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Davide Rebellin : "C'est comme si je n'avais jamais signé avec Cambodia"

Benoît Vittek

Mis à jour 09/03/2021 à 20:12 GMT+1

INTERVIEW - Annoncé comme la recrue phare de l'équipe Cambodia Cycling Academy, Davide Rebellin a finalement débuté sa saison en Italie sous les couleurs de la Work Service Marchiol Vega. Le vétéran italien revient sur son expérience avortée avec la structure franco-cambodgienne qui n'a pas obtenu sa licence UCI.

Davide Rebellin sous le maillot de sa nouvelle équipe (Photo Davide Rebellin)

Crédit: Eurosport

Début mars, alors que la saison cycliste arrive à ses premiers sommets, Cambodia Cycling Academy n'a pas de licence de l'UCI pour courir et l'équipe vient de perdre Johan Le Bon. Privé de courses, le champion du monde juniors (en 2008) retourne chez les amateurs, auprès du club Dinan Sport Cycling. Davide Rebellin, l'autre recrue phare de la structure franco-cambodgienne, s'est pour sa part engagé à 49 ans avec une équipe Continentale italienne. C'est lui qui avait attiré l'attention de Le Bon sur la Cambodia Cycling Academy avant que notre enquête en révèle les dysfonctionnements.
Vous avez pu reprendre la compétition la semaine dernière. Où en êtes-vous ?
Davide Rebellin : J'ai pu faire le Trofeo Laigueglia, une belle épreuve avec un parcours difficile et un très haut niveau. Il y avait des coureurs WorldTour, qui avaient déjà pu courir notamment en France et qui étaient déjà en bonne condition. J'ai fini 50e, je ressentais le manque de rythme. Dimanche, sur le GP Industria & Artigianato, les sensations étaient un peu meilleures et j'ai fini 21e. J'ai fait une bonne base de travail cet hiver. Maintenant, il faut courir pour prendre le rythme. Mais les sensations sont bonnes. C'était de très bons tests, des courses dures, et je n'ai pas terminé trop fatigué.
Vous avez rejoint une nouvelle équipe, Work Service Marchiol Vega…
D.R. : C'est une équipe Continentale italienne, basée pas loin de chez mes parents. C'est un peu comme une école du cyclisme, avec des équipes à partir des minimes, dans les catégories jeunes, les amateurs et les pros. Le patron Massimo Levorato m'a contacté quand il a vu que je cherchais une équipe après les difficultés avec Cambodia. Il m’a contacté via un ami pour me présenter son projet et ça m'a intéressé. Je vais courir en Italie, et pas seulement, et puis suivre les jeunes, être un peu comme un directeur sportif dans la course. Massimo a aussi repris la marque de vélo Dynatec l'an dernier et je fais des tests sur les nouveaux cadres. C'est un projet qui me permet de faire plus de choses que simplement courir.
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Après l'épisode Cambodia, Davide Rebellin, 49 ans, n'a pas tardé à rebondir. (Photo : Davide Rebellin)

Crédit: Eurosport

L'équipe Cambodia Cycling Academy avait pourtant annoncé votre recrutement pour la saison 2021. Quand est-ce que vous vous êtes éloignés ?
D.R. : J’avais dit oui à Samy [Aurignac, coureur et dirigeant de la structure franco-cambodgienne]. C'est quand vous m'avez appelé [en décembre, ndlr] que je me suis renseigné auprès de l'UCI. J'ai vu que les choses n'étaient pas claires, surtout le fait que l'équipe n'était pas encore enregistrée. J'ai attendu de voir ce qui se passait, et dans le même temps j'ai eu d'autres propositions. Une équipe Continentale italienne m'a appelé, D'Amico, et tout de suite après c'était Work Service. J'ai eu 2-3 autres contacts et j'ai choisi le projet qui m'intéressait le plus.
Vous n'aviez pas d'engagement avec Cambodia Cycling Academy ?
D.R. : Je n’ai jamais signé un contrat avec eux. Samy m’a envoyé le contrat que j’avais demandé, mais je ne l’ai jamais retourné. C'est comme si je n'avais jamais signé pour eux.
J'espère que Johan Le Bon va trouver sa place dans une belle équipe
Vous n'avez pas couru pour l'équipe Cambodia. Vous n'étiez pas présent au stage de pré-saison. Est-ce que vous avez participé à une quelconque activité de l'équipe ?
D.R. : Pratiquement rien. J'ai vu Samy un jour. Il est venu vers Monaco. On a parlé un peu, je lui ai présenté la marque de vélo Hersh. Après, j'ai attendu un moment pour bien regarder ce qui se passait avec l'équipe. J'ai pris le temps. J'ai gardé le contact avec Samy. J’espère que sa situation va se régulariser. Tel qu’il me l’a présenté, c’est un projet intéressant pour le développement des coureurs avec le gouvernement cambodgien. Mais si l’équipe n’est toujours pas enregistrée, c’est qu’il doit y avoir quelque chose à mettre en règle.
De son côté, Johan Le Bon a annoncé qu'il rejoignait le club amateur Dinan Sport Cycling. Vous en avez parlé avec lui ?
D.R. : Avant Bessèges, je lui ai dit de quand même regarder autour de lui pour ne pas se retrouver coincé si l'équipe ne pouvait pas continuer. Je lui ai dit que ce serait dommage d'arrêter la compétition, parce qu’il a envie de continuer, et il a beaucoup de qualités. Avoir un dossard, c'est quand même une belle chose et ça lui permet de se montrer. J'espère qu’il va trouver sa place dans une belle équipe, peut-être même cette année. Je suis là pour l'aider.
Vous avez eu peur vous-même de ne pas pouvoir courir cette année ?
D.R. : Non, parce que quand j’ai annoncé que j’attendais de voir comment la situation évoluait pour Cambodia, j’avais cinq équipes qui me voulaient. Je cherchais une équipe qui me permette de courir, mais aussi de faire d’autres choses. Avec Work Service, il y a le développement d'une marque de vélo, le projet avec les jeunes, et on pense aussi à monter en Pro Continental.
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