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Le coup de balai palois

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/06/2007 à 08:15 GMT+2

Après sa saison catastrophique en Pro A, Pau-Orthez a commencé son grand nettoyage. En pleine reconstruction, les Béarnais ont décide de revenir à leurs traditions. Dans le sillage du départ de Gordon Herbert, les Américains devraient changer d'air et per

L'heure est au renouveau à Pau-Orthez. Malgré leur succès en Coupe de France et leurs coups d'éclat en Euroligue, les Béarnais viennent de terminer l'une des saisons les plus catastrophiques de leur histoire. "La plus épouvantable de toute en terme de relationnel Seillant-Herbert, Herbert-Seillant on a beaucoup joué la dessus. C'est vrai qu'il y avait de la matière", explique Pierre Seillant. Conclusion, le directeur général du club a décidé de donner un grand coup de balai. Exit Gordon Herbert, l'entraîneur canadien qui était à l'origine de nombreux problèmes, et les nouvelles têtes arrivent en masse.
Pour donner le ton, Pierre Seillant a pris un premier risque. Histoire de bien repartir de zéro. Et c'est Olivier Cousin, novice en Pro A qui hérite du précieux poste sur le banc palois. Désigné meilleur coach de N1 en 2004 et de Pro B cette année, le Choletais de naissance fait le grand saut au plus haut niveau. A 36 ans, il va découvrir la Pro A. Dans l'un des plus grands clubs de France. Avec comme mission de le relancer... Malgré la pression, l'ancien entraîneur de l'UJAP se montre serein. "Je sais quelle est ici l'attente des gens", annonce-t-il.
Cousin à la Bergeaud
Le discours est le même chez Pierre Seillant. "Il vient pour avancer pas pour reculer, estime le président. Il n'est pas sans me rappeler Claude Bergeaud au niveau de la nature humaine. Il est élu coach de l'année en Pro B alors que son équipe perd 5 matches d'entrée de saison. Il a fallu qu'il se rétablisse sacrément" . Cousin appréciera. Mais pour l'instant, le nouvel entraîneur palois a du pain sur la planche. Absent de l'Euroligue pour la première fois en douze ans, le club béarnais, qui possédait pourtant le plus gros budget de Pro A cette saison, doit réduire la "voilure". Un mal pour un bien...
"On nous a reproché d'être trop américanisé, annonce Seillant. On le sera moins. On aura 7 joueurs français, 3 américains, 4 au pire et 1 ou 2 communautaires. Mais surtout on aura un nouveau projet. Il faut revenir à plus d'humilité pour retrouver une deuxième jeunesse." Les Michael Wright mais surtout Aaron Miles ou encore Melvin Sanders devraient aller voir ailleurs. Et les recrues présenteront un autre visage. Plus dans la tradition du club pyrénéen. Olivier Cousin prévient déjà : "J'ai certaines valeurs : De ne jamais annoncer des choses avant de s'être mis au travail. Un, on bosse, deux avec sérieux, trois on reste humbles en toutes circonstances. Je n'accorde jamais le moindre passe droit et j'ai horreur de la tricherie". Ça va changer...
Ça va changer...
Les noms des premières recrues pour l'exercice 2007-2008 sont d'ailleurs moins clinquants. Entre Shaun Fein, l'arrière quimpérois arrivé dans les valises de Cousin, Antoine Mendy, l'arrière-ailier de Reims relégué en ProB, l'intérieur américain Curtis Withers en provenance d'Alpella Istanbul et le meneur italo-argentin Maximiliano Stanic de Pavie (série A2 italienne), Pau bouleverse tout. A l'opposé de son dernier effectif...
Et pourtant, les premières arrivées incitent à l'optimisme. Antoine Mendy a quand même terminé deuxième meilleur marqueur français de Pro A avec Reims (13.8 pts). A 23 ans et malgré ses 2m 04, Curtis, qui tournait à 16.1 pts et 11.2 rebonds de moyenne en Turquie, devrait faire des ravages dans les raquettes de l'Hexagone. Dans la lignée de Michael Wright. De son côté, Maximiliano Stanic, meilleur passeur en Serie A2 avec 6,97 pds de moyenne, est un vrai meneur. Le passeur, l'organisateur qui manquait tant cette saison. Shaun Fein est un bon shooteur longue distance (16,3 points avec 39,8% aux tirs primés en Pro B). Du solide donc. Bien sûr, ces joueurs vont découvrir la Pro A. Comme leur coach. Mais une chose est sûre les Palois ne vont pas manquer d'envie ni prendre les autres équipes de haut cette saison... "Il faut instaurer le respect à travers le travail, la rigueur et l'humilité ", explique Cousin. Le renouveau a bien commencé.
Glenn CEILLIER
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