Coppel, c'est si Doubs

Six mois qu'il courait après une victoire. Depuis l'Etoile de Bessèges en février, Jérôme Coppel n’avait plus levé les bras. Le Haut-Savoyard a repris goût à la victoire en s'adjugeant, dimanche, le Tour du Doubs, 14e manche de la Coupe de France. "C’est vrai que c’est une course qui me convient bien. Depuis le Tour de l’Ain, je sentais que la forme était là et je voulais en profiter. Ca a marché, tant mieux," s'enthousiasme le double vainqueur de l'épreuve, déjà sacré en 2010.

La course a été rythmée par une échappée de sept hommes, le long des 199 km séparant Morteau et Pontarlier. Dans la côte de Larmont, entre les gouttes, les trois plus forts ont faussé compagnie à leurs anciens comparses de fuite. "Dans la dernière bosse, Péraud dictait le rythme et j’ai vite compris qu’il se sacrifiait pour Georges, explique Coppel. Du coup, j’ai attaqué, au même endroit qu’il y a deux ans quand je m’étais imposé. On est sorti à trois et après, si je voulais avoir une chance dans le sprint, il fallait que je joue le coup finement."

Résistant in extremis au retour du peloton à quelques longueurs de la ligne d'arrivée, Jérôme Coppel, Sylvain Georges (AG2R) et Jean-Marc Bideau (Bretagne-Schuller) se sont expliqués au sprint. Et le plus malin s'est imposé. "Georges et Bideau ont eu peur que ça rentre et ont roulé. Ça m’a permis de faire la différence sur la ligne", ajoute-t-il. Après 150 km d'échappée, Coppel devance Georges et Bideau. En finissant quatrième de l’épreuve, soit deux places devant son rival Julien Simon, Samuel Dumoulin a fait un pas supplémentaire vers un succès en Coupe de France. Avant les deux dernières épreuves, Le Grand Prix d’Isbergues (16 septembre) et le Tour de Vendée (14 octobre), le puncheur de Cofidis possède 41 points d’avance. Il a désormais de grandes chances de succéder à deux anciens coureurs de la formation nordiste : Leonardo Duque (2010) et Tony Gallopin (2011).

Avant de rejoindre Cofidis l'an prochain, Coppel a tenu à remercier ses coéquipiers Saur-Sojasun qu'il s'apprête à quitter: "Je voulais remercier tous mes équipiers avec qui j’ai passé trois belles années. C’est vrai que je vais partir pour une nouvelle aventure mais c’était important pour moi de pouvoir leur offrir un succès." Ses yeux sont désormais tournés vers les Mondiaux de Valkenburg. "Depuis le Tour de l’Ain où j’ai eu de bonnes sensations, c’est dans un coin de ma tête, reconnaît le natif d'Annemasse. Etre l’équipier d’un Thomas Voeckler sur le Mondial, ça me plairait beaucoup mais la balle est dans le camp du sélectionneur. Je n’ai pas eu de contact avec lui mais s’il regarde mes résultats, il doit voir que je suis motivé." Il lui reste désormais le Tour de Grande-Bretagne pour finir de convaincre Laurent Jalabert.