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Estanguet : "J'ai envie"

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/08/2006 à 16:30 GMT+2

Tony Estanguet a réalisé les deux tiers d'un Grand Chelem en devenant coup sur coup champion de France et d'Europe. Il se lance avec "envie" à la conquête d'une médaille d'or aux Mondiaux 2006 de slalom, le seul titre majeur manquant à son palmarès.

Un titre national puis un titre européen, pouviez-vous rêver meilleure préparation avant les Mondiaux ?
Tony Estanguet : Pour l'instant les deux premiers rendez-vous se sont bien déroulés mais la question est de savoir si je vais être capable de rester un mois au même niveau. Je n'ai pas de pépin physique et j'ai l'envie. Ca m'est déjà arrivé d'enchaîner plusieurs titres la même année mais c'est la première fois qu'il y a trois grands rendez-vous en un mois.
Est-ce difficile d'enchaîner trois compétitions majeures sans faiblir ?
T.E. : C'est un peu dur psychologiquement d'entrer dans ces Championnats du monde. Depuis la mi-juin je suis à fond dedans. J'essaie de garder un peu de fraîcheur et de ne pas trop cogiter à l'avance. Mais je me suis un peu préparé pareil sur les trois événements. Je n'avais pas envie de sous-estimer un titre national ou européen, les deux sont importants dans une carrière. Ils me permettent de me rassurer et de prendre confiance avant les Championnats du monde.
Les JO 2008 sont-ils déjà dans un coin de votre tête ?
T.E. : On y pense un petit peu... Les résultats sur ces Championnats du monde vont permettre de se positionner déjà pour les sélections pour Pékin. C'est vrai que quitte à choisir, je préfère avoir un titre olympique dans deux ans. Mon histoire personnelle est marquée par les Jeux, j'y ai connu des sensations que je n'ai jamais retrouvées ailleurs. Même si je gagne un titre de champion du monde, on retiendra de moi que j'ai gagné deux fois les jeux Olympiques. S'il est très important pour moi de gagner le titre mondial, je sais que pour beaucoup cela reste au second plan.
Pourquoi impose-t-on aux rameurs un tel enchaînement de compétitions ?
T.E. : On reprochait au canoë son manque d'actualité, d'être un sport olympique dont on ne parle que tous les quatre ans. La fédération internationale a décidé de rajouter des compétitions en organisant un Championnat d'Europe et un Championnat du monde tous les ans depuis les Jeux d'Athènes. Ce sont des mesures censées créer de l'engouement médiatique autour du canoë. Je ne pense pas que ça ait encore porté ses fruits ! Je crois qu'il vaut mieux se concentrer sur la manière de vendre les compétitions auprès des médias, du public, que sur leur multiplication.
Est-ce pour cela que vous avez accepté d'être le héros d'une campagne publicitaire ?
T.E. : Je ne suis pas forcément naturellement porté vers ce genre de choses mais j'ai souhaité faire cette expérience par curiosité. Le projet était sympathique et il s'agit d'un partenaire de l'équipe de France olympique, donc avec une certaine légitimité au niveau sportif. Je ne l'ai pas envisagé purement comme un projet publicitaire. Cela va un peu au-delà et c'est vrai que j'essaie de faire le maximum pour faire parler de mon sport, même si cela reste un petit sport et qu'il est difficile pour lui d'exister. Il n'y a pas de frustration de notre part, on ne pense pas à cela tous les jours. Mon objectif c'est d'être champion olympique dans deux ans et au moins une fois champion du monde dans ma carrière.
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