Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Déception chez les Bleus : "C’est frustrant, j’ai tout pour rivaliser avec eux", estime Jacquelin, 13e du sprint

Simon Farvacque

Mis à jour 15/12/2022 à 19:37 GMT+1

COUPE DU MONDE - Johannes Boe est presque seul au monde. Problème pour les Français : ce "presque" tient au nom d’un autre Norvégien, Sturla Laegreid. Ce jeudi lors du sprint du Grand Bornand, Quentin Fillon Maillet (8e), Emilien Jacquelin (13e) et leurs compatriotes ont manqué le podium. Pression du public, début de saison moyen à titre collectif et états de forme variables peuvent l’expliquer.

5e victoire individuelle consécutive pour Boe : son arrivée victorieuse

Il va falloir faire preuve d’ingéniosité pour ne pas se répéter. Les courses passent et la domination de Johannes Boe jamais ne trépasse. Le Norvégien a aligné un cinquième succès en Coupe du monde – voire un septième, en tenant compte des relais –, ce jeudi au Grand Bornand. Sur leurs terres, les Français n’ont pas su le faire vaciller lors du sprint. Plus décevant encore : ils n’ont même pas eu les honneurs de la cérémonie des fleurs, réservée aux six meilleurs.
"C’est frustrant, rageant, parce que je pense que sur les skis, il y a vraiment de quoi faire", a déploré Emilien Jacquelin (13e), au micro de nos confrères de la chaîne L’Equipe. Difficile de lui donner tort. Il a été fort sur la piste (3e temps de ski, à 28 secondes de Boe et seulement 0"4 de Sturla Laegreid) mais à peine moyen face aux cibles (7/10, dont deux échecs pour finir). "J’ai tout pour rivaliser avec eux", insiste le troisième du classement général, qui l’a déjà prouvé.
picture

Fillon Maillet : "Il me faudrait cinq carrières pour aller au bout de mes projets"

Fillon Maillet toujours en retrait

Rivaliser avec les meilleurs n’était même plus un objectif pour Quentin Fillon Maillet, la saison passée. C’était lui, le boss. L’homme à déboulonner. Quelques semaines plus tard, l’inversion des rôles est assez brutale. Contrairement à Jacquelin, "QFM" ne fait pas partie de l’élite des fondeurs, en cette entame d’exercice (11e temps de ski, +53"9). Il doit tutoyer la perfection pour monter sur le podium, ce qu’il n’a toujours pas fait dans une course individuelle en 2022-2023.
Huitième ce jeudi avec un 9/10, Fillon Maillet n’aurait sans doute même pas été sur la boîte (plus de 30 secondes de retard sur Benedikt Doll, 3e) en cas de sans-faute. "Je donne le meilleur aujourd’hui… et c’est encore bien loin de ce que j’espère. C’est décevant, analyse-t-il. Je fais un tir assez engagé, je rate une balle (au debout) à cause d’une mauvaise synchronisation viser/lâcher. Ce n’est pas une grosse erreur. Je suis content de ma performance et déçu du résultat."
Je ne dis pas que cela excuse des balles qui sortent…
Le vainqueur sortant du gros globe, porteur du dossard n°1, a au moins pris son pied à domicile : "J’ai vraiment adoré ce moment avec le public, notamment au niveau du départ." Une donnée à double tranchant. "Le public nous pousse, sur la piste, et nous donne de l’énergie. Il faut savoir l’appréhender (ce soutien), pour rester maître de ses schémas, de son biathlon. Je n’ai pas réussi à le faire sur ce debout", détaille Jacquelin.
picture

Fillon Maillet limite la casse en prenant la 8e place : son arrivée sur le sprint

Antonin Guigonnat (25e) abonde : "Il y a déjà une certaine pression, avec les résultats du début de saison (aucun succès pour l’équipe de France hommes, ndlr). Avec le public français, c’est encore un peu plus de pression. Je ne dis pas que cela excuse des balles qui sortent…" Face à la domination de Boe et Laegreid (2e à quatre reprises derrière son compatriote, dont ce jeudi), la réponse se fait attendre et travaille le collectif tricolore : "La consigne des coaches était de ne pas se focaliser sur les Norvégiens."

Objectif mass start ?

Auteur du meilleur résultat du contingent hexagonal lors de ce sprint, Fabien Claude (9/10, 7e à 1'02", à l’équivalent d’un tour de pénalité du podium), prendra le départ avec ambition, samedi : "Je suis bien placé pour la poursuite et ça, ça fait vraiment plaisir." Fillon Maillet (8e à 1'10") est dans une situation similaire. Pour Jacquelin (13e à 1’29"), double champion du monde en titre de l’exercice, la poursuite devra être homérique pour être couronnée de succès.
"On verra ce que je suis capable de faire, s’interroge-t-il à haute voix. Cela ne me fait pas forcément peur de partir de loin, j’ai déjà fait de très belles remontées (…) Mais voilà, si je veux jouer un podium ou la gagne... il faudra sûrement attendre la mass start (dimanche)." Un an après avoir illuminé le Grand Bo’ après un sprint inaugural déjà gagné par Boe (victoire de Fillon Maillet lors de la poursuite et de Jacquelin lors de la mass start), les Bleus s’y trouvent dans la grisaille.
picture

Jacquelin : "Je me suis trop forcé à vouloir devenir un autre biathlète"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité