Trois Russes exclus!

Ekaterina Iourieva, leader de la Coupe du monde, Albina Akhatova et Dmitry Iaroshenko ont été exclus des Championnats du monde 2009. Les trois Russes ont été contrôlés positif lors de la première étape de la Coupe du monde début décembre à Oestersund (Suède), a indiqué l'IBU lors d'une conférence de presse à Pyeongchang (Corée du Sud). Les contre-expertises réalisés sur les échantillons B ont confirmé les résultats des premières analyses à l'issue desquelles l'IBU avait suspendu la semaine dernière à titre provisoire les trois biathlètes, sans rendre public leur nom et nationalité. La nature de la substance identifiée n'a pas été précisée. Iourieva, Akhatova et Iaroshenko étaient à Pyeongchang pour les Mondiaux-2009 (14 au 22 février) et ont déjà, selon l'encadrement russe, quitté la Corée du Sud.

"Il n'y a aucune excuse pour ce que ces trois athlètes, et les gens qui sont derrière cela, ont fait", a regretté le président de l'IBU, Anders Besseberg. "Par rapport aux précédents cas qui ont touché notre sport, dans ces cas-là, il semble s'agir d'opérations systématiques qui concernent l'une des meilleures équipes du monde", s'est-il inquiété. Cette affaire concerne en effet trois athlètes de renom, très en vue cet hiver à l'image d'Iourieva, et cible la Russie, déjà touchée par une affaire dopage lors des jeux Olympiques 2006.

Leader de la Coupe du monde avant l'annonce de son contrôle positif et de sa probable disqualification pour la saison, Iourieva, 25 ans, s'était imposée à deux reprises cet hiver sur le circuit mondial et devait remettre en jeu son titre mondial du 15 km. Akhatova, 32 ans, a un palmarès encore plus imposant: la Russe de 32 ans pointait au 6e rang mondial et a notamment remporté le titre olympique 2006 de relais, ainsi qu'une médaille d'argent (sprint) et de bronze (poursuite) lors des Mondiaux-2008. Iaroshenko, 32 ans, avait terminé la saison 2007-08 au 2e rang mondial et affiche à son palmarès deux titres mondiaux en relais (2007 et 2008). Les trois biathlètes doivent être entendus par la commission antidopage de l'IBU et risquent une suspension d'au moins deux années.