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Remco Evenepoel et l'hélicoptère de la discorde à la fin de la 7e étape : l'UCI condamne un "manque d'équité"

Loris Belin

Mis à jour 13/05/2023 à 13:00 GMT+2

L'UCI a publié samedi un communiqué musclé pour dénoncer l'utilisation d'hélicoptères vendredi par plusieurs équipes, dont la Soudal – Quick-Step de Remco Evenepoel pour rejoindre les bus au terme de la 7e étape. D'autres coureurs ont dû emprunter les téléphériques avec le reste du public pour descendre le Gran Sasso où se jugeait l'arrivée au sommet vendredi.

Roglic dans la roue d'Evenepoel : l'arrivée d'une 7e étape escamotée

La 7e étape a offert davantage de remous après la ligne d'arrivée que dans ses derniers kilomètres. L'organisation du Giro a eu toutes les peines du monde à faire redescendre le peloton du Gran Sasso, lieu d'arrivée vendredi. Certaines formations, la Soudal – Quick-Step de Remco Evenepoel en tête, ont bénéficié de transferts en hélicoptère, fournis par les organisateurs, pour faire les 26 kilomètres qui séparaient le sommet du pied de cette ascension. D'autres ont dû faire avec les moyens du bord, empruntant les téléphériques de la station au milieu du public. Et cette situation n'a pas plu du tout à l'Union Cycliste Internationale.
L'UCI a publié ce samedi un communiqué pour exprimer son désaccord face à une "absence totale d'équité sportive". "L'Union Cycliste Internationale (UCI) a constaté qu'à l'issue de la 7e étape du Giro d'Italia, entre Capua et Gran Sasso d'Italia, certains coureurs ont utilisé un hélicoptère pour évacuer la zone d'arrivée au terme de l'étape. Cet avantage représente une absence totale d'équité sportive et contrevient aux dispositions règlementaires visant à offrir une égalité de traitement dans le transfert des équipes vers leurs hôtels."

Des sanctions à venir assure l'UCI

Pour les privilégiés, ce coup de pouce de transport (moyennant finances) a pu représenter un vrai avantage en temps de récupération. Mais il marque un peu plus les différences de moyens entre les différentes formations. La polémique n'a pas tardé à enfler pour les suiveurs comme au sein du peloton. "C’est impensable pour nous" s'est émue l'équipe Intermarché Circus Wanty, qui a rejoint son bus en voiture.
Les images de certains coureurs, leur vélo à l'épaule et entassés dans les œufs avec des supporters ou encore des journalistes ont autant prêté à sourire qu'à l'agacement. Elles pourraient aussi poser des questions d'ordre sanitaire, alors que le spectre du Covid se fait encore présent et a poussé l'Italien Filippo Ganna (Ineos Grenadiers) à ne pas prendre le départ samedi.
L'UCI déplore également une entorse aux efforts faits pour limiter l'empreinte environnementale des courses cyclistes, en particulier les grands Tours comme le Giro. "L'usage d'un hélicoptère pour quelques coureurs contrevient aussi au principe de la minimisation de l'empreinte carbone rappelé dans le cahier des charges des organisateurs de l'UCI WorldTour", a jouté l'instance. Celle-ci a assuré vouloir prendre "les mesures et les éventuelles sanctions nécessaires afin que de tels agissements ne puissent plus se reproduire à l'avenir".
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