La Chorale réfléchit

L'incertitude plane. Roanne va-t-il participer à l'Euroligue ? Une question qui revient sur toutes les lèvres des fans du basket tricolore mais qui hérite les principaux concernés. "C'est agaçant, a déploré le président Emmanuel Brochet, car c'est une décision qui nous appartient, on ne va pas nous l'imposer." "Je n'ai pas trop apprécié ce qui s'est passé avant la finale, a enchaîné Jean-Denys Choulet. Le cahier des charges est très lourd et on pourrait penser qu'a priori l'Euroligue ne convient pas à Roanne. Mais qu'on nous laisse au moins jouer la finale!" L'entraîneur et le président roannais veulent prendre leur temps.

Après avoir décroché sa qualification sportive, la Chorale veut attendre. Ne pas se précipiter. Etudier le cahier des charges pour ne pas "se griller sportivement" comme le souligne Choulet. "On va ouvrir le dossier demain, a commenté Emmanuel Brochot. Sportivement nous sommes qualifiés, dont acte. A chaque jour suffit sa peine. On va prendre le temps de la réflexion, même si les choses devraient aller vite: une semaine à dix jours maximum. On connaît les exigeantes de l'Euroligue, c'est le système économique qui commandera. Pour l'instant, on table sur un budget de 3 millions d'euros pour la saison prochaine. Or pour jouer l'Euroligue, il en faut un entre 4,5 à 5 millions."

Le président de la Chorale, qui ne veut décidément rien laisser au hasard, rencontrera le président du Mans dans les prochains jours pour s'appuyer sur l'expérience mancelle. Il a toutefois précisé que Roanne s'exilerait au Palais des sports de Clermont-Ferrand, la capacité de la Halle André-Vacheresse (3025 places) ne répondant pas aux quotas fixés par l'Euroligue (5000 minimum). Une équipe attend la décision roannaise avec impatience : Nancy, le malheureux finaliste. En cas de refus roannais, les Lorrains hériteraient du ticket pour l'Euroligue et laisseraient celui de la Coupe ULEB à la Chorale. A leur grand bonheur...