NBA - Avec Cooper Flagg, Dallas retrouve un futur
Mis à jour 26/06/2025 à 11:27 GMT+2
Sans surprise, les Dallas Mavericks ont sélectionné le phénomène Cooper Flagg avec le premier choix de la draft NBA 2025. Un immense espoir qui va redonner le sourire et des raisons d'y croire à une franchise et des supporters moribonds depuis le transfert de Luka Doncic en février dernier.
Cooper Flagg drafté en n°1 et choisi par Dallas, le 25 juin 2025
Crédit: Getty Images
Quelques mois en arrière, les Mavericks sombraient dans le chaos. Leurs supporters manifestaient leur colère profonde et même leur dégoût après le transfert de la superstar Luka Doncic, gracieusement offerte aux Lakers sous prétexte que son hygiène de vie ne collait pas avec les principes de Nico Harrison. Un dirigeant conspué, protégé par un service de sécurité en permanence, caché lors des matches à domicile. La franchise, dont les propriétaires ont avoué n'avoir pas vu venir une telle secousse, vendait de moins en moins de maillots et remplissait de moins en moins sa salle. Elle s'écroulait. Puis, tout d'un coup, un miracle. Malgré 1,8 petit pourcent de chance de décrocher le gros lot, les Mavericks ont hérité du premier choix de la draft 2025 et donc le droit de pouvoir sélectionner le phénomène Cooper Flagg.
De quoi alimenter encore une fois les théories du complot. Dallas visait le titre selon son GM Harrison mais l'équipe texane n'a cessé de chuter au classement après le transfert de Doncic. Davis s'est blessé dès son premier match avec sa nouvelle formation mais il est revenu à la hâte afin d'assurer la place des Maverick au play-in. Les joueurs de Jason Kidd ont battu les Kings pour finalement s’imposer contre les Grizzlies. C'est ensuite littéralement sur un coup de pile ou face gagné aux dépens des Bulls (qui disposaient du même bilan) qu'ils ont hérité de la onzième position, celle qui donnait 1,8% de chances de piocher en premier.
Faire oublier Doncic
Quoi qu'il en soit, Flagg est officiellement un joueur des Mavs depuis mercredi soir. Il est même plus que ça. Il est le nouveau joyau de l'organisation et peut-être même, malheureusement pour lui, perçu comme le sauveur d'un club qui fonçait vers une chute rapide et brutale. Il leur redonne une lueur d'espoir, un avenir et une direction. Tout ce qui semblait impossible et perdu en février.
Au-delà de la pression que cela peut mettre sur ses épaules d'être considéré comme le messie - la toute première question suivant sa draft par Dallas concernait le fait de prendre le relais de Doncic – le mariage entre le joueur et la franchise s'annonce prometteur. La situation est idéale pour lui. Contrairement à la grande majorité des premiers choix de draft, il ne rejoint pas une équipe en reconstruction mais plutôt un candidat aux playoffs, voire au titre à en croire les ambitions annoncées par le management en se séparant du prodige Slovène.
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Cooper Flagg drafté en n°1 et choisi par Dallas, le 25 juin 2025 à Brooklyn
Crédit: Getty Images
C'est toujours plus intéressant d’apprendre en étant de suite plongé dans le grand bain des matches à enjeux et en côtoyant des superstars expérimentées et championnes NBA comme Anthony Davis et Kyrie Irving. C'est toujours plus facile d'apprendre à faire les bonnes lectures de jeu quand ses coéquipiers autour de lui sont déjà aguerris au rythme NBA. Toujours plus agréable d'envoyer des alley-oops à Derek Lively, des passes dans le corner à PJ Washington, de profiter d'un écran de Davis ou d'un décalage d'Irving. Par définition, les équipes en reconstruction sont souvent faiblardes et il est plus difficile de s'y montrer efficace.
scoreur de qualité, pas machine à marquer
Il ne sera sans doute pas la première option offensive, à l'inverse de ce qui aurait le cas à Washington ou à Utah. Mais il n'a peut-être pas le meilleur profil pour assumer un tel rôle de toute façon. Cooper Flagg est un phénomène à part. C'est un scoreur de qualité (plus de 19 points de moyenne pour sa saison freshman à Duke) mais pas nécessairement une machine amenée à marquer 30 points tous les soirs. C'est d'abord un jeune homme qui joue à fond, tout le temps, sans ego. Un roc de 2,06 mètres qui fait les efforts des deux côtés du terrain et ne rechigne jamais pour mettre de l'intensité. Ce ne sont pas spécialement les premiers traits des superstars habituelles. C'est à son image, celle d'un jeune homme qui a grandi dans le Maine, loin du bling bling et des lumières des grandes villes. "Avec le recul, je me rends compte à quel point il y a du Maine en moi", confie l'intéressé. Un état qui lui a rendu hommage en déclarant que le 25 juin serait désormais le "Cooper Flagg Day."
Cet état d’esprit et cette attitude de vainqueur humble et dur au mal sont enrobés de talent et c'est ce qui en fait un joueur potentiellement générationnel à ne pas manquer. C'est ce qui plaît à Harrison. "C’est un two-way layer", remarque le GM. "Il joue dur. Il va pouvoir enrichir la culture de notre franchise." Cette fameuse culture qui avait motivé le trade de Luka Doncic. En Cooper Flagg, la direction des Mavericks va peut-être finalement trouver tout ce qu’elle ne voyait pas en son dernier prodige.
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