NBA - "Il va être spécial", "potentiel illimité" : Quand les Bleus régalent à Las Vegas avec Nolan Traoré, Maxime Raynaud et Joan Beringer

Nolan Traoré, Maxime Raynaud et Joan Beringer ont marqué les esprits pour la première soirée de la Summer League à Las Vegas. Si le niveau n'est pas toujours au rendez-vous à cette période de l’année, les trois Français ont marqué des points précieux. Ils ont tous reçu les louanges de leur coach respectif et plus encore alors que Raynaud et surtout Beringer ont bluffé.

Joan Beringer en Summer League

Crédit: Getty Images

Il y avait le choc très attendu entre Cooper Flagg et Bronny James, où le numéro 1 de la dernière draft NBA s'est montré actif mais maladroit (10 pts à 5 sur 21 au tir et 0 sur 5 à trois points). Et les débuts de nombreux autres talents tout juste récupérés lors de la dernière draft pour cette première soirée à la Summer League de Las Vegas. Mais côté Français, c'était une nuit pour envoyer des messages. Une nuit pour faire naitre quelques belles promesses avec Nolan Traoré, Maxime Raynaud et Joan Beringer, qui a notamment bluffé tout le monde.

La vitesse de Traoré fait saliver

Dire que les trois ont séduit est un doux euphémisme. Si Noah Penda a été un peu plus discret avec le Magic (8 pts), les trois autres ont marqué des points avec Beringer en mode comète dans le lot. Auteur de 13 points (3 sur 5), 3 rebonds et 3 passes en 26 minutes lors du revers des Nets contre OKC (81-90), Nolan Traoré a notamment volé la vedette à Egor Demin, que Brooklyn a pris avant lui à la draft (8e). Et l'ancien de Saint-Quentin, sélectionné 19e le 25 juin dernier, a notamment fasciné les observateurs par sa vitesse d'exécution, alors qu'il a connu une petite alerte en se tordant la cheville au premier quart temps.
"Sa vitesse parle d'elle-même, a apprécié dans le New York Post l'assistant des Nets Steve Hetzel, qui est en charge pour cette Summer League. Nous l'avons mis dans des situations où il pouvait se lancer et essayer d'attaquer le cercle. Il a bien géré le côté physique. Pour tous nos nouveaux joueurs, c'est quelque chose qui va venir avec le temps. Leur corps va mûrir avec la musculation. J'attends donc cela avec impatience." Une bonne entrée en matière donc pour celui qui a longtemps été annoncé dans le Top 5 de cette dernière draft avant de dégringoler ces derniers mois.

Raynaud, "si intelligent", rassure aussi en défense

Côté entrée en matière réussie, Maxime Raynaud n'a lui aussi pas été en reste. L'ancien de Stanford, où il a explosé cette année en NCAA, avait des choses à montrer après avoir dû attendre le deuxième tour pour entendre son nom lors de la draft 2025. Et le pivot de 2,16m a fait l'étalage de ses qualités avec 16 points et 6 rebonds en 26 minutes avec Sacramento, où il a signé pour trois ans et 5.95 millions de dollars.  "Max joue dur, mais il est aussi si intelligent et il peut jouer partout sur le terrain. Son potentiel est en quelque sorte illimité...", a glissé Dipesh Mistry, qui est le Head Coach de Sacramento durant cette Summer League.
Scott Perry, le GM des Kings, s’est aussi montré élogieux, tout en notant que Raynaud a montré des choses positives sur sa possibilité de défendre sur des joueurs plus rapides – l'une de ses faiblesses qui a expliqué sa place à la draft -. "Il possède énormément de qualités et une bonne compréhension du jeu et de son rôle en tant que pivot moderne. C’est ce qui nous a attiré chez lui. (…) Ce qu’il m’a montré aujourd’hui, et je sais qu’il l’a beaucoup travaillé avant la Draft, c’est qu’il bouge bien ses pieds en défense. Il a switché sur des joueurs dans le périmètre durant ce match et il les a tenus. Il sait que c’est quelque chose qu’il va devoir faire s’il veut jouer et s’il veut jouer avec régularité à ce niveau", a salué le boss de Sacramento sur ESPN.

Beringer et ses 7 contres : "Il a un timing incroyable"

De quoi prendre rendez-vous pour la suite. Et c'est un peu la même histoire pour Joan Beringer. Face aux Pelicans, le pivot de 2,10m, retenu avec le 17e choix par Minnesota alors qu'il n'a commencé le basket en club qu'en 2021, a impressionné nombre d'observateurs. Dès sa première action, il a placé deux contres de haut vol pour finir avec sept "blocks" au final, histoire d'égaler un record en Summer League. Avec 11 points, 8 rebonds et donc 7 contres en 23 minutes, l'ancien intérieur de l'Olimpija Ljubljana en Ligue Adriatique a laissé tout le monde sans voix par son activité et ses qualités athlétiques étonnantes.
"Je n'ai même pas besoin d'expliquer, vous le voyez tous, a salué son coéquipier Rob Dillingham dans le journal local Star Tribune. Il est comme ça depuis le premier jour. Il joue dur, il court, il accepte bien le coaching et il joue avec tout le monde... Il va être spécial." "Il a un timing incroyable et des deux côtés du terrain, a également noté Kevin Hanson, assistant coach des Kings. Sa capacité à attraper les ballons envoyés en l'air, ses bonnes mains… C'était impressionnant, surtout face à un joueur comme Yves Missi, qui était un pivot titulaire l'année passée."
"C'est très excitant pour nous de l'avoir", a conclu Chris Finch, le coach des Kings, sur ESPN à propos de son nouveau protégé, qui ne tournait qu'à 4.9 points et 4.1 rebonds la saison dernière avec l'Olimpija Ljubljana en Ligue Adriatique et va apprendre cette année aux côtés de Rudy Gobert. Alors certes, ce n'est que la Summer League. Pas encore la vraie NBA avec toutes ses stars et sa pression. Mais les Français ont pris date. Et dans un monde NBA, où tout est scruté, ce n'est pas anodin. Ils ont montré leur potentiel ce jeudi et auront encore l'occasion de le faire après une telle soirée.

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