Julia Simon, 2e du sprint de Pokljuka et dossard jaune, "(s’)éclate sur le pas de tir" avec 99% de réussite au couché
Mis à jour 05/01/2023 à 21:27 GMT+1
COUPE DU MONDE - Elle reste au sommet du classement général. Julia Simon a pris la deuxième place du sprint de Pokljuka jeudi, battue par Elvira Öberg, sa dauphine dans la course au gros globe. La Française s'appuie sur son tir (99% de réussite au couché), qui symbolise son désir de faire passer le plaisir avant l'ambition. Nouvelle occasion pour elle de "s'éclater", samedi lors de la poursuite.
La pression commence à monter autour de Julia Simon. La perspective du gros globe de cristal reste lointaine, mais le temps de l’indifférence vis-à-vis de cet objectif latent semble quasiment révolu. La Française de 26 ans conserve la tête du classement général de la Coupe du monde, après neuf des vingt-et-une épreuves individuelles au programme cette saison. Elle compte 61 points d’avance sur Elvira Öberg, alors qu’une victoire rapporte 90 unités et une deuxième place en octroie 75.
Cette même Öberg est la seule qui a battu Simon, jeudi lors du sprint de reprise à Pokljuka. La Tricolore a signé un 10/10 face aux cibles, comme sa rivale, a dégainé plus rapidement qu’elle… mais lui a concédé 14 secondes sur la piste. Résultat : elle s’incline pour 6"9, belle joueuse : "Je suis tombée sur plus forte que moi en ski." La satisfaction prime : "C’est un beau podium, je n’avais pas l’impression d’avoir des jambes de feu (…) et même avec ces sensations, je ne suis pas très loin d’Elvira."
"C’est sûr que la confiance est là"
C’est en virtuose de la carabine que Julia Simon a signé une énième bonne course, "vraiment satisfaite du travail effectué sur le pas de tir." Depuis le début de l’exercice, elle affiche un taux de réussite bluffant au couché : 99% (92% de cibles blanchies au total, 90% pour Öberg). "Je m’éclate sur le pas de tir, j’arrive à mettre en place ce que je veux, et ça marche, se réjouit-elle au micro de la chaîne L’Equipe. C’est sûr que la confiance est là… ce qu’il faut, c’est ne pas tomber dans l’excès de confiance, trouver le juste milieu."
Samedi, Simon tentera de décocher une nouvelle balle dans ce "juste milieu", lors de la poursuite. Le format lui réussit, avec trois podiums dont deux victoires en 2022-2023, et elle s’élancera presque dans le sillage de sa dauphine au général. "Cela peut permettre une belle bataille, salive-t-elle. J’aborderai la course au feeling, j’aime bien ne pas faire trop de plans." Elle s’accroche ainsi à son désir de peu se projeter... mais ne renie pas son atout :"Il fautjouer sur le pas de tir et espérer qu’elle laisse une porte ouverte."
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