Dorin-Habert : "Neuner à la retraite ? Bon débarras !"

M.D. : C'est un bon débarras. On est bien contente. Je rigole... Ce sont des gros noms qui sont partis. J'espère que les places à prendre seront pour nous et pas pour la concurrence. En l'occurrence pour moi, car je me souhaite le meilleur. J'aimerais bien prendre la place de Neuner, mais je ne pense pas en avoir le niveau. Ça serait bien de pouvoir progresser dans le classement mondial. On travaille pour, en tout cas.

M.D. : Thierry, je l'ai eu durant toute ma scolarité au lycée. C'est un coach qui m'a apporté énormément de choses pour performer au meilleur niveau. Je pense que c'est la personne à qui je dois le plus pour l'instant même si mes autres coaches avant lui m'ont servi tout autant. Thierry est quelqu'un au caractère très strict. Il a été hyper sévère quand on était jeune. Maintenant, il s'est un peu calmé. On a vieilli donc il doit avoir un peu peur aujourd'hui (rires). C'est quelqu'un de très dur, très droit, qui nous demande beaucoup mais qui s'investit aussi énormément. Il est très impliqué et a envie qu'on réussisse. Mais parfois, il nous fait peur aussi (elle fronce les sourcils et prend un air grave) : il nous regarde avec ses yeux ronds et bleus et nous, on a envie de reculer. Thierry, c'est ça !

M.D. : En fait, on a changé des choses. Pour l'instant, je reste un peu sur mes gardes. Mes sensations sont complètement différentes de celles de l'an passé. En revanche, je me sens plus forte en termes de force physique mais je n'arrive pas encore à l'exploiter sur les skis. J'ai doublé mon nombre d'heures de musculation pour arriver au top à Östersund. C'est un travail fatiguant mais j'attends beaucoup de ce nouvel entraînement. J'attends beaucoup de Thierry dans sa manière de nous motiver. Thierry n'est pas que coach physique, il nous motive aussi. Il seconde aussi Paulo (NDLR : Jean-Paul Giacchino). Il aimerait être partout, mais il ne peut pas (rires) ! S'il pouvait, il nous farterait les skis.

M.D. : Vous avez lu ça sur mon site ? Il faut savoir que j'y écris beaucoup de bêtises pour me détendre (rires). Je m'amuse un peu comme ça, car on fait un sport qui a une image stricte. Il faut le prendre à la légère et se dire qu'on est des gens comme tout le monde. On se marre et on essaye de trouver des choses rigolotes quand on soulève des barres. Car ça, ce n'est pas très drôle, soyons honnête.