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"Je sens bien ce groupe"

ParAFP

Publié 03/08/2008 à 14:45 GMT+2

Dominique Nato, Directeur technique national de la boxe, estime que son groupe de neuf pugilistes - un record - possède "un vrai état d'esprit" qui lui "rappelle étrangement Sydney" où la France avait récolté deux médailles. Il aimerait cette fois aller j

Comment sentez-vous votre équipe à un mois du coup d'envoi des Jeux ?
Dominique Nato: La préparation s'est faite dans des conditions idéales à Bugeat (Corrèze) dans un centre sportif pour le très haut niveau. J'ai un groupe motivé, déterminé, performant et qui a la rage de vaincre. Avec neuf sélectionnés, un record historique de participation ces 50 dernières années, nous avons réussi l'écrit maintenant il faut passer l'oral à Pékin.
A quel niveau situez vous vos chances de médailles ?
D.N: Je ne veux pas fixer d'objectif précis mais il y a de vraies potentialités. Pourquoi pas deux ou trois (ndlr, record de médailles à des JO en boxe pour la France en 1920 à Anvers). Je sens bien ce groupe, son dynamisme, son état d'esprit. Ca me rappelle étrangement Sydney.
L'équipe de France a rencontré les Cubains à La Havane fin juin, quels enseignements en avez vous tiré ?
D.N: Une rencontre comme celle-là est forcément une référence et une bonne préparation. Nous avons perdu 8 à 1 mais il n'y avait pas de machine (électronique) pour le comptage des points. Objectivement, on aurait pu avoir deux victoires de plus. Seul (Khédafi) Djelkir s'est imposé chez les plume (57 kg) et les Cubains l'ont surnommé El Toro. Il y a quelques années une rencontre à Cuba avant les Jeux aurait été impensable.
Dans ce contexte, comment se situe l'équipe de France ?
D.N: Nous avons eu deux médailles de bronze (Nordine Oubaali en mi-mouche/48 kg et John Mickael M'Bumba en lourds/91 kg) aux Mondiaux de Chicago pas forcément là où nous les attendions. Nous avons trois boxeurs qui étaient déjà à Athènes. Avec (Ali) Hallab (en 54 kg, coq), nous avons un gars toujours placé, il a été vice-champion d'Europe (en 2004) et est toujours capable d'un coup. Djelkir (8e de finaliste à Athènes) est un battant, sa victoire à Cuba va lui apporter de la confiance. D'autres sont bons, ont la jeunesse et le culot et ont donc l'avenir devant eux.
Et où en est Jérôme Thomas, à 29 ans, qui dispute ses troisièmes Jeux après le bronze à Sydney et l'argent à Athènes ?
D.N: Il est très motivé et sur une bonne dynamique. Tout dépendra de son état de fraîcheur en fonction des efforts pour arriver au poids (51 kg). Sa catégorie est très relevée et cela dépendra aussi du tirage au sort. Techniquement et tactiquement, il est prêt. De plus, il est capable de se transcender dans ce genre de situation.
Quel est votre position par rapport au contexte politique en Chine et par rapport au Tibet?
D.N: Nous allons à Pékin pour une belle compétition. Nous avons parlé de la situation entre nous. En ce qui me concerne, je défilerai (à la cérémonie d'ouverture). Le ministère des Sports et le Comité olympique ont laissé la liberté de faire ou de ne pas faire et je me reporte à leur décision. Moi, je défilerai, je le répète. Il fallait se réveiller plus tôt. Je suis contre le mélange des genres. Je ne veux pas entendre parler de politique. Il y a d'autres occasions, d'autres contextes pour s'exprimer.
Vous en êtes à vos quatrièmes JO et après ?
D.N: Le 25 août, j'arrête, c'est décidé. J'étais entraîneur en 1996 à Atlanta et en 2000 à Sydney puis DTN depuis Athènes en 2004. Depuis 2006, j'ai carte blanche sur le terrain et suis en charge directement du haut niveau. Après Pékin, je m'occuperai de la formation des cadres.
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