Mondiaux Lenzerheide - La démonstration tricolore se poursuit : les Bleues en or sur le relais femmes

C’est ce que l’on appelle une démonstration. Tenante du titre, l’équipe de France a facilement conservé sa couronne sur le relais dames des Mondiaux de Lenzerheide au terme d’une course maitrisée et dominée d’entrée de jeu. Lou Jeanmonnot, Océane Michelon, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon ont écœuré une concurrence incapable de lutter sur les skis comme derrière la carabine (4 pioches seulement) pour offrir sans trembler un 6e sacre à la France dans ces championnats du monde. Sans surprise, malgré un tour de pénalité chacune, la Norvège se pare d’argent (+ 1’04’’2) et la Suède de bronze (+ 1’44’’5)

On les savait favorites, on les savait en forme et à l’aise sur cette piste de Lenzerheide, avec un titre individuel pour Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet et une médaille de bronze pour Lou Jeanmonnot. Mais personne sans doute n’aurait imaginé une telle démonstration de l’équipe de France sur ce relais dames. Et, pour cause : les Bleues n’avaient pas encore gagné de la saison dans la discipline. Ce samedi, elles étaient dans un jour de grâce comme on en connait rarement, à l’image du premier relais de Lou Jeanmonnot.

Placée d’entrée de jeu, à la surprise générale, la 2e du classement général de la Coupe du monde a tué tout suspense dès le premier tour. Partie sans se retourner, sans patienter, sans en garder, la Tricolore avait déjà creusé de gros écarts avant même le pas de tir : 3’’7 sur la Suède, 8’’5 sur l’Allemagne et 11’’5 sur la Norvège. Il n’y avait plus que la Norvégienne Knotten à moins de 15’’ à la sortie du tir couché et à moins de 30’’ à la sortie du debout. Intouchable sur les skis (28’’4 de mieux que la 2e plus rapide !), Jeanmonnot n’a cessé de creuser l’écart pour lancer Michelon seule en tête. On ne le savait pas encore, mais la course était déjà pliée.

Beaucoup trop solide sur le pas de tir (1 pioche pour Michelon, aucune pour Jeanmonnot et Simon), la France s’est envolée en bénéficiant des nombreuses fautes de ses adversaires (1 tour et 8 pioches pour la Norvège et la Suède, 1 tour et 10 pioches pour l’Allemagne). Justine Braisaz-Bouchet a bien "tenté" de relancer le suspense en piochant à trois reprises, mais cela ne l’a pas empêché de creuser l’écart sur ses plus proches poursuivantes, loin du compte sur les skis. Dernière relayeuse, Julia Simon n’avait aucune pression et a pu profiter au maximum de son relais, attaquant son tir comme elle l’aime pour mieux offrir la révérence au public après son 10/10. Voilà la France encore titrée dans la discipline après le sacre de Nové Mesto l’an passé, son 6e titre dans ces Mondiaux et sa 11e médaille. En attendant peut-être un 7e sacre avec les messieurs.

Pénalisées par leurs fautes au tir mais aussi par des temps de ski bien inférieurs à leurs standards, sur une neige qui était difficile à appréhender, la Suède et la Norvège ont longtemps semblé hors du coup pour le podium, malmené par la Slovénie d’une Anaramija Lampic exceptionnelle sur les skis et solide au tir (2 pioches) et par la Slovaquie de la revenante Anastasia Kuzmina. Mais les derniers relais d’Elvira Oeberg et, surtout, de Maren Kirkeeide (18’’1 de mieux qu’Oeberg sur les skis et une seule pioche) ont sauvé le podium, la Norvège se parant d’argent et la Suède de bronze. Un podium finalement sans surprise au terme d’une course sans suspense. La France était juste trop forte.