Varis, la main dans le sac

Le biathlon n'avait pas besoin de ça mais le spectre du dopage a bien fini par faire son retour. Kaisa Varis, qui traînait une réputation de tricheuse depuis son contrôle positif en ski de fond en 2003, a été contrôlé positive à une substance interdite selon la Fédération Inernationale de Baithlon (IBU). Pourtant la Finlandaise était revenue s'acheter une crédibilité en biathlon. La suspicion allait bon train sur son compte d'autant plus que les résultats n'ont pas tarder à se révéler intéressants pour elle cette année.

Celle-ci finissait d'abord cinquième du premier rendez-vous de la saison, à Kontiolahti, avant de remporter son premier succès en Coupe du monde, à Ruhpolding, il y a deux semaines. La réalité a cependant rattrapé l'ex-fondeuse et le monde du biathlon en général. Il y a quelques jours, un énième scandale de dopage, dévoilé par une enquête de la chaîne allemande ARD, allait jeter la suspicion sur tout un sport.

Une trentaine de sportifs dont des biathlètes et des fondeurs allemands auraient fréquenté un laboratoire autrichien à des fins de dopage par transfusion sanguine. Des pratiques formellement démenties, par la suite, par Uwe Müssigang, l'emblématique patron de l'équipe d'Allemagne de biathlon. La Fédération allemande avait même ensuie décidé de porter plaine contre ARD.

Le professeur Werner Franke, expert de la lutte anti-dopage outre-Rhin, avait qualifié de son côté que le ski de fond et le biathlon étaient "les sports les plus salis par le dopage". L'IBU se targuait pourtant d'être très rigoureuse et d'avoir été l'une des premières fédérations internationales à chasser les tricheurs. Pour ne pas surmener les biathlètes, elle avait même songé à réduire le nombre de courses depuis quelques années. Cette nouvelle est d'autant plus malvenue que se profile à l'horizon les Mondiaux d'Ostersund dès le 8 février prochain.