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Giro 2023 | Mads Pedersen s'impose au sprint, les échappés repris à moins de 300m de la ligne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/05/2023 à 17:46 GMT+2

Incroyable final sur la 6e étape du Tour d'Italie. Alors qu'Alessandro De Marchi (Team Jayco AlUla) et Simon Clarke (Israel - Premier Tech), ultimes rescapés de l'échappée du jour, semblaient pouvoir résister au peloton, ils se sont trop regardés et ont été repris à moins de 300 mètres de la ligne. Mads Pedersen (Trek-Segafredo) en a profité pour s'imposer au sprint, sa 1re victoire sur ce Giro.

Quelle erreur ! Repris à 300m de la ligne, les échappés laissent la victoire à Pedersen

Finish à suspense ce jeudi sur le Giro. Un bras de fer irrespirable a animé le final de la 6e étape, dans les rues de Naples. Alors que Simon Clarke et Alessandro De Marchi, duo rescapé de l’échappée du jour, avaient course gagnée, l’Australien et l’Italien ont eu le tort de se regarder dans le dernier kilomètre, laissant le peloton les avaler à 200m de la ligne. Un cadeau du ciel pour les sprinteurs, qui pensaient avoir tout perdu, et plus précisément pour Mads Pedersen (Trek-Segafredo), qui devient le 104e vainqueur d’étapes sur les trois grands tours. Andreas Leknessund (DSM) conserve son maillot rose à la veille de la première arrivée au sommet.
Sur les courses de trois semaines, Pedersen avait ouvert son compteur l’été dernier en gagnant la 13e étape du Tour de France, à Saint-Etienne, avant de s'offrir trois bouquets sur la Vuelta (13e, 16e et 19e). La trilogie est désormais complète pour l’ancien champion du monde. Et ce en moins d’un an. C’est un petit miracle car Alessandro De Marchi (Jayco AlUla) et Clarke (Israel-Premier Tech) avaient réussi à maîtriser le retour du peloton sur le bord de mer.
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Mads Pedersen

Crédit: Getty Images

12 secondes sous la flamme rouge

Leur avance était encore de 12” sous la flamme rouge. Se sachant moins rapide que son compagnon, qui était d’ailleurs son coéquipier l’an passé, De Marchi a logiquement refusé des relais. Mais Clarke ne l’a pas entendu de cette oreille et le rythme du duo a considérablement chuté. Une mésentente soudaine qui a offert un improbable rebondissement, fatal aux deux baroudeurs.
Il s’agissait de la 2e étape la plus courte de ce Giro (162 km), une boucle autour de Naples, sur des routes escarpées et souvent étroites, voire périlleuses, mais en grande majorité sèches, pour le grand soulagement du peloton. Après une courte bataille, Clarke et De Marchi ont pris les devants au km 16, en compagnie d’Alexandre Delettre (Cofidis), Francesco Gavazzi (EOLO-Kometa) et Charlie Quarterman (Team Corratec - Selle Italia). Alessandro Verre (Arkéa-Samsic) est sorti en contre. Mais le jeune Italien n’a jamais pu faire la jonction malgré s’être longuement obstiné. L’écart a atteint cinq minutes dans la plus grosse ascension de la journée, le Valico di Chiunzi (8,3km à 6,3%). Mais sous l’impulsion de l’équipe INEOS Grenadiers, et de Pavel Sivakov en particulier, il n’était plus que de 3’30” au sommet.
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Hubert : "C'est Clarke qui fait l'erreur dans le final, il doit assumer son rôle de sprinter"

Petite alerte pour Roglic et Thomas

Ce rythme soutenu a condamné les chances de Mark Cavendish (Astana), distancé pour de bon. Dans des paysages grandioses, à travers les villages perchés sur le bord de mer, la petite route en forme de serpentin a longtemps permis à l’échappée de conserver trois minutes d’avance. De Marchi et Clarke ont accéléré avant le sommet du Picco Sant’Angelo (3e catégorie), lâchant alors leurs trois compagnons d’échappée, repris à 48 km de l’arrivée. Le binôme italo-australien n’avait plus que 1’37” de marge sous la banderole des 20 km. Mais le peloton, qui semblait tenir les rênes, a alors manqué de main d’oeuvre, ou de bonne volonté, laissant au duo de tête l’opportunité d’aller au bout, puis de la gâcher.
Au lendemain des nombreuses chutes qui ont notamment touché Evenepoel et Roglic, les cadors ont passé une journée tranquille … à l’exception du Slovène, contraint à un changement de vélo à 15km de l’arrivée, dans l’approche citadine et scabreuse de Naples. Le leader de Jumbo-Visma, toujours 5e du général jeudi soir à 44” d’Evenepoel et 1’12” de Leknessund, a pu revenir rapidement avec l’aide de ses équipiers. Geraint Thomas, aussi, s’est fait peur. Le vainqueur du Tour 2018 a subi un saut de chaîne à la sortie d’un virage, à 12km de l’arrivée. Sans conséquence chronométrique non plus.
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