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Mondiaux sur piste 2022 - A deux ans des JO de Paris 2024, les belles promesses bleues

ParAFP

Mis à jour 16/10/2022 à 18:51 GMT+2

CHAMPIONNATS DU MONDE - A moins de deux ans des JO, l'équipe de France de cyclisme sur piste a brillé sur les Mondiaux à domicile qui se sont achevés dimanche à Saint-Quentin-en-Yvelines, grâce surtout aux filles et la jeunesse triomphante de Mathilde Gros et Marie-Divine Kouamé. Pourvu que ça dure jusqu'à Paris. Rendez-vous est pris en tout cas.

Trois titres, sept médailles : revivez la folle semaine des Bleus aux Mondiaux

Répétition générale réussie : avec sept médailles, dont trois en or, la France termine troisième nation au tableau d'honneur, derrière les Pays-Bas et l'Italie, à égalité avec l'Allemagne, et obtient son meilleur résultat depuis 2017, un an après des JO de Tokyo décevants (deux médailles de bronze). "Notre objectif était de jouer les premiers rôles. On a joué les premiers rôles. Ce bilan de sept médailles est très bon, on est très satisfaits. On va savourer ce moment. Pour nous c'était important", s'est réjoui Florian Rousseau, directeur du programme olympique.
Dimanche, Benjamin Thomas et Donavan Grondin ont apporté la touche finale en montant sur le toit du monde sur l'américaine dans l'ambiance survoltée du vélodrome de Saint-Quentin, site des Jeux en 2024.
Cet excellent bilan masque quelques déceptions, dans le sprint masculin surtout, où Sébastien Vigier et Rayan Helal ont raté leur tournoi, Melvin Landerneau apportant un peu de baume avec sa médaille d'argent sur le kilomètre.
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Thomas et Grondin dynamitent la Madison : leur victoire en vidéo

Mais quel feu d'artifice chez les filles ! Sur la piste des JO, Mathilde Gros, 23 ans, a illuminé l'épreuve reine, la vitesse, en arrachant l'or des mains des Allemandes pour apporter à la France son premier titre dans cette discipline depuis la grande Félicia Ballanger il y a 23 ans.
Le but ultime c'est Paris 2024
Même fin d'attente sur le 500 m, où Marie-Divine Kouamé à crevé l'écran pour succéder là-aussi à Félicia Ballanger, à l'âge de 20 ans seulement.
Dimanche, en keirin, Mathilde Gros a failli décrocher une nouvelle médaille, échouant d'un souffle à la quatrième place, alors que Kouamé s'est classée huitième. Le tempérament et le jeune âge des deux jeunes filles jouent pour elles et l'objectif est clairement affiché: "le but ultime c'est Paris 2024", dit Kouamé. "Je veux être championne olympique", insiste sa partenaire d'entraînement.
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"Ça vient des tripes" : l'incroyable Marseillaise à pleins poumons de Kouamé

L'émulation joue à plein, alors que Mathilde Gros a longtemps été la seule Française au niveau dans le sprint féminin. "On se tire vers le haut", dit-elle. Le fait de jouer à domicile offre un avantage certain. "On s'entraîne tous les jours ici, on connaît chaque latte par coeur", résume Kouamé. Sans compter l'appui du public, encore bouillant dimanche.
En endurance aussi, les filles ont brillé. A l'américaine, Clara Copponi était déçue de terminer en argent pour la troisième fois de suite. Mais ça va bien finir par sourire, "pourquoi pas aux Jeux?", a souligné sa partenaire Valentine Fortin. Leur médaille de bronze en poursuite par équipes avec Marion Borras et Victoire Berteau est également encourageante pour une formation encore jeune à ce niveau.

Thomas éblouissant

Chez les garçons, Benjamin Thomas, double champion du monde de l'omnium, a encore été éblouissant pour décrocher son cinquième titre mondial, le deuxième à l'américaine, dimanche avec Donavan Grondin, après sa deuxième place la veille dans l'omnium.
"On a envie d'y être mais ça roulera plus vite aux Jeux et on était ici dans un contexte particulier de fin de saison avec beaucoup de coureurs fatigués. Donc ça reste une belle référence, mais on va pas s'enflammer", a commenté le Tarnais qui était lui-même arrivé sur les rotules après une longue saison sur la route.
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Gros secouée par les larmes après son titre de championne du monde

La belle réussite des Bleus doit aussi à la réorganisation impulsée par Florian Rousseau, la légende du sprint français revenu aux affaires en tant que directeur du programme olympique, avec notamment des entraîneurs désormais dédiés à 100% à l'élite.
L'exigence et la rigueur de Grégory Baugé, entraîneur national du sprint depuis de début de l'année, a été saluée par tous les acteurs. Avec l'ancien quadruple champion du monde de vitesse individuelle, les athlètes en bavent à l'entraînement mais "le travail paye", a constaté Mathilde Gros.
Aimantés par l'objectif des JO à domicile, les pistards français sont prêts à de nouveaux sacrifices. "Je n'ai qu'une envie: retourner à l'entraînement", a déclaré Marie-Divine Kouamé quelques minutes seulement après son titre. Il reste 21 mois pour concrétiser ces belles promesses bleues.
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