Tour d’Italie : Magnus Cort Nielsen remporte une 10e étape dantesque au bout d’une échappée
Mis à jour 16/05/2023 à 18:18 GMT+2
GIRO 2023 – Au terme d’une étape dantesque, marquée par la pluie, le froid et de nombreuses chutes, Magnus Cort Nielsen (EF Education – EasyPost) a remporté, au sprint et au terme d’une longue échappée la 10e étape devant Derek Gee et Alessandro De Marchi. Jusqu’au bout le peloton a cru revenir sur les hommes de tête, ces derniers ont tenu bon. Il n’y a pas de changement au classement général.
Cort Nielsen, une victoire au bout de l’enfer. Au terme d’une 10e étape disputée sous des conditions dantesques, et marquée par de multiples chutes et l’abandon d’Aleksandr Vlasov (BORA – hansgrohe), Magnus Cort Nielsen a profité de la pagaille générale pour régler au sprint ses compagnons d'échappée et devenir le 105e coureur vainqueur d’étapes sur les trois grands tours. Derek Gee (Israel – Premier Tech) a dû se contenter de la deuxième place devant le dernier rescapé, Alessandro De Marchi (Team Jayco AlUla). Si Vlasov a dû quitter le course, malade, Jay Vine a été l’autre membre du top 10 touché par cette journée cauchemar, retardé loin dans un second peloton. Le reste des favoris, dont le nouveau maillot rose Geraint Thomas, a été épargné.
L’hécatombe continue : Vlasov jette l’éponge, Vine et Barguil à terre
Dire que l’onde de choc du départ précipité de Remco Evenepoel (Soudal – Quick Step) est déjà presque oubliée après une telle journée. Entamée dans des conditions extrêmes (froid et vent violent) et sujette à une montagne d’inquiétudes concernant sa tenue jusqu’au bout au regard des rafales annoncées à plus de 80 km/h, la 10e étape de cette 106e édition, tracée de Scandiano à Viareggio (196 kilomètres) a mis au supplice l'ensemble du peloton. Le départ nerveux n’a pas épargné les plus diminués, à l’image d’Aleksandr Vlasov. Sixième du général ce matin, le leader de BORA – hansgrohe a été contraint de jeter l’éponge dans le premier tiers de course.
Mais le Russe n’a pas été le seul à traîner sa peine mardi. Bauke Mollema, Thibaut Pinot, Eddie Dunbar : nombreux ont été les coureurs à afficher un langage corporel inquiétant. Outre les mines déconfites par la maladie, la route entièrement détrempée a contribué à son lot de victimes. Parmi elles, Fernando Gaviria, Warren Barguil et Jay Vine. Ce dernier, tombé à 80 bornes du but, s’est battu désespérément pour revenir sur un peloton aminci à une soixantaine d’unités. Repoussé à plus de huit minutes à l’arrivée, l’Australien a perdu toute chance de bien figurer au général. Chez UAE Emirates, ce sera désormais tout pour Joao Almeida.
Cort Nielsen entre dans l’histoire
Si l’essentiel des grands favoris à la victoire finale a réussi à passer entre les gouttes, l’apathie générale au sein du groupe maillot rose a donné quelques idées à Damiano Caruso. Sorti dans la descente périlleuse du Passo delle Radici (2e catégorie) avec deux équipiers (Milan, Pasqualon), l’Italien de la Bahrain – Victorious a testé un peloton transi de froid et incapable de prendre le moindre risque sur une chaussée glissante. Le coup de poker a duré 15 kilomètres, le temps pour les INEOS Grenadiers de remettre un peu d’ordre dans un paysage infernal.
Isolés à l’avant, Cort Nielsen, Gee et De Marchi ont su lisser leur effort face à un peloton dépeuplé d’équipiers. Lorsque le courageux Amanuel Ghebreigzabhier -tombé plus tôt- s’est écarté à 2,5 kilomètres de la ligne après un relais de 25 bornes, plus personne n’a pu prolonger l’effort de l’équipier de Mads Pedersen (Trek – Segafredo) finalement quatrième et premier du groupe maillot rose. La victoire est revenue à Cort Nielsen, devenu à l’occasion le 105e coureur de l’histoire à remporter une étape sur les trois grands tours. Il s’agit de son neuvième bouquet sur les épreuves de trois semaines. Le moustachu danois confirme son appétence pour les jours difficiles. Et ce ne sera sans doute pas le dernier sur ce Giro si imprévisible.
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