NBA - "Une éponge" : comment Maxime Raynaud a utilisé sa tête pour s'imposer en NBA avec les Sacramento Kings

Quand on est une tête, en général, on apprend vite. Rien d'étonnant, donc, que l'ancien étudiant en maths et sciences de l'informatique à Stanford Maxime Raynaud n'ait eu besoin que d'une seule occasion pour comprendre comment s'imposer en NBA. Le rookie français, rarement utilisé lors des quinze premiers matches de la saison, est en train de se faire une place dans la rotation des Sacramento Kings.

Et même un peu plus que cela, puisque le jeune Français a fêté sa première titularisation en NBA lors de la victoire de son équipe face au Miami Heat samedi. Même en l'absence de Domantas Sabonis, le All-Star lituanien habituellement utilisé à son poste de pivot, le placer dans le cinq de départ de la rencontre était un petit pari pour le coach des Kings Doug Christie. Maxime Raynaud le lui a parfaitement rendu, avec un joli double-double à la clé (12 points, 10 rebonds), dans la lignée de ses récentes performances. Precious Achiuwa, intérieur recruté à l'origine pour pallier l'absence de Sabonis et plus expérimenté, a été prié de retourner sur le banc.

De 5,2 points inscrits par match en moyenne pour ses premières apparitions, il a doublé ses chiffres à 10,5 unités (à 55,6% au tir) depuis le 20 novembre et la blessure de Domantas Sabonis. Uniquement comme remplaçant, d'abord. Jusqu'à ce qu'il force le passage vers le cinq majeur mercredi dernier, en plantant 25 points (leader de son équipe), 6 rebonds et 3 passes décisives face aux Houston Rockets. "J'envisage absolument de le titulariser, était alors forcé de reconnaître son entraîneur. C'est vraiment, vraiment une idée. J'ai réfléchi à le faire ce soir."

Chose promise, chose faite : pour son quatorzième match en carrière, seulement, dans la Grande Ligue, le Français était sur le terrain d'entrée face au Miami Heat samedi soir. Et il a bien rendu à son coach la confiance qu'il a reçue (12 points, 10 rebonds, 2 contres). Avec un peu de moins de paillettes que dans le Texas, mais avec peut-être encore mieux : l'efficacité d'un pivot qui sait ce qu'il a à faire (6/11 au tir, aucun ballon perdu). Le plus important est sûrement ici. D'autant plus pour lui, à qui il était tenu rigueur d'être encore un peu tendre pour le jeu NBA en début de saison.

Ainsi, les "il doit encore apprendre les petits détails du jeu, à quel moment sortir sur l'adversaire en transition par exemple" et autre "c'est un jeune joueur donc physiquement, ça peut être difficile" de Doug Christie il y a encore quelques jours sont déjà devenus des louanges. "J'adore ce que Max apporte, se réjouissait le coach après l'avoir titularisé. Il continue de grandir et d'apprendre sous nos yeux. Il y a beaucoup de raisons d'être enthousiaste à son sujet. C'est une éponge, il pose des questions. Beaucoup de choses que tu veux voir venant de jeunes joueurs."

"On commence à trouver des automatismes, s'est réjoui le principal intéressé après son match à 25 points. Je sais où je dois être et quand. Je commence à développer une alchimie avec les coéquipiers. Je ne dirais pas que le jeu s'est ralenti, mais je pense que c'est plus facile que lors du premier jour du camp d'entraînement." Et tout cela en seulement quelques mois. Maxime Raynaud a appris et il l'a fait vite. Le voilà désormais installé dans un fauteuil de titulaire pour au moins quelques semaines, jusqu'au retour de Domantas Sabonis au moins. Tant que le All-Star n'est pas là, le Frenchie danse.