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Tour d’Italie - Jonathan Vaughters : "J’ai beaucoup de respect pour Thibaut Pinot"

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 02/06/2023 à 09:58 GMT+2

Jamais sa langue dans sa poche, le manager américain de la formation EF Education -EasyPost a défrayé la toile durant le dernier Tour d’Italie en égratignant Thibaut Pinot après la victoire de son coureur Jefferson Cepeda devant le Franc-Comtois. Tancé à son tour par Lance Armstrong, avec qui les relations sont fraîches, Vaughters assure vouer un grand respect à la carrière du Français.

Jonathan Vaughters (Fotó: EF Pro Cycling)

Crédit: Twitter

Battu au sprint par Brandon McNulty sur la 15e étape du Giro, Ben Healy a malgré lui savonné la planche de son manager Jonathan Vaughters, qui a glissé sur Twitter le soir même, avec une cible toute trouvée, Thibaut Pinot (Groupama - FDJ). "Fier de voir que Ben Healy a félicité le vainqueur et n’est pas venu pleurer devant les médias pour expliquer que la vie est parfois injuste", a-t-il lâché. Une saillie d’un homme habitué aux coups de sang dans la sphère publique, et qui n’a pas hésité à monter au front pour défendre son coureur Jefferson Cepeda (EF Education-Easy-Post), critiqué par le Franc-Comtois après la 13e étape remportée par le Colombien Einer Rubio (Movistar).
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Pinot, le show inachevé : le résumé d'une étape rabotée

Parfois, je suis un peu trop sarcastique
Habillé dans son rôle de protecteur, Vaughters est monté au créneau et a incendié Pinot dans un style tranchant qu'il regrette à moitié. "Il y avait de meilleures façons de défendre Cepeda, se repent-il dans les colonnes de L’Equipe. Parfois je suis un peu trop sarcastique". Pas rancunier, l’Américain s’est même montré laudateur face au parcours singulier du coureur de Mélisey. "Pour être honnête, j’étais vraiment en colère, rembobine-t-il. Mais j’ai beaucoup de respect pour Pinot et sa carrière faite en gardant une grande intégrité. 100% chapeau !"
L’intégrité, une valeur chère à un directeur d’équipe qui s’est érigé malgré lui comme un anti-Armstrong, n’hésitant pas à asseoir un contrôle sévère sur ses coureurs et faisant confiance à une nouvelle génération désireuse de tourner la page d’un cyclisme à deux vitesses. Sur ce point-là, Pinot et Vaughters ont, dans l’absolu, tout pour s’entendre.
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