Après sa condamnation à trois mois de prisons avec sursis : Sportivement, que risque Julia Simon ?
Mis à jour 24/10/2025 à 20:32 GMT+2
Condamnée à trois mois de prisons avec sursis, trois ans d'inéligibilité et 15 000 euros d'amende pour vol et fraude à la carte bancaire, notamment auprès de sa coéquipière en équipe de France, Justine Braisaz-Bouchet. La Fédération française de ski doit maintenant décider si elle ajoute une sanction sportive à cette décision de justice. À moins de quatre mois des Jeux Olympiques…
Julia Simon
Crédit: Getty Images
La partie judiciaire est désormais derrière elle. Julian Simon a été reconnue coupable de vol et escroquerie vendredi et condamnée à trois mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel d'Albertville. Reste maintenant à savoir quelles peuvent être les répercussions sur la carrière de la biathlète, alors qu'à 29 ans, elle s'apprête à vivre une saison particulièrement importante avec, en point d'orgue, les Jeux Olympiques de Milan Cortina en février prochain.
La Fédération française de Ski a "pris acte de ce verdict", dans un communiqué publié quelques minutes à peine après l'annonce de la décision du tribunal. Une sanction sportivement va-t-elle succéder à la sanction pénale ? La FFS se laisse en tout cas clairement cette possibilité. "La Commission nationale de discipline de la Fédération, qui avait précédemment décidé de surseoir à statuer dans l’attente de la décision de justice, se réunira de nouveau dans les plus brefs délais afin de se prononcer sur le plan disciplinaire fédéral", précise le communiqué.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2025/02/18/4099407-83125788-2560-1440.jpg)
Au presque-parfait : Comment Julia Simon a décroché l'or sur l'individuel
Video credit: Eurosport
Alors que les faits se sont déroulés entre 2021 et 2022, Julian Simon avait pu poursuivre sa carrière sans dommage jusqu'ici. Mais depuis ce vendredi, la donne change. Non seulement elle a été condamnée, mais elle a aussi reconnu l'intégralité des faits, lesquels comprenaient notamment l'utilisation frauduleuse des cartes bancaires de Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l'équipe de France. Dans quelle mesure la fédération voudra-elle marquer le coup ? Pour être clair, Julia Simon peut-elle être privée des Jeux 2026 ?
Reconnaître sa faute, c'est commencer à la réparer
Le président de la FFS, Fabien Saguez, présent à l'audience ce vendredi, a déclaré auprès de l'AFP vouloir "s'attacher à faire en sorte que tous les athlètes, je dis bien tous les athlètes, soient bien encadrés par les équipes, qu'on continue à essayer de les accompagner au mieux pour qu'ils réalisent leurs rêves". Un message que Julia Simon peut a priori interpréter plutôt positivement. "Les Jeux de Milan évidemment sont l'un des événements majeurs tous les quatre ans(...) et on va faire en sorte que tout le monde puisse s'exprimer de la meilleure des manières pendant cette période-là", a-t-il ajouté.
"J'ai fait l’autruche, j’ai voulu me concentrer sur mon sport. J’ai eu peur et j’ai tenté de me protéger", a plaidé Julia Simon pour expliquer ses dénégations durant trois ans avant ses aveux du jour. "J'ai dédié toute ma vie à ma carrière et aujourd’hui je veux avancer", a soufflé la biathlète vendredi, espérant tourner la page. Mais ce ne sera peut-être pas aussi simple. Julia Simon pratique un sport individuel, mais elle fait partie d'un groupe, l'équipe de France, et elle est un des piliers des relais, que ce soit le relais mixte ou celui des femmes, deux grandes chances de médaille et même de titre aux prochains Jeux.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2025/02/22/image-91e50718-f5c4-4cdb-ba71-15e4dd2c3a27-85-2560-1440.jpeg)
Quatre filles en or : Lou Jeanmonnot, Justine Braisaz-Bouchet, Océane Michelon et Julia Simon.
Crédit: Getty Images
"Ça fait 20 ans qu’elles se connaissent, mais la confiance a été brisée, a toutefois rappelé vendredi Me Pereira, l’avocate de Justine Braisaz-Bouchet, sur France Bleu, évoquant une "situation très difficile", pour sa cliente, qui ne "peut pas se satisfaire", de cette reconnaissance des faits sans la moindre explication. "Il s'agit d'une violation de l’intimité de Justine Braisaz-Bouchet. Ce n'est pas un comportement digne d'une sportive de haut niveau qui représente la France", tranche-t-elle.
"Reconnaître sa faute, c'est commencer à la réparer, veut croire de son côté Me Borel, l'avocat de Julia Simon. Aujourd’hui, elle souhaite tourner la page". "Pour moi, c'est une journée importante, il fallait que le problème soit purgé, il l'est et c'est parfait", a estimé Fabien Saguez. Mais l'éponge pourra-t-elle être passée aussi facilement ? Oui, la page judiciaire peut être tournée. Mais cette histoire risque de laisser des traces.
Sur le même sujet
Publicité
Publicité