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Quatre choses à savoir sur David Gaudu, la nouvelle pépite de la FDJ

Julien Chesnais

Mis à jour 20/04/2017 à 11:37 GMT+2

Neuvième de la Flèche Wallonne pour sa première grande classique, David Gaudu, néo-pro de 20 ans chez la FDJ, est la nouvelle attraction du cyclisme français. Tombé à cause d'un chat le jour où il s'était révélé chez les juniors, le vainqueur du Tour de l'Avenir 2016 est doté d'un "moteur" hors du commun. Et a trouvé dans le vélo de quoi canaliser sa nature hyperactive.

David Gaudu

Crédit: Eurosport

Il a 20 ans. Et crève déjà l'écran. Epatant lors de sa première course World Tour sur le Tour de Catalogne (7e de l'étape reine), David Gaudu (FDJ) s'est classé 9e de la Flèche Wallonne en se permettant d'attaquer dans le Mur de Huy. Voici quatre choses à savoir sur le néo-pro breton, vainqueur du Tour de l'Avenir 2016, et grand grimpeur de poche en devenir. Que l'on retrouvera sur le Tour de Romandie fin avril.

Un "moteur" hors-norme

Suivi par la FDJ depuis 2014, l'équipe de Marc Madiot lui fait passer un test à l'effort en juin 2015. Le coureur a 18 ans. Les résultats sont déjà sidérants. Sa V02max - une valeur qui détermine "le moteur" d'un coureur et donc son potentiel - s'élève à 92ml/min/kg. "Je n'ai jamais vu ça", confie Fred Grappe, le directeur de la performance de la FDJ. Pas même chez Thibaut Pinot. La formation française tient la preuve qu'il a un futur crack sous ses yeux. Elle ne manquera pas l'occasion de lui faire signer son premier contrat pro fin 2016.

Un hyperactif canalisé par le vélo

Né à Landivisiau le 10 octobre 1996, le Finistérien est une boule d'énergie qui ne demande qu'à se dépenser. Petit, il était intenable. Pour ne pas dire infernal. "Il poussait toujours le bouchon un peu trop loin, raconte son père, Bertrand Gaudu. S'il fallait sauter sur un trampoline, lui allait toujours plus haut que les autres. Il finissait par tomber et pleurer." David confirme : "J'étais vraiment une teigne. Je n'arrêtais pas de faire des conneries à la maison. Je courais de partout. J'étais quasiment tout le temps blessé. Je me prenais des portes, j'allais aux urgences. Et quand j'ai commencé le vélo à six ans, ça m'a canalisé."

En 2016, il quitte la scène amateurs par la (très) grande porte

Avant de rejoindre le monde pro en 2017, David Gaudu n'a fait qu'une bouchée des meilleurs courses amateurs au monde en 2016. Vainqueur en mai de la Course de la Paix, une épreuve qui réunit les meilleurs jeunes (19-22 ans) de la planète, le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin brille en août sur le Tour de l'Ain. Au milieu des pros, il prend la 5e place finale, encadré au général par Pierre Latour et Alexandre Geniez. Son chef d'oeuvre reste à venir. Dans la foulée, avec l'équipe de France Espoirs, il survole le Tour de l'Avenir, succédant à Warren Barguil, vainqueur en 2012. "Je n'ai jamais vu un grimpeur pareil", commentera Pierre-Yves Chatelon, le sélectionneur national des espoirs, sans non plus vouloir rentrer dans le jeu des comparaisons avec les Pinot, Bardet et Barguil, qu'il a aussi dirigés. Ce qui atténue à peine le compliment.

Fauché par un chat, le jour de sa révélation

David Gaudu n'est pas prêt d'oublier la Classique des Alpes juniors. On est en juin 2013 et le Finistérien est un inconnu parmi tant d'autres au départ de la course qui révèle les futurs grimpeurs, chez les 17-18 ans. Jusqu'alors, son tout petit gabarit l'avait empêché de gagner la moindre course. Mais ce jour-là, c'est la révélation. Passé en tête des quatre premières ascensions, il possède deux minutes d'avance à mi-course. Il a course gagnée. Quand soudain, dans la descente du col de la Crusille, un chat se jette dans ses roues. Il chute. Abandonne. Son éclosion est avortée injustement. Qu'importe, il s'est fait un nom dans le milieu. Et en garde aujourd'hui un souvenir malicieux.
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