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Giro 2023 | Geraint Thomas, Joao Almeida, Primoz Roglic : 72 heures pour tout changer

Christophe Gaudot

Mis à jour 25/05/2023 à 10:58 GMT+2

Qui aurait pu prédire qu'après 17 étapes, trois arrivées en altitude et une cinquantaine de kilomètres de chrono, le podium du Tour d'Italie se tiendrait en 30 secondes ? Geraint Thomas, Joao Almeida et Primoz Roglic ont principalement évité les pièges, ce qui leur vaut d'être à quatre jours de l'arrivée en position de gagner ce Giro. Restent 72 heures et trois étapes pour tout changer.

Roglic peut-il encore remporter le Giro avec un chrono et deux étapes de montagne au programme ?

Sur le papier, il reste moins d'un quart de Giro à parcourir pour les rescapés d'un grand tour qui restera dans les annales pour sa météo horrible avant, peut-être, de voir son final passer à la postérité. Sur le papier seulement car dans les faits le programme qui attend les coureurs de jeudi à samedi ferait passer le reste des trois semaines pour anecdotiques. C'est à la fois le drame et le sel de ce Tour d'Italie. C'est sans doute ce qui a conduit les leaders à retarder la grande bagarre, c'est aussi ce qui rend cette fin de semaine si excitante.
Les organisateurs n'ont pas eu la cruauté de conclure ces trois semaines par une journée décisive. Dimanche dans Rome, le vainqueur savourera et les battus souhaiteront que les regrets ne durent pas trop longtemps dans la ville éternelle. Mais de jeudi à samedi, la moindre faiblesse sera fatale. En chiffres, les trois dernières étapes de montagne contiennent quasiment autant de cols de 1re catégorie (6) que les 17 premières (7). Et le dénivelé positif à avaler atteint les 10 150 mètres en trois jours avec la palme pour la 19e étape et ses 5 400 de D+.

Qui est le favori du... contre-la-montre ?

On l'aura compris, l'organisateur avait décidé, comme toujours, que les majestueuses Dolomites seraient le théâtre d'une bataille finale entre gladiateurs. Espérait-il en revanche que 29 secondes seulement sépareraient Geraint Thomas, Joao Almeida et Primoz Roglic ? Rarissime à ce niveau et à ce moment-là de la course, l'écart permet de tout imaginer. La responsabilité de la course incombe-t-elle plus aux INEOS Grenadiers du maillot rose qu'aux autres ? En creux, cette question revient à se demander qui, dans la situation actuelle, serait le favori du contre-la-montre terrible du Monte Lussari samedi ?
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Le profil de la 20e étape : un chrono court mais terrible

C'est peut-être dans la réponse à cette question que réside la clé de cette fin de Tour d'Italie. Parmi Thomas, Almeida et Roglic, lequel peut sans aucun doute se sentir supérieur à ses adversaires sur les 19 kilomètres de chrono avec 7,8 km à 11,2% ? Les trois ont des arguments sérieux. Pour le Britannique, sa science de l'effort solitaire et sa courte avance. Pour le Portugais, sa capacité à bien finir les grands tours et sa forme du moment. Pour le Slovène, la gestion des très forts pourcentages et une santé qui va peut-être aller en s'améliorant. Pour tous, les qualités de rouleur.

Les Trois Cimes de Lavaredo, une pour chaque prétendant

Chacun a des raisons d'y croire et donc de… craindre les autres. Le chrono sera-t-il forcément décisif ? A voir la différence de niveau dans le trio, on pourrait douter qu'ils soient capables de se lâcher les uns et les autres pour de bon. Quand Roglic a connu son coup de moins bien, il a lâché… 29 secondes. Bien aidé certes par Sepp Kuss, mais aussi par un bon dernier kilomètre qui prouve qu'il n'a pas coulé, loin de là. Ne pas craquer, voilà un premier pré-requis ce jeudi pour une 18e étape qui mènera à Val di Zoldo vers un enchaînement difficile mais pas si terrible… en comparaison à ce qui attend le Giro vendredi.
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Le profil de la 18e étape : Gare au toboggan du final

Les Trois Cimes de Lavaredo, une pour chaque prétendant à la victoire finale. Là-haut, n'en restera-t-il qu'un seul, l'ultime maître des Dolomites ? Cette 19e étape promet de mettre chacun à sa place. Cinq cols en une centaine de kilomètres, pas un mètre de plat, le mythique Passo Giau et donc Lavaredo, ses quatre derniers kilomètres à près de 12% de moyenne. Si l'on ne croit pas vraiment à des manœuvres de loin et donc à une course stratégique, on projette assez bien un combat d'hommes à hommes. Plus de faux-semblant, plus de bluff, plus d'excuses, juste les jambes et le cœur. Et si ça ne suffisait pas, il resterait l'effort solitaire de samedi. Sans doute le feu d'artifice que mérite ce Giro.
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Le profil de la 19e étape : Du plat ? Oubliez !

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