Mondiaux de biathlon I Sprint dames : Julia Simon championne du monde, quadruplé français !

Étaient-ce les championnats du monde ou les championnats de France ? À Nove Mesto, le sprint 7,5km dames a tourné à la démonstration tricolore, avec un historique quadruplé. Bien aidées par des skis merveilleusement préparés, les Françaises ont explosé la concurrence, repoussée à des années-lumière. De retour à son meilleur niveau ces dernières semaines, Julia Simon est devenue la 4e Française à s’offrir le titre mondial en sprint, devançant ses compatriotes Justine Braisaz-Bouchet (+4"9) et Lou Jeanmonnot (+40"8), toutes deux à une faute. Sophie Chauveau termine au pied du podium (4e, +44"2), alors que les favorites sont passées à côté, à l’image d’Ingrid Tandrevold (22e, 3 fautes).

Il y avait les Françaises et le reste du monde vendredi à Nove Mesto. Dans des conditions toujours aussi "mouillées" et difficiles à skier, le travail exceptionnel du staff technique tricolore a offert aux Bleues un matériel idéal pour réussir un gros coup. Il a même été historique. De retour à son meilleur niveau ces dernières semaines, Julia Simon avait à cœur de donner son maximum sur ce sprint, même si ce n’est pas son épreuve de prédilection. Elle aura été parfaite. Toujours aussi précise (10/10) et rapide (18" sur le debout !) sur le pas de tir, la biathlète des Saisies a résisté sur la piste à une Justine Braisaz-Bouchet déchainée (29" de mieux que Lampic) mais qui a payé très cher sa faute au tir couché.

Sans cette faute, la Savoyarde aurait sans doute décroché un titre mondial qu’elle a failli réussir à obtenir malgré ce tour de pénalité, mais il lui a finalement manqué 4"9 pour aller chercher sa compatriote. Elle se consolera malgré tout avec une superbe médaille d’argent. Un an après son sacre en poursuite, Julia Simon s’offre donc son deuxième titre mondial en individuel, au terme d’une course historique.

Exceptionnelle sur les skis aussi, malgré une faute au tir, Lou Jeanmonnot accroche en effet la 3e place et la médaille de bronze, pour la premier triplé de l’histoire du sprint dames aux Mondiaux ! Jamais une nation n’avait réussi à placer trois filles sur le podium ? La France l’a fait, et a même réussi le quadruplé avec la 4e place de Sophie Chauveau (+44"2), qui a échoué à 3"4 du podium. De bon augure avant la poursuite, qui verra les autres cadors partir de loin.

A l’exception de la surprise lettonne Baia Bendika (5e, +46"5), toutes les prétendantes ont terminé à plus d’une minute de Julia Simon, à l’image de Franziska Preuss (5e, +1'05"3) ou de Lisa Vittozzi (6e, +1'06"3), pourtant autrice d’un 10/10 au tir et qui pensait avoir réussi sa course. Difficile d’en dire autant pour les Norvégiennes, absentes du top 10 et qui ont vu Ingrid Tandrevold (25e, +1'56"6) exploser sur le tir debout (3 fautes) alors qu’elle jouait le titre. Les écarts sont monumentaux et cela témoigne bien de la performance stratosphérique des Françaises, dans un jour exceptionnel.