme tel mais plutôt comme "une opportunité pour apprendre." Il a décidément bien retenu la leçon.
À chaque fois que l’on avait besoin de rentrer un tir, il a marqué un panier
Le natif de Denver a sorti le meilleur match de sa carrière au meilleur moment. Il a donné le ton d’entrée en étant très agressif balle en mains dans les premières minutes. "Mon état d’esprit, c’était simplement de ne pas y aller à moitié mais plutôt franchement. J’ai essayé d’imposer ma volonté." Et en s’adaptant, la défense des Pacers a laissé des espaces à Gilgeous-Alexander (31 points) mais aussi aux shooteurs du Thunder (14 paniers primés à 43%). Jalen Williams a été bon tout du long. Encore plus dans les moments clés. Il a notamment marqué 11 points dans le money time en prenant à nouveau le jeu à son compte une fois les Pacers revenus à 2 petits points (95-93).
"Il a haussé son niveau de jeu dans les moments importants. J’ai eu le sentiment qu’à chaque fois que l’on avait besoin de rentrer un tir, il a marqué un panier. Il n’avait peur de rien", soulignait Shai Gilgeous-Alexander. Ça ne date pas seulement d’hier. Williams pointe désormais presque à 26 pions de moyenne sur ces finales. Il a eu besoin de deux matches pour se mettre en rythme mais, désormais, il carbure. 36 points en 33 tirs sur les Games 1 et 2 puis 93 en 61 tentatives sur les trois suivants. C’est un nouveau casse-tête à résoudre pour la défense d’Indiana. Sans doute celui de trop.
Parce que le Thunder paraît injouable quand il est aussi fort. Il donne une tout autre dimension à cette équipe qui, malgré des statistiques avancées excellentes, n’est pas forcément la plus efficace sur attaque placée. Elle a besoin de ses stars pour mettre des points et créer des décalages. Quand Williams brille, Oklahoma City monte clairement en puissance. Et il est justement en train de mûrir et de gagner en confiance sous nos yeux. Déjà lors des tours précédents, l’arrière a parfois fait preuve de maladresse avant de régler la mire et de faire penchant la balance en faveur des siens. Il a par exemple signé 24 points et 7 passes en mettant à mal la défense des Nuggets lors du Game 7 en demi-finales de Conférence.

Chacun son rôle

Ses aptitudes balle en main permettent notamment à Gilgeous-Alexander de jouer un peu plus sans le ballon, justement. Le Canadien est alors servi un peu plus proche du cercle, en tête de raquette dans les coins par exemple, où il peut débuter ses isolations sans avoir à poser autant de dribbles. Son jeu de feinte et son adresse font la différence dans cette zone. Mais pour ça, il faut un joueur capable de le servir et d’attirer un peu l’attention des adversaires. C’est exactement ce que fait Jalen Williams. Il a toute la confiance de SGA, qui en profite pour dépenser moins d’efforts que s’il remontait constamment la balle. Le MVP a ainsi pu mettre 15 des 16 derniers points d’Oklahoma City pour aller chercher la victoire dans le Game 4. Il a su rester frais, en grande partie grâce au travail de son coéquipier.
Williams est un peu plus un très bon défenseur. Il ne sera pas MVP des finales en cas de titre du Thunder. Sauf immense performance à 50 points lors du Game 6 ou 7. Mais peu importe. La hiérarchie est justement bien définie dans ce groupe. Chacun a son rôle, chacun contribue. Et tous ensemble, ils sont bien partis pour aller au bout.
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Jalen Williams et Shai Gilgeous-Alexander

Crédit: Getty Images


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