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L'Italie en avait besoin

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ParEurosport

Mis à jour 16/04/2012 à 14:49 GMT+2

La victoire d'Enrico Gasparotto ne constitue pas seulement une grande nouvelle pour lui. Elle permet aussi au cyclisme italien de mettre fin à une longue période sans victoire dans les classiques majeures.

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Crédit: Eurosport

Enfin. L'Amstel Gold Race marque la fin d'une disette interminable pour le cyclisme italien. Certes, trois ans, ce n'est pas grand chose comparée aux Français qui, eux, attendent de remporter une classique majeure depuis le siècle dernier. Mais les Transalpins ont été si habitués à truster les honneurs sur les grandes courses d'un jour que cette absence de succès sonnait comme une anomalie. Curieusement, la délivrance est venue d'un garçon que l'on n'attendait pas forcément à pareille fête, Enrico Gasparotto, peu rompu à ce type d'honneurs.
La dernière victoire italienne dans une classique datait du printemps 2009, lorsque Davide Rebellin avait enlevé la Flèche Wallonne. Mais la Flèche, c'est moins de 200 kilomètres. Si l'on s'en tient aux classiques dont la distance est supérieure à 250 kilomètres, il faut remonter jusqu'à Damiano Cunego, lauréat du Tour de Lombardie en octobre 2008. Le dernier des cinq grands monuments remporté par l'Italie. A ce titre, l'Amstel de Gasparotto ne change rien. Mais si l'Amstel, plus récente, n'est pas considérée au regard de l'histoire comme l'égal du Ronde, de Roubaix ou de la Doyenne, elle n'en demeure pas moins un rendez-vous important du printemps. Pas question donc, vue d'Italie, de pinailler.
Bettini: "Une grande journée"
Paolo Bettini, sélectionneur de l'équipe d'Italie, et ancien maitre es classiques, l'apprécie d'ailleurs à sa juste valeur. "C'est une grande journée pour notre cyclisme, a-t-il estimé. Ça fait du bien. 2008, c'était loin. Il y avait trop longtempsque nous n'avions pas gagné." D'autant que, au-delà de la victoire de Gasparotto, le résultat d'ensemble est satisfaisant. Rinaldo Nocentini (AG2R) s'est glissé dans le Top 10, le tout jeune Elia Favilli (23 ans, Farnese Vini) a terminé 13e et, sans sa chute dans le Cauberg, Damiano Cunego aurait probablement été en mesure de jouer, au moins, une place parmi les cinq premiers. "Un bon signe, c'est aussi la présence de plusieurs des nôtres parmi les meilleurs", souligne d'ailleurs Bettini.
Si le patron de la Squadra a le sourire, c'est aussi parce que, plus que tout autre année, une victoire à Valkenburg en 2012 a son importance. C'est là, dans quelques mois, que se tiendra le Championnat du monde. Et le Cauberg sera au programme du tracé mondialiste. "Ça ne garantit rien, mais c'est forcément un encouragement et un indicateur positif", reprend Bettini, persuadé, à juste titre, d'avoir les coureurs au profil idéal pour briller sur ce terrain. Gasparotto l'a montré dimanche, même si le coureur Astana refuse de voir si loin. "Ce sera à Bettini de décider. Je n'ai encore jamais disputé les Championnats du monde", a-t-il rappelé. Mais pour lui, il y aura un avant et un après Amstel 2012. Pour le cyclisme italien aussi.
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