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Le boss, c'est Goss

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/05/2010 à 13:36 GMT+2

L'Australien Matthew Goss (HTC Columbia) a remporté au sprint la 9e étape du Tour d'Italie, devant Filippo Pozzato (Katusha) et Tyler Farrar (Garmin-Transitions). On attendait Greipel au sien de la formation américaine, mais Goss prouve qu'il est au-dessus pour le moment sur ce Giro.

2010 Giro Matthew Goss (HTC Columbia)

Crédit: AFP

Le Giro, noyé par la pluie, a pris les couleurs australiennes, lundi à Cava de' Tirreni (sud), où Matthew Goss a enlevé un sprint atypique auquel se sont mêlés le Kazakh Alexandre Vinokourov, maillot rose, et l'Australien Cadel Evans. Sur les routes détrempées du Latium et de la Campanie, le peloton a pratiqué le "water-vélo". Il a soulevé des gerbes d'eau avant une accalmie toute provisoire dans la petite cité de Cava de' Tirreni. Le temps pour quelques sprinteurs de se disputer la victoire avant un nouvel orage, dans ce Giro qui n'en finit pas de surprendre.
Même une étape de plaine, 187 kilomètres sous un ciel d'encre, peut déboucher sur une passe d'armes. A 15 kilomètres de l'arrivée, le peloton s'est fractionné sur deux courbes sinueuses et Vinokourov a vite compris l'intérêt à tirer de l'opération. Le Kazakh a fait donner aussitôt sa garde d'Astana (Gasparotto, Jufre, Grivko, V. Iglinskiy) en tête d'un groupe d'une quinzaine de coureurs comprenant également l'ex-leader, l'Italien Vincenzo Nibali. Une centaine de mètres derrière, Evans a dû réagir personnellement. En première position du peloton, le champion du monde s'est donné à fond avant d'être relayé par l'Italien Valerio Agnoli, travaillant pour son chef de file Ivan Basso. Tout est rentré dans l'ordre à l'approche des 10 derniers kilomètres mais l'épisode a souligné une nouvelle fois la grande légèreté de l'équipe BMC d'Evans, esseulé à chaque moment chaud de ce Giro.
Troisième victoire australienne
A l'approche de Cava de' Tirreni, l'Australien est resté à proximité de Vinokourov, constamment en bonne position. Jusqu'à contrer le maillot rose quand le Kazakh a tenté de profiter du profil des 1300 derniers mètres, une route en légère montée suivie d'un faux-plat jusqu'à l'arrivée. De l'autre côté de la route, Goss s'est dégagé pour s'imposer nettement au champion d'Italie Filippo Pozzato et à l'Américain Tyler Farrar. Et signer la troisième victoire d'étape australienne en quatre jours (M. Lloyd à Marina di Carrara, Evans à Montalcino). Interrogé sur cette arrivée ressemblant à celle du Championnat du monde, à l'automne en Australie, Goss s'est gardé de tout pronostic: "Il faut déjà être sélectionné dans l'équipe nationale... et il y a beaucoup de candidats."
Présent pour aider l'Allemand Andre Greipel dans les sprints, ce coureur de 23 ans, vainqueur de Paris-Bruxelles la saison passée, a expliqué n'être pas un pur sprinteur comme son coéquipier de HTC-Columbia, le Britannique Mark Cavendish. "Il me faut des conditions un peu plus difficiles", a souligné Goss, déjà remarqué à l'arrivée de la deuxième étape à Utrecht (2e derrière Farrar). Originaire de Tasmanie, le lauréat du jour a expliqué avoir pratiqué le cyclisme pour soigner une blessure faite en jouant au football australien, son premier sport: "J'avais pour voisins les frères Sulzberger (dont l'un, Wesley, est passé professionnel à la Française des Jeux) et c'est comme cela que je suis venu à la compétition." Mardi, le Giro parvient à son point le plus au sud durant la 10e étape reliant Avellino à Bitonto (230 km) sur un parcours de plaine.
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