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Gilbert maitre du monde

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/09/2012 à 17:31 GMT+2

Auteur d'une énorme attaque dans la dernière ascension du Cauberg, Philippe Gilbert a été sacré champion du monde dimanche aux Pays-Bas.

2012 Mondiaux Philippe Gilbert

Crédit: AFP

Philippe Gilbert champion du monde, c'était écrit. En état de grâce tout au long de l'année 2011, le Belge n'avait pu concrétiser sa suprématie par un maillot arc-en-ciel, faute d'un parcours à sa mesure au Danemark. Un an plus tard, il a mis dans le mille. Nettement moins en verve au cours de cette saison 2012, le Liégeois a retrouvé la forme au meilleur moment. Et cette fois, le tracé était taillé pour lui. A Valkenburg, avec ce Cauberg qu'il a dompté par deux fois sur l'Amstel, ce devait être son jour. Ça l'a été. Dans l'ultime ascension du Cauberg, il a joué à quitte ou double, en mettant la plus grosse mine de toute sa carrière. Personne n'a suivi. Personne n'est revenu, même sur les 1800 mètres qui séparaient le sommet de la ligne d'arrivée. Tous derrière et lui devant. Le voilà seul, là-haut, sur le toit du monde.
Il n'y avait pas 36 endroits pour faire la différence. De deux choses l'une. Ou un homme parvenait à s'envoler dans le dernier tour sur les pentes du Cauberg, ou ce Mondial 2012 était destiné à s'achever sur un sprint plus ou moins massif. Sans surprise, les puncheurs ont donc tout donné dans le dernier passage du Cauberg. C'est d'abord Vincenzo Nibali qui a porté l'estocade. Puis, à mi-pente, lancé par un super Bjorn Leukemans, Gilbert a accéléré. Timing parfait. Et sur le grand plateau, s'il vous plait. En quelques secondes, il a pris une dizaine de mètres d'avance. Personne n'avait les cannes pour accrocher sa roue. Pas de doute, sur cette séquence, c'était bien le Gilbert du printemps 2011, celui qui avait tout raflé.
Voeckler à sa place
En basculant seul au sommet, il avait accompli la première partie de son contrat. Il fallait ensuite tenir. A la faveur des 500 mètres de faux-plat succédant au Cauberg, il a prolongé son effort. Derrière, la chasse n'a pu s'organiser. Le peloton était trop éparpillé pour cela. Alexandr Kolobnev, Alejandro Valverde et Edvald Boasson Hagen, trio de poursuivants condamnés à lutter pour la deuxième place, n'ont jamais donné l'impression de pouvoir revenir. EBH s'est offert la médaille d'argent devant Valverde, à nouveau sur le podium, mais toujours pas sur la plus haute marche. Les deux hommes ont précédé le reste du peloton, réglé par John Degenkolb. Devant, Gilbert a même eu le temps de lever les bras, de savourer ce qui constitue le sommet d'une carrière pourtant déjà exceptionnellement riche.
Le plus fort a gagné, sans contestation possible. Pour autant, en dépit d'un dénouement loin d'être surprenant, ce Championnat du monde n'a pas déçu. Au contraire. Après la grosse échappée matinale traditionnelle, c'est Alberto Contador qui a déclenché la grande bagarre à environ 80 kilomètres de l'arrivée. Un groupe d'une trentaine de coureurs s'est alors isolé à l'avant. Thomas Voeckler était de ceux-là. Le coup aurait pu être fumant. Il a compté plus d'une minute d'avance. Mais le peloton, mené essentiellement par les Belges, ne s'est jamais affolé. Le regroupement, à deux tours de la fin, malgré les efforts de Pablo Lastras ou Jérôme Coppel, a remis les compteurs à zéro. Dommage pour Voeckler, qui avait de grosses jambes dimanche. Laurent Jalabert ne s'était pas trompé en misant sur le leader d'Europcar. Comme les autres, il n'a rien pu faire face à Gilbert au moment décisif. L'Alsacien, qui n'a rien à regretter, a néanmoins été chercher une belle 7e place. Il est à sa place. Gilbert aussi.
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