NBA - Kevin Durant, autre tentation et autre dilemme pour les Spurs

Il y a le dossier Giannis Antetokounmpo. A 30 ans, le Grec peut changer le visage d'une franchise cet été en cas de départ de Milwaukee. Et nombre d'équipes en NBA rêvent de l'attirer durant cette intersaison 2025. Mais juste derrière le champion NBA 2021 et double MVP (2019, 2020), Kevin Durant n'est pas très loin dans les "wish list" des franchises. "KD" aura pourtant 37 ans en septembre et sort d'une saison plus que décevante avec les Phoenix Suns. Mais il reste très attractif sur le marché. Pour plusieurs raisons.

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L'ailier All-Star n'a déjà plus qu'une année sur son contrat avec les Suns, qui songent à repenser leur effectif après un exercice 2024-2025 terminé à une indigne 11e place, hors des playoffs. Phoenix pense donc à l'échanger pour récupérer un peu d'atouts. Et malgré les années qui passent, l'ancienne star du Thunder ou encore des Warriors reste une machine à scorer redoutable. En 62 matches cette saison, il a tourné à 26.6 points à 52.7% au tir, 6 rebonds et 4.2 passes de moyenne. Depuis son année de rookie, il n'a d'ailleurs jamais affiché moins de 25 points par match. Alors forcément, la Ligue est aux aguets alors qu'il se retrouve sur le marché.

 

Mercredi soir, Shams Charania, le toujours très bien renseigné journaliste d'ESPN, a révélé que cinq franchises sont sur les rangs : les Houston Rockets, le Miami Heat, les Minnesota Timberwolves, les New York Knicks et les… San Antonio Spurs. Ces derniers sont d'ailleurs les favoris des bookmarkers dans cette affaire. Et l'association entre Victor Wembanyama et l'un de ses modèles fait forcément saliver sur le papier. Wemby pourrait ainsi poursuivre sa progression auprès d'un joueur dont il s'inspire depuis tant d'années. Et si la franchise texane a les faveurs des parieurs, c'est que San Antonio a de sérieux arguments.

Les Spurs ont les moyens d'absorber son salaire colossal (54 millions de dollars l'an prochain) et ils possèdent surtout de sérieux arguments pour faire un trade cet été. En proposant quelques joueurs déjà plus ou moins reconnus de leur effectif (Devin Vassell, Harrison Barnes, Jeremy Sochan…) ou en ajoutant des tours de draft eux qui ont de quoi faire après avoir accumulé les biens ces dernières saisons. Rien que cette année, la franchise texane possède le deuxième choix de la draft et le 14e – celui d'Atlanta – que les Texans ont récupéré lors du trade de Dejounte Murray. Et pour une équipe comme les Suns en quête de reconstruction, c'est forcément très alléchant.

 

Mais est-ce vraiment souhaitable ? Tout dépendrait en fait du prix concédé par la franchise texane pour récupérer l'un des meilleurs attaquants de l'histoire de la Ligue. Car si les Spurs rêvent de changer de dimension en ajoutant une troisième star aux côtés de leur Frenchy et de De'Aaron Fox, la franchise de San Antonio va devoir le faire sans réaliser trop de folies. Et le cas Durant ressemble alors à un joli casse-tête.

A bientôt 37 ans, Kevin Durant ne représente pas l'avenir d'une franchise. Mais entre son efficacité létale, sa verticalité et son expérience, son impact peut être multiple. Au point d'être très sexy pour certaines équipes. "Certaines personnes vont tenter leur chance avec lui, d'autres non car il a 36 ans. Il est probable que vous n'obtiendrez pas grand-chose, mais quelqu'un pourrait être stupide et vous donner beaucoup", a ainsi prévenu l'ancienne star des Suns Charles Barkley dans le podcast The Arizona Sports.

 Dans l'idée et alors qu'ESPN annonce que Durant pourrait bouger dans les prochaines semaines, cela semble donc bien risqué pour San Antonio de surpayer pour s'assurer sa présence alors que la franchise texane n'a pas encore tous les arguments pour aller au bout. L'attirer en lâchant quelques assets oui. Mais sans offrir aux Suns de vraies promesses aptes à contribuer au projet des Spurs sur le long terme, comme le numéro 2 de la prochaine draft par exemple. Car si les Spurs doivent faire "all-in" cet été, ce sera plus sur Giannis Antetokounmpo que sur Durant. Quitte à se retrouver sans nouvelle star à la fin de l'été ? C'est peut-être le risque à prendre. Mais ça augure d'un joli mal de crane pour Brian Wright, Mitch Johnson ou encore Gregg Popovich – soit le GM des Spurs, le coach et le tout nouveau directeur des opérations basket.