Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ruhpolding - Emilien Jacquelin de nouveau lui-même : "J’ai retrouvé la confiance et le calme qui manquaient"

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 14/01/2024 à 18:30 GMT+1

Alors qu’il était dans le dur depuis le début de l’hiver, Emilien Jacquelin a retrouvé le sourire à Ruhpolding en prenant les 4e places du sprint et de la poursuite. Si tout n’est pas parfait, si la frustration des tirs couché est bien présente, le double champion du monde de poursuite se réjouit que le travail se reflète enfin en course et d’avoir retrouvé une certaine sérénité.

Dernier tir qui relance tout, Jacquelin un peu court, Dale supersonique : le final de la poursuite

On avait quitté Emilien Jacquelin au fond du trou il y a une semaine, à Oberhof, après une course catastrophique qui avait coûté cher à la France lors du relais (7e, quatre tours de pénalité). A Ruhpolding, c’est le double champion du monde que l’on a retrouvé. "J’ai pris beaucoup de plaisir", assurait-il au micro de la chaine L’Equipe. Déjà 4e du sprint samedi, l’Isérois a remis ça dimanche à l’occasion d’une folle poursuite marquée par un dernier tour à suspense, le Français étant parmi les cinq biathlètes ensemble à se disputer la victoire après le dernier tir. Malgré l’opportunité, pas question d’en faire trop. Même si la forme était là.
Il faut être à 100%, 99,9, ça ne suffit pas
"Plus ça avançait, plus je sentais que j’avais encore des jambes mais j’ai essayé de me faire petit dans le dernier tour, expliquait-il. Mais ça skiait assez fort. La preuve, Justus (Strelow) craque dans le tour…" Pas Emilien Jacquelin. A limite, ça aurait presque été moins frustrant de craquer à la jambe. "Je manque complètement ma relance sur la dernière bosse, je vais me faire taper par le coach, regrette le Français. Je manque de lucidité à ce moment-là et je concède quelques mètres à Johannes (Boe) et Vetle (Christiansen)". Et à ce niveau-là, la moindre erreur se paie très cher. Malgré ses efforts, le Grenoblois n’a jamais été en mesure de réellement lutter pour le podium.
picture

"La douche froide !" Comment Jacquelin a manqué le podium pour moins d'une seconde

"Ce sont des athlètes d’exception et sur un final comme ça, il n’y a pas le droit à l’erreur, analyse le Tricolore. Il faut être à 100%, 99,9, ça ne suffit pas. Ces 10 mètres de retard, c’est autant de watts que j’ai mis pour rentrer. Je suis revenu mais ce que j’ai mis pour revenir, je ne l’avais plus sur la fin. Je suis beaucoup plus frustré par mes tirs couché parce que je ne ressens pas spécialement de grosses erreurs. Mais c’est le biathlon". Pour une fois cependant cette saison, c’est avec le sourire que le Français va quitter un site de la Coupe du monde. Car si le podium n’est toujours pas là, la course, elle, est réussie.
Faire le biathlon que j’essaie de faire à 28 ans, pas celui de 24
"L’objectif c’était de jouer dans le peloton de tête et ça a été le cas, avoue Jacquelin. Je ne pense pas que j’étais le plus fort aujourd’hui, même si j’avais de bonnes sensations, donc j’ai essayé de jouer malin. J’ai essayé de rester calme, de rester dans les skis et voir jusqu’où ça pouvait m’emmener. Je suis content de m’être battu malgré mes tirs couché pas supers, d’avoir fait de très bons tirs debout et d’y avoir cru jusqu’au bout. C’était une belle course". Surtout, le travail paie et c’est un vrai soulagement pour le Grenoblois.
picture

Perrot-Jacquelin, déceptions et motifs d'espoir

"Je suis content d’avoir réussi les tirs debout que j’essaie de mettre en place depuis un moment, avoue t-il. Je pense que je n’avais pas assez de patience et de calme en moi pour le mettre en place en course jusqu’ici mais, ce week-end, je l’ai fait et j’en suis très content. Je me sens mieux en ski, oui, mais j’ai surtout retrouvé la confiance et le calme qui manquaient. J’arrive aussi à faire table rase du passé, à rester dans l’instant présent et arrêter de vouloir réitérer des performances passées. Je dois simplement faire le biathlon que j’essaie de faire aujourd’hui à 28 ans, et pas celui que je faisais à 24". Ce n’est pas dit pour autant que les résultats soient particulièrement différents si le plaisir et la confiance conviennent. C’est tout ce qu’on espère.
picture

Christiansen a tremblé, Dale l'a emporté : les temps forts d'une poursuite à rebondissements

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité