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Thibaut Pinot, un adieu au Giro et de l'ambition : "Je ne me fixe pas de limite"

Christophe Gaudot

Mis à jour 04/05/2023 à 09:26 GMT+2

Samedi, Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) aura un peu plus d'émotions que les autres sur la rampe de départ du contre-la-montre qui ouvrira le 106e Giro, le dernier pour lui. Le futur retraité aime l'Italie depuis toujours et le premier grand tour de la saison est sa "course préférée". Il veut évidemment lever les bras une dernière fois mais il a aussi des ambitions au général.

Pinot, générateur d'émotions : Les grands moments de sa carrière en vidéo

On ne trahit plus aucun secret en disant que Thibaut Pinot (Groupama-FDJ) préfère le Giro au Tour de France. S'il avait dû choisir, peut-être aurait-il aimé remporter le deuxième pour tout ce qu'il représente, mais c'est dans la Botte qu'il se sent le mieux, un "feeling" qu'il "n'explique pas", une culture qui lui plaît au-delà des pâtes et des pizzas dont il avoue raffoler. Serein, le Franc-Comtois a déroulé son plan face à la presse ce mercredi. Bien sûr, il espère ressentir le frisson d'une victoire mais se battre avec les meilleurs reste ce qui lui va le mieux à ses yeux.
Pinot se dit "physiquement bien" avant d'aborder le premier grand tour de la saison, qui ne sera sans doute pas le dernier pour lui qui espère un ultime tour de piste sur les routes françaises en juillet, là où il a plus souvent souffert que souri. Le Tour de Romandie, qu'il a achevé pas plus tard que dimanche, a permis de se jauger face à la concurrence et à Thyon 2000, sur la grande étape de montagne, il n'a été devancé que par Adam Yates et pour 7 petites secondes. Un résultat qui lui a semble-t-il donné des idées.

Un Top 10… et pourquoi pas un Top 5 ?

Vu son attitude sur les deux derniers grands tours, on s'attendait à un Pinot prudent. Va-t-il se laisser glisser en première semaine pour rejoindre les échappées et viser une victoire par la suite ? Pas nécessairement. "Je vais donner le meilleur tous les jours et essayer d'être le plus près des favoris", éclaire-t-il. N'a-t-il pas peur de vivre trois semaines frustrantes ? "Ça l'est toujours de ne pas pouvoir lever les bras, acquiesce-t-il. Mais je prends plus de plaisir à être avec les leaders. L'an dernier j'étais assez frustré de mon Tour et de la Vuelta. Je ne faisais pas le général, ce n'est pas pour autant que j'ai gagné des étapes".
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Il y a sept ans, Pinot triomphait à l'Alpe d'Huez

Un point pour Pinot. Mais alors, s'il vise un bon classement général, où se place-t-il dans une hiérarchie dominée par le duo Remco Evenepoel-Primoz Roglic, suivi d'assez loin par Joao Almeida ou Geraint Thomas ? "On vise toujours un Top 10 mais si le mauvais temps s'en mêle, on connaît le Giro, pourquoi ne pas aller chercher des places vers le Top 5 ?, questionne-t-il, presque pour lui-même. Pour l'instant, je ne me fixe pas de limite".

"J'ai de sacrés souvenirs sur le Giro"

Pinot est bien conscient que la première moitié du Giro et les 54 bornes de contre-la-montre individuel ne lui sont pas favorables. Lui vise plutôt la troisième semaine et les trois arrivées en altitude. C'est là que les écarts se feront et il compte bien être de la partie sans pour autant s'enflammer. Quand un journaliste lui a demandé s'il se sentait au niveau de 2019, le leader de la Groupama-FDJ a immédiatement calmé : "J'en suis loin ! J'étais à l'apogée de ma carrière. Des années se sont écoulées, cette blessure au dos qui a mis du temps à se résorber. Je suis quand même à un très beau niveau que je n'avais plus eu depuis 2020. Mais 2019 ce n'est pas possible."
C'est pourquoi il se met moins la pression qu'avant. Ce n'est plus tout à fait de son âge et la Groupama-FDJ présente sur le Giro n'a pas la gueule d'une équipe taillée pour se battre avec les autres armadas qui visent le général. Pinot va faire son bonhomme de chemin et il verra où ça le mène. D'ici-là, il aura le temps de profiter de cette course qu'il aime tant.
"Je n'imaginais pas rater le Giro pour ma dernière saison. C'était inconcevable de faire ma dernière année sans la course que je préfère." Il a trop attendu pour y participer, lors de sa huitième année professionnelle, et n'a eu le droit de venir qu'à deux reprises (2017 et 2018). "J'espère me rattraper cette année, dit-il. J'ai quand même de sacrés souvenirs ici."
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