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Les fauves sont de nouveau lâchés : "il faut réapprivoiser la route"

Christophe Gaudot

Mis à jour 13/05/2020 à 20:19 GMT+2

SAISON 2020 - Lundi, Guillaume Martin a pu sortir. Fini le home-trainer et place à la route. Le leader de la formation Cofidis a roulé 65 kilomètres, "une petite sortie" car rien ne presse, la reprise des compétitions est loin. Le plaisir d'abord, les entraînements spécifiques viendront après.

Guillaume Martin - Team Cofidis 2020

Crédit: Imago

"L'idée, c'était de se faire plaisir et de retrouver des routes qui me plaisent". Dans sa Normandie, Guillaume Martin a ses routes d'entraînement. Celles sur lesquelles il se teste, celles qu'il connaît par coeur et celles qu'il aime. Ce sont ces dernières qu'il a choisies pour son retour sur la route pratiquement deux mois jours pour jours après la dernière étape de Paris-Nice, le 14 mars. "Le maître-mot sur les premiers jours, c'est plaisir", confirme-t-il.
Les 65 kilomètres de son entraînement de ce lundi sont une "toute petite sortie" pour lui mais l'essentiel était ailleurs. "C'est évidemment plaisant de retrouver la route après des semaines d'entraînement en intérieur, précise celui qui visera un top 10 sur le prochain Tour de France. Même si on a continué à s'entraîner sur home-trainer, ça n'a rien à voir. Il n'y a pas les aspérités de la route, sa granulosité. On ne peut pas se mettre en danseuse. Tout ça, il faut le réapprivoiser." C'est pourquoi la reprise va être progressive.
Il fallait vraiment faire l'effort de couper pour simuler une coupure hivernale
Pour les coureurs, ce confinement a ressemblé à une coupure hivernale. A la différence près que la fatigue physique et mentale d'une fin de saison n'existaient pas. C'était plutôt l'envie d'en découdre sur les courses qui comptent qui prédominaient. "Il fallait vraiment faire l'effort de couper pour simuler une coupure hivernale, renseigne Martin. Je dis bien faire l'effort parce que c'est un peu contre-intuitif de couper en mars-avril." C'était pourtant un prérequis nécessaire pour affronter une saison évidemment très particulière. "A la suite de Paris-Nice, j'ai fait une dizaine de jours sans vélo, se souvient Martin. Et avant la fin du confinement, j'ai coupé à nouveau cinq jours".
Le tout donc pour arriver à ce retour sur la route. Pour quel programme ? Une demi-semaine "de plaisir" avance le coureur normand. "Il faut refaire des bases, de l'entraînement foncier, faire des heures de selle sans que ce soit trop intense, énumère-t-il. On est assez loin des premières courses, il n'y a pas d'urgence". Le début de la nouvelle saison 2020 est prévu le 1er août, soit dans deux mois et demi. Rapportez à une année "classique", c'est comme si les coureurs se trouvaient quelque part entre le début et la moitié du mois de novembre.

Et les stages en altitude ?

Rapidement il faudra pourtant basculer sur un programme qui permettra la montée en puissance des organismes. Guillaume Martin sait que son entraîneur va lui faire travailler le contre-la-montre notamment. Et tout ça devra se faire seul, au moins jusqu'au 2 juin. "Jusque-là, on roulera seul. Après ça dépendra de la manière dont le déconfinement se passe", sait le grimpeur de Cofidis. Pour Martin, le problème n'est pas tant la solitude sur la route qui rend les sorties "plus longues" mais qui n'altère en rien la qualité de l'entraînement.
Il se situe plutôt dans l'impossibilité de s'entraîner en montagne pour lui le Normand. "Il faudra refaire des stages en altitude, pense-t-il. Je n'ai pas le droit de me déplacer pour ça pour l'instant, ça ne compte pas dans les motifs professionnels impérieux. Il faudra que ce soit possible avant la reprise des courses." Condition sine qua non s'il veut briller sur la Grande Boucle.
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