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Alexander Kristoff s'impose au sprint devant Degenkolb et Naesen

Simon Farvacque

Mis à jour 31/03/2019 à 18:11 GMT+2

GAND - WEVELGEM - Alexander Kristoff (UAE Emirates) s'est imposé ce dimanche au sprint à Wevelgem, devant John Degenkolb (Trek - Segafredo) et Oliver Naesen (AG2R La Mondiale), au terme d'une 81e édition très animée. Il succède ainsi à Peter Sagan. Le Slovaque, en vue ce dimanche et à l'avant pendant près de 180 kilomètres avec Matteo Trentin notamment, a raté la mise.

Alexander Kristoff lors de Gand - Wevelgem

Crédit: Getty Images

Pour sprinter après une course difficile, il n’y a pas meilleur que lui. Alexander Kristoff a remporté un Gand-Wevelgem haletant, ce dimanche, devant John Degenkolb (Trek - Segafredo) et Oliver Naesen (AG2R La Mondiale). Le Norvégien de l’équipe UAE Emirates a réglé un peloton d'une trentaine d'hommes, avec plus d’un vélo d’avance. Triple vainqueur de l'épreuve et tenant du titre, Peter Sagan (Bora - Hansgrohe) a passé près de 180 kilomètres en tête de course, avant d’être repris à 18 bornes de l’arrivée.
La 81e édition de Gand-Wevelgem, longue de 251,5 km, est partie sur des bases très élevées. Pas de place pour une échappée publicitaire. Après une cinquantaine de bornes de bagarre, le peloton a explosé dès le début de la deuxième heure de course, sous l’impulsion de la Jumbo-Visma et de la Trek - Segafredo notamment, alors que le vent était propice aux bordures. Un groupe de vingt coureurs, rapidement réduit à dix-huit, s’est dégagé. Parmi eux : Peter Sagan, John Degenkolb, Wout Van Aert (Jumbo-Visma), Mathieu van der Poel (Corendon - Circus), Fernando Gaviria (UAE Emirates), Niki Terpstra (Direct Energie) ou encore Matteo Trentin (Mitchelton-Scott). Mais un seul membre de la Deceuninck Quick-Step, et pas le plus dangereux : Tim Declercq.

Et Sagan a fait tapis...

L’écart entre ce groupe de cadors et un peloton d’une soixantaine d’hommes a oscillé entre 1’ et 1’30" pendant 80 kilomètres, jusqu’aux premiers des dix monts, tous situés à moins de 115 bornes de l’arrivée à Wevelgem. L’échappée royale est restée globalement compacte jusqu’au premier passage du Kemmel, où elle a fondu, passant à douze unités. Degenkolb a été un des premiers à céder, mais il s’est accroché avec les meilleurs du peloton, lorsque celui-ci a explosé.
Avant d’attaquer les plugstreets (chemins de terre), les douze coureurs de tête ont commencé à se regarder, voyant le groupe de chasse revenir à 35 secondes. Une nouvelle sélection s’est alors opérée, à 68 km du but : Peter Sagan, Matteo Trentin (finalement 7e), Edward Theuns (Trek - Segafredo) et Mike Teunissen (Jumbo-Visma) ont prolongé l’aventure, rejoint dans un deuxième temps par Luke Rowe (SKY). Derrière, c’est la Deceuninck Quick-Step qui a tenté de prendre les choses en main pour Elia Viviani, 2e l’an dernier. Mais quand Declercq a jeté ses dernières forces dans la bataille, le champion d'Italie a manqué de personnel, Yves Lampaert, Philippe Gilbert et Zdenek Stybar ne voulant pas griller trop tôt leurs cartouches.

La Deceuninck Quick-Step piégée, Kristoff a anticipé

Trentin, Sagen, Theuns, Teunissen et Rowe ont alors pris une minute d'avance sur un peloton duquel Matej Mohoric (Bahrain Merida), notamment, a tenté de s'extraire à moult reprises. C'est finalement le futur vainqueur, Alexander Kristoff, qui s'est élancé en contre. En chasse patate ? Pas tant que cela, puisqu'il a pu aborder le dernier passage du mont Kemmel avec quelques mètres d'avance sur des coureurs plus "puncheurs" que lui, après cette escapade d'une dizaine de bornes, et qu'il a ainsi pu basculer dans le bon peloton.
Dans le Kemmel, Stybar et Van Aert ont placé une accélération foudroyante... mais ils ont vite été repris. Lampaert a alors craqué et la Deceuninck Quick-Step a été piégé. Gilbert et Stybar ont énormément donné pour revenir sur les cinq coureurs de tête, puis contrôler les attaques dans les vingt derniers kilomètres. Ils n'ont plus eu la moindre force pour positionner Viviani (19e) en vue d'un sprint si particulier, où les qualités de résistance sont au moins aussi importantes que celles de vitesse intrinsèque.
A ce jeu, c'est Alexander Kristoff qui s'est montré le meilleur, alors que Direct Energie avait repris une ultime tentative d'échappée, pour favoriser les desseins d'Adrien Petit. Le Français, finalement 6e, a lancé de loin, à 300 mètres. Son adversaire norvégien, bien calé dans sa roue, a déboîté au moment opportun et a écrasé la concurrence. Vainqueur de Milan-Sanremo (2014) et du Tour des Flandres (2015), Kristoff ajoute une classique, certes de moindre standing, à son palmarès, et prouve qu'il est en forme à une semaine du Ronde et deux de Paris-Roubaix. Deux grands rendez-vous que Sagan (32e à 13") avait peut-être en tête ce dimanche, lorsqu'il s'est lancé dans une offensive de si grande envergure.
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Peter Sagan devant Edward Theuns, Matteo Trentin et Mike Teunissen lors de Gand-Wevelgem 2019

Crédit: Getty Images

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